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du CENTENAIRE
DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918
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Heureusement la photo a été prise avant ou après ce violent bombardement !
Lire ces phrases écrites .... c'est difficilement imaginable :
"...je ne peux évaluer,
on ne songeait pas à la notion du temps. Ce que je puis dire
cela dégringolait d'un train sur nos tranchées, toute la
ribambelle de 77, 88, 105, 150, 210. Enfin les pauvres tranchées
écroulaient de toutes parts et plus triste encore il y avait des
morts et des blessés..."
"... sur ce terrain les trous d'obus ne sont pas distants les uns des autres c'est un vrai champ de guéret..."
C'est donc le 3 Août à cet endroit qu'a eu lieu cette attaque.
Quelques autres extraits du mois d'Août 1918 pour le 64ème R.I.
Difficile de se représenter le vacarme, les cris, les projections malheureusement tant de terre que de chair...
Pour ce qui suit,
remarquez comment on décrit les journées calmes ! Des
rafales, des bombardements, c'est le calme ...
On se permet même d'écrire "très calme" puisqu'il n'y a que quelques obus !
Toujours le calme, faible activité ...
Alors ce doit
être quelque chose si c'est très violent ! Les gaz
continuent de faire des dégâts humains.
Ce qui est terrible c'est la banalisation des tirs, des attaques, mais aussi des blessés et ... des morts.
Activité plus
grande ! Quand on entend aujourd'hui certaines personnes dire que les
Allemands étaient essoufflés dès la fin 1917 ...
C'est bien la preuve du contraire !
Rien à signaler, ça tire tout autour, c'est tout.
La journée est encore très calme ... sauf pendant ...4 h de bombardements ! Incroyable.
Mais ce qui est
terrible après ces journées calmes, c'est encore une fois
la liste qui s'ajoute aux autres déjà bien longues ....
Aussi, je ne puis m'empêcher de penser à Arthur Raimbaud et à son Dormeur du Val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.