1914 - Pupille de la Nation - 1918
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Courrier de famille et extrait du Journal des Marches et Opérations (J.M.O.) du 335ème RI,
Courrier de famille (deux frères encore survivants, l'épouse du plus âgé et la belle soeur veuve du père de Papy-Louis, parti en octobre 1914) :
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Mardi 5 Mars 1918 Cher frère J'ai reçu hier soir ta lettre du 1er Mars que j'ai été très heureux de recevoir la dernière date déjà de quelques jours. Je vois que tu as des écritures à faire tous les soirs, dans la journée, cela ne t'est guère facile. J'ai reçu d'Ernestine qui me disait avoir eu des tiennes le même jour. Je viens d'avoir une lettre de Jeanne ces jours-ci aussi. Elle disait attendre une missive de toi probablement la réponse de la sienne qui s'était égarée. Ta correspondance était en retard à voir cela Ernestine en disait autant. Chacun aime bien avoir une petite babillarde de temps à autre quand il y a du retard on ne sait que dire. Rien de bien particulier à Mazé, la santé est aussi bonne au bourg qu'au Patis. La veille elle y était à faire un petit tour avec le neveu pendant l'absence de l'Oncle qui était à faire une livraison. Question de sortir tous les deux. Le tonton André est venu et reparti de sa permission. Jeanne me fait part de rien d'extraordinaire, la santé se maintient à peu près. La fabrication du bois lui fait pas de bien à l'estomac. Pineau lui a promis de faire de l'abatage et les fagots dans le pré prochainement. Elle parlait de bruits de réquisition de chevaux vers le mois de Mai ce qui ne la flatterait guère si cela devient une réalité. Le pain est une question qui fait un peu de turbin déplacements et autres qui ne règlent pas la question au mieux. Tu as l'air de te faire à dans ta nouvelle fonction qui a peut-être des ennuis mais qui en vaut encore une autre à défaut de mieux. Quant à moi, rien de nouveau la santé se maintient bonne j'ai recommencé à faire le cycliste, l'autre étant de nouveau en permission. Rien d'agréable par ce mauvais temps car il a fait de la neige pendant 3 jours. Il fait meilleur aujourd'hui espérons que cela continue . Je termine en te souhaitant le bonjour, une bonne santé, bon courage, les meilleures amitiés de ton frère. A bientôt. D.Milon signaleur 6eme Bon 335e Regt Secteur 66 |
Courrier
de
Désiré à René (deux
frères ) L'importance capitale du courrier tant attendu de part et d'autre ! Bien sûr les emplois du temps ne sont pas les mêmes car René doit désormais travailler à l'entretien du jardin du bataillon, assurer ses gardes de planton mais aussi continuer à acheminer les prisonniers de guerre. Les nuits sont donc, en dehors des gardes, plus régulières que sous le canon mais les journées ne permettent pas l'écriture; c'est ce que veut dire Désiré. Toujours et encore les problèmes de courrier qui semblent plus fréquents qu'au début du conflit (ou est-ce dû aux changements d'affectations) Je crois que le "on ne sait que dire" signifie plutôt quoi penser car ils sont tous inquiets pour les autres. Dans un mois exactement, ce sont les membres de la famille de Désiré qui vont interpréter le silence vite confirmé d'ailleurs par la nouvelle de sa mort ! Parler du pays donne l'impression d'y être un peu et puis les nouvelles sont partagées à défaut d'être répétées. L'oncle André a donc eu une permission à cette date. Son régiment ne chôme pas lui non plus .... Heureusement que ce "petit bout de bonne femme" arrive à se faire un peu aider. C'est remarquable ce qu'elle aura pu faire pendant ces 4 années ! N'ayant qu'un cheval pour ses travaux des champs, Jeanne est évidemment inquiète. On peut supposer qu'il est difficile de s'approvisionner .... Encore une fois comme les mois précédents, il ne jalouse pas son frère qui est "un peu planqué" par rapport à la première ligne et bien au contraire compatis. Voici donc Désiré à nouveau à vélo entre les lignes, dans la boue ou la neige ! 100 ans plus tard, avec un petit -5 exceptionnel ,on nous parle de grand froid et de catastrophe presque insurmontable malgré notre confort moderne !! Quel mérite Y aura-t-il d'autres courrier, je n'en ai pas jusqu'à l'annonce de son décès, pulvérisé par un obus .... |
