1914   -  Pupille de la Nation   - 1918

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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918
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Mars 1917 :
Le front et l'international

A l'Est, c'est le début de la révolution russe, la presse compare la situation avec notre 1789. Le tsar Nicolas II abdique en faveur de son frère qui déclare n'accepter le pouvoir que si cela est la volonté du peuple. Les manifestations se multiplient, en particulier à Pétrograd, les boulangeries sont pillées.

A l'Ouest, le blocus naval et les torpillages par les bâtiments et sous-marins allemands s'accentuant, le président Wilson tente de prendre les dispositions lui permettant d'avoir les mains libres pour prendre "toute décision utile".   Les Allemands attaquent même les côtes anglaises depuis des bateaux et larguent des bombes sur le comté de Kent depuis trois zeppelins. Un sera abattu au dessus de Compiègne le 17 mars. 

Sur le territoire, on note un léger recul des lignes allemandes ce qui permet au général Nivelle de faire un déplacement à Noyon libérée (mais détruite) pour une action de communication propagandiste.


Le temps parait toujours aussi long au front et le courrier, s'il n'arrive pas est de nature à perturber le moral. C'est compréhensible puisque c'est le seul lien avec la famille.
courrier mars 1917 site Papy Louis
"Chère sœur,

Que devenez-vous donc, j'attends tous les jours une lettre de vous, je ne vois rien. J'ai bien reçu la lettre de René qui était des derniers jours de février. J'y faisais réponse..."
Heureusement, les poilus se passent des nouvelles entre-eux et contactent les familles pendant les permissions, ce qui permet de garder un lien de substitution.
courrier mars 1917 site Papy Louis "Je commence à trouver le temps long bien que je sais que René a eu sa permission comme il y comptait. J'ai vu Leroyer qui avait des nouvelles de la Monnaie où ..."
Pour les permissionnaires, ce c'est pas du repos car il faut faire tous les gros travaux que les femmes n'ont pas eu soit le temps soit la force de faire depuis la dernière permission.
courrier mars 1917 Site Papy Louis ".... Si vous avez tardé un peu à me donner des vôtres, je le comprends assez facilement. La permission n'est jamais assez longue car le travail ne doit pas manquer. J'espère que vous aurez eu du beau temps au moins, vous avez pu en profiter pour pousser la besogne et perdre le moins de temps possible...."
Si en Anjou, la pluie de la fin de l'hiver arrive, au front il subsiste de la neige comme en témoignent le courrier ci-dessous ainsi que la photo de l'Illustration du 3 mars 1917.
courrier mars 1917 Site Papy Louis "Par ici, il fait encore un peu de neige qui n'a guère résisté et la pluie mélangée de neige fondue; vous aviez, au même moment quelques journées de pluie mais pas pour gêner d'après ce que j'ai vu dire..."
mars 1917 neige et gaz
(source Illustration 03/03/1917)
On peut supposer qu'en "patrouilleur", il devait être confronté fréquemment à ces situations, comme ici où un soldat informe la colonne qui monte par la pancarte "Attention nappe de gaz" qu'il faut mettre les masques aux hommes ... et aux chevaux !

Et puis on sent de plus en plus la fatigue mais plus encore la lassitude, cette perte d'espoir qui, en cette année 1917 seront la source de tant de mutineries et d'actes de découragements et, par voie de conséquences d'exécutions "pour l'exemple"...
courrier mars 1917 Site Papy Louis "Mais il nous reste tous à attendre la fin de la guerre qui ne vient jamais. "
Mais pour terminer la lettre avec encouragements et sans montrer l'angoisse permanente qui doit régner au front, "le signaleur" Désiré envoie du courage à sa belle-sœur  !
courrier mars 1917 Site Papy Louis Je termine en te souhaitant le bonjour, une bonne santé, bien du courage, à bientôt. Mes meilleures amitiés aux parents et amis.  M.Désiré signaleur 6ème Bataillon 335ème régiment Secteur postal 94.



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