1914 - Pupille de la Nation - 1918
Sommaire
Centenaire![]() ![]() |
Cette page
appartient aux rubriques mensuelles portant sur le thème
du
CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918 Vous pouvez naviguer dans l'album en cours ou
remonter la
hiérarchie des thèmes ou aller
à la page du sommaire centenaire
ou encore aller directement consulter un mois de la grande guerre dans le tableau ci-dessous. |
Sommaire
Centenaire![]() ![]() |
||||||||||
1914 | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | |||||||
1915 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1916 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1917 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1918 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre |
Mars 1915 : Le contenu de cette page aurait aussi pu prendre place dans l'album de l'un des oncles survivants à cette date puisqu'elle contient essentiellement des correspondances entre frères et sœurs :
André dans la Somme :
![]() |
![]() |
![]() |
Ces photos "propres" pour ne pas inquiéter la familles sont celles qu'André envoyait à sa mère et sa sœur, meilleure preuve pour indiquer que le photographe se portait bien. Les légendes sur la page spécifique et consacrée à l'oncle André sont les annotations exactes qui figuraient au verso de chaque photo envoyée. | ||
Dans le chœur de l'église d'Auchonvillers. | A la porte d'un gourbi creusé dans le talus à "200m des boches", dit-il. | A la recherche des poux du camarade en attendant qu'il en fasse de même. |
René, mobilisé à 41 ans commence les manœuvres ...
Il commence un petit carnet sur lequel il décrit tout ce qu'il fait et ce qu'il voit. C'est impressionnant de précisions : la première partie qui consiste à rejoindre un champ de tir à .... 45 km à pieds d'Angers lui fait parcourir tout le val entre Angers et Saumur. Pour celui qui habite la région, on a l'impression de marcher avec lui tellement les détails, en particulier topographiques et géographiques, sont bien relatés. A se demander s'il écrivait cela de mémoire le soir ou prenait des notes en marchant !
Il va donc faire ces entraînements pendant le mois de mars avant de partir pour une destination inconnue (que nous découvrirons dans les pages suivantes de son carnet)
Correspondances de famille :
![]() |
![]() |
Mars 1915 : Blague
d'un camarade de belle famille du futur beau-père de
Papy-Louis
(du moins celui qui
aurait dû conduire sa fille à l'église s'il
n'avait succombé en 1918, le dernier mois de la
guerre)
|
Curieusement, il y a très peu de courrier de la part de Désiré, pourtant le plus souvent prolixe mais non moins inintéressant bien au contraire. Peut-être est-ce lié à son activité évoquée le mois précédent .... Il n'a probablement pas pu ou alors des archives se sont perdues.
Les victimes Tués et blessés sont
nombreuses au cours du mois qui vient de se terminer. Et les gradés sont félicités ... La défaillance .... sera pour les familles ! |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Courrier de la mère de Papy-Louis à son beau-frère afin de faire valider la récupération des effets personnel de Louis père et de faire enregistrer le nom du tuteur légal (suite de la démarche de la page précédente). On lit toute la tristesse voire le découragement de la veuve qui doit assurer le travail de l'exploitation, l'administratif et qui plus est celui-ci .... Dans la partie droite, la description de l'office dédié au père de Papy-Louis est poignante tant en se plaçant à la place de la mère que du petit ! Et combien de milliers de familles sont déjà dans cette situation ! En effet, comme dit en préambule Désiré (Désiré-Joseph de son prénom) ne répond pas malgré les courriers envoyés. |
![]() |
Courrier à sa belle-sœur : On ne verraitpas la liste des tués et des blessés de son régiment, ci-dessus, jamais on ne pourrait imaginer qu'il est à la guerre ! Quelle force pour arriver à redonner du courage à sa famille qui elle est à l'abri des mamites, des obus, des balles et qui ne marche pas dans l'eau, sous la pluie, la neige etc... Le beau temps va revenir .. Un peu tôt quand même alors qu'il est encore sous la neige à Metz . Courage ! (respect - NDLR) |
![]() |
Cette lettre est envoyée à la femme de René par sa sœur. Le style est resté tel quel même si seul le texte intéressant pour l'histoire est conservé. On peut surtout y lire : Quand verrons nous la fin du conflit (pourquoi la Toussaint est évoquée ? ) Le travail ne manque pas pour les femmes dans les exploitations qui manquent cruellement de main d'œuvre masculine. Les parents s'inquiètent maintenant pour les plus jeunes car après avoir pris les réservistes, on commence à penser aux classes du bas. Les nouvelles par le bouche à oreille bien avant les annonces officielles et évidemment la crainte du pire .... |
![]() |
Courrier de la mère de Papy-Louis à sa belle sœur : Veuve depuis peu, elle arrive à avoir la compassion pour sa belle sœur qui voir son mari partir. Nous avions toujours pensé que c'était par le docteur, que les effets personnels avaient regagné le domicile familial mais on peut lire dans ces ligne qu'il a fallu faire la démarche auprès du ministère de la guerre pour les récupérer. Evidemment, cela permet de faire un peu le deuil mais c'est si peu de choses .... André n'est pas en vacances ! on voit bien que les batailles dans la Somme sont éprouvantes ! |
![]() |
Trois jours plus tard, elle partages ces émotions et ces nouvelles avec René, le frère aîné. Elle commence par lui demander des nouvelles de son "nouveau métier" et s'inquiète pour lui, on peut le comprendre,, ces exercices à plus de 40 ans, cela relève d'un grand effort, surtout quand on sait ce qu'il y a au bout... Toujours beaucoup de travail à l'exploitation familiale. Mais surtout, on voit bien qu'elle a besoin de partager cette nouvelle concernant la possession des effets personnels de son mari : 3 babioles mais qui seules le rattachent à elle et c'est ce qui se passe quand elle dit : "de temps en temps, je lis et je relis" en particulier ces (ses : à Louis père) derniers mots non achevés : "on m'a amené ..." Les nouvelles d'André et de Désiré semble sinon bonnes du moins rassurantes. |