1914 - Pupille de la Nation - 1918
(définition
: bas de page)
La famille de Papy-Louis avant
..... et
après la grande
guerre
Comme cela est brièvement expliqué dans la page de présentation, un jour de mai 1908, le père de Papy-Louis (3) prend pour épouse la fille (7) d'un grainetier pépiniériste (8) du village. Ces grand-parents (8-9) ont eu deux enfants : sa mère (7) et son Oncle André (4) (voir les photos du front)
Du côté paternel, son père (3) est accompagné de ses deux frères : René (1) et Désiré (2). Une ombre à ce décor de noces de ce début de XXème siècle : l'absence de ses grand-parents paternels (6), décédés jeunes.
Rajouté à droite sur la photo, pour accompagner sa future femme, le beau-père(5) (père de son épouse). Sa belle-mère participait au mariage de ses parents car sa famille était propriétaire de l'exploitation que son père louait.
Pendant que ces "petites gens", de milieux rural et commerçant, connaissaient les conséquences de la guerre de 1870 (parents blessés ou décédés), on endoctrinait les jeunes à l'école et le monde se préparait à la grande guerre entre la triple alliance et la triple entente.
Ce fut également la période pendant laquelle, pour protéger les économies, beaucoup de petits porteurs se sont vu tout perdre avec les emprunts russes.
La famille avant
14 ..... |
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PHOTO
DU MARIAGE DE SES PARENTS (à la veille de la guerre 14-18) 3 - Son père Louis 1 - 2 - Ses oncles René et Désiré (paternels ) 6 - Son grand père paternel |
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5 - Son
beau-père
(rajouté sur la photo à côté
de celle qui deviendra sa belle-mère et
qui, elle, était présente au mariage de ses
parents). 7 - Sa mère 8 - 9 - Ses grand-parents maternels 4 - Son Oncle André ( maternel ) |
Son
grand-père paternel |
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-
Comme un signe
avant coureur des horreurs à venir, mon
grand-père paternel, garde
national mobile dans l'armée de la Loire, était
décédé des suites de
blessures à la guerre de 1870, à la bataille de
Cercottes. Un simple
certificat de blessure ne le remplaçait pas, comme ce fut
pour son
père... |
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Son grand-père maternel | ||
1916
- Son grand-père maternel qui était pourtant un
précurseur dans bien
des domaines, devenu malade, venant de perdre son gendre à
la
guerre, sachant son propre fils au front (l'Oncle
André)
va décéder à
son domicile... A 17 ans en 1870, il échappera à
la guerre de 1870 que
son frère Victor effectuera sur "tirage au sort". |
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Le grand-père de
Papy-Louis lisait, à partir du mois d'août 1914,
le journal "Pendant la Bataille".
Puis, dès que la famille a commencé à
être durement touchée, il a, semble-t-il,
arrêté de lire ou au moins de conserver les
exemplaires. Je vous livre, en suivant le lien, les communiqués des premiers mois de guerre. Ils sont particulièrement intéressants pour la compréhension de l'enchaînement des premières provocations, alliances et ensuite des premiers combats. |
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Son
père |
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1914
- Premier mois
de la guerre, son père est blessé dans le bois de
Prosnes, à côté de
Reims, lors de la première bataille de la Marne. Il
décèdera une
semaine plus tard, à l'ambulance de Mourmelon,
faute de soins. Son nom sera le deuxième inscrit sur le
monument aux
morts de la commune... |
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Son oncle
Désiré (frère de son
père) |
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1918
- Lors de la bataille de Noyon, son Oncle Désiré
qui aura fait tous les
combats les plus difficiles pendant quatre ans va faire partie des
disparus de la bataille du bois Sénécat
à Louvrechy. On ne retrouvera
rien de son corps après la chute d'un obus. Il ne reste que
sa
croix de
guerre, une petite brouette qu'il avait fabriquée
à Papy-Louis et
quelques
souvenirs... |
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Son oncle René (2° frère de son père) | ||
C'est
le plus âgé des trois frères, il a
juste 40 ans en 1914, il n'a pas
fait de service militaire, exempté par sa taille : 1m55, il
commence à
être atteint de surdité, son frère, le
plus jeune est tué dès le
premier mois de la guerre; il sera quand même
mobilisé et ne rentrera
qu'en 1919... |
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Son oncle André (frère de sa mère) | ||
Incorporation
au service armé le 7 octobre 1911 Renvoyé dans ses foyers le 8 novembre 1913 Rappelé par décret de mobilisation générale le 3 août 1914 Envoyé en congé illimité le 26 mars 1919 Soit près de 8 années en uniforme, entre 20 et 30 ans, pour un civil... Ses médailles. |
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Son beau père (père de sa femme) | ||
1918
- Dernier mois
de la guerre, un abcès dentaire oblige son
beau-père à consulter
le médecin chef d'une caserne d'Angers, lors d'une
permission. Ce
dernier l'oblige à se rendre à
l'hôpital militaire de Tours. Il sera
placé dans le pavillon des contagieux, malades de la Grippe
Espagnole :
il décèdera le 03 Octobre 1918. Il reviendra au
village dans un
cercueil plombé. Sa future femme sera comme Papy-Louis,
orphelin de
père à
l'âge de 5 ans... Sur ce
même lien : la grippe espagnole
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.... et après la grande guerre | ||
AU
LENDEMAIN DE LA GUERRE |
Sur la photo de 1908, des visages ont disparu. |
Il devait apprendre à vivre entre sa mère et sa grand-mère, avec comme référence masculine, deux oncles, l'un maternel, l'autre paternel. (1)et (4)
Pupille de la Nation : Pourquoi ? 1 000 000 d'orphelins et 600 000 veuves.
Dès 1914, dans certaines région, des actions de solidarité existaient envers les familles en deuil et en difficulté. En 1917, alors que les mutineries se faisaient entendre sur tous les fronts et même à l'arrière(fallait-il y voir une relation de cause à effet ou plus exactement une volonté d'apaisement?), que les américains venaient nous aider militairement mais aussi matériellement et pécuniairement, l'action publique a été lancée. Le journal "l'humanité" écrivait :"Que le Parlement se presse donc de donner la véritable garantie : la loi de solidarité et d'assurance sociale que tous attendent".
Ce fut la Loi du 17 Juillet 1917
L'enfant dont le père est décédé à la guerre, ne sera pas seulement un enfant de victime de guerre ni même un orphelin de guerre mais "Pupille de la Nation" , ce qui revient à dire que la Nation s'engage à garantir éducation et protection de la santé à ces enfants : elle les adopte.
Certains ont même bénéficié de funérailles au village avec rapatriement du corps. D'autre ont accepté des titres de transports pour aller tous les ans sur les tombes dans les nécropoles (Papy-Louis en avait fait un avec sa mère : un seul voyage sur place en 1920).
Ce statut devait être reconnu par le tribunal civil et mention en était faite à l'acte de naissance. Ci dessous, reconnaissance de son jugement d'adoption.
Commémorations du centenaire 1914 - 2014 | ||
Presque toutes les villes et même les plus
petits villages ont
commémoré et souvent exposé des
"souvenirs" de la grande guerre, en ce
11 novembre 2014, année du début du centenaire. Pour ce qui est du
Site de Papy-Louis, nous avons contribué auprès
de deux communes :
< = cliquez sur la vignette. |
||
Vous pourrez aussi retrouver les échanges avec la présidence de la République à propos du 11 novembre, mais aussi lire certains témoignages des années passées en cliquant sur le coquelicot ou le bleuet. |