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14 mars 1918 – Gendarmerie Vendôme Le 12 raid de Gothas le 3ème, le 2ème ayant eu lieu le 8 mars. S'ils font moins de victimes que …. les dégâts sont plus nombreux et importants – le ministère des affaires reçoit une bombe et celui de la guerre est incendié. Malgré la lumière voilée et les abris qui sont parmi les précautions prises après avoir attendu en gare d'Austerlitz plus d'une demi-heure je prends le train d'Etampes 9:24 et j'arrive à Etampes où je me couche. 15 mars sitôt leve je me mets en tenue et prends la garde au QG … Aujourd'hui explosion à la Courneuve dans un dépôt de munitions à 2 heures de l'après-midi. Tout Paris en est ébranlé et a bien des vitres brisées et la (contrie) St Denis, Aubervilliers, Pantin , Le Bourget est est partiellement atteinte. La Courneuve est naturellement (aventurvée) dans les dégâts, le feu y couve 2 ou 3 jours , on compte 35 à 40 victimes dont 3 fillettes mortes de peur. 16 mars relève de garde le matin, je vais travailler chez le (de StGilles) dans un jardin. 17 mars sortie jusqu'à Ormoy la rivière en suivant la vallée pas où passer la ligne de Beaune la Rolande et visite tourbière. 18 mars corvée au jardin du bataillon 19 mars après avoir eu plusieurs ordres à 10h1/2 je suis en tenue dans la cour du QG pour escorte et à midi avec 7 hommes et un caporal je pars d'Etampes avec 49 prisonniers à Brétigny , changement de train à Juvisy , 2 h d'attente, en passant par Versailles et St Germain voir les gares Massy Palaiseau, Jouy en Josas (S Cyst) nous arrivons à Achères vers 8h et y passons la nuit . Il tombe de l'eau et fait pas chaud. Passons la nuit sous une baraque non aménagée , à 5h départ pour Pontoise. 1 heure d'arrêt et ligne de Creil 1h1/2 d'arrêt et la ligne de Beauvais , départ à 9h1/2.Creil 70000 H est industrielle encore grossie par les usines de guerre, gare du Nord , verrerie, forges etc nous suivons la vallée du Thérain pour descendre à Hermes 8h , station et arrivée à Bailleul sur Thérain à (…) à midi 1/2 après avoir fait 2 pauses nécessaires par le chargement des prise cantine cuisine aménag… balastu… camp portiq.., boulanger 8 section ( posit.. ….servie), travaux 21 jeudi Le canon ne cesse guère de 2h du matin à 2h du soir annonce de l'offensive vers St Quentin par les allemands sur les lignes anglaises. 22 vendredi Les Gothas veulent revenir sur Paris mais empêcher bombardement Compiègne, on en tend le bruit 23 samedi 24 obus de 240 tombent sur Paris lancés par une grosse ….. de 120 kilomètres , beaucoup victimes mais … 24 mars 27 y sont lancés à nouveau , le matin corvée de (levage?) au Therain. 25 mars offensive française au secours des anglais et (rapporte) un formidable choc sortis à (Rochy cont ?) 26 mars le canon continue à gronder , voyage à Bresles bourg de 200 hab 27 mars (Trassard ) va à Beauvais pour le soir ordre de repartir sur Etampes 28 mars (Loas…) de et départ pour Beauvais à 11h réfugiés à Therdonne , départ de Beauvais à 4h par Gisors , train anglais de Gisors à Conflant …. à 2h départ d' …. à 6 h Juvisy à onze et Etampes au dépôt à 3h (laisser troupes 3e Bat la 24è) Le 30 mars jardin du bataillon, mauvais temps, Eglise St Gervais bombardée écroulée 75 morts, autant de blessés . 31 mars 7,45 et 9,45 Paris Orsay …. trous d'obus. Invalides copains et parisiens 3 obus près de l'opéra suivis de 3 autres Paris Invalides Versailles St Cyr Villepreux Plaissy embranchement de Mantes 8h1/2 Beynes |
Notes
prises sur un recto verso d'une enveloppe d'un courrier reçu
précédemment Ces prises de notes sont très intéressantes en ce sens qu'elles sont recoupées par différents journaux et livres actuels. Tout d'abord ces quelques lignes décrivent les dégâts et la terreur des parisiens lors des raids aériens qui se sont multipliés en 1918 . (voir ci-dessous photos et précisions sur ces redoutables avions) Cette explosion fait l'objet d'un article Wiki : "Selon une source, trois hommes portaient une boîte de grenades, quand ils ont entendu un clic, indiquant qu'un détonateur avait activé. Ils ont abandonné la boîte et commencent à courir. La boîte a explosé et d'autres explosions ont suivi. L'explosion de 28 000 000 grenades à main a coûté la vie à 14 personnes et a totalement détruit la localité. L'explosion se fait entendre jusqu'à 65 km du site. 1500 autres seront blessés dans la catastrophe." Si au départ, on a cru à une explosion provoquée par un bombardement, il s'est avéré que c'était accidentel. Bien sûr, publicité n'en fut pas faite pour ne pas se dévaloriser aux yeux de l'ennemi. Les lignes qui suivent montrent que déplacer des prisonniers pouvait relever d'un vrai calvaire... Il leur aura fallu 10 jours pour faire ce déplacement d'une centaine de kilomètres de gare en gare... On peut supposer que toutes les attentes devaient être liées aux transports prioritaires qui devaient retarder les trains "ordinaires". On a du mal à imaginer les conditions de vie de ces soldats depuis 4 ans ! Extrait wiki : "L’offensive du Printemps, également connue sous les noms de bataille du Kaisera (en allemand : Kaiserschlacht) ou offensive de Ludendorff, est un terme utilisé pour faire référence aux séries d'attaques allemandes sur le front occidental du 21 mars au 18 juillet 1918 durant la Première Guerre mondiale. Les Allemands s'étaient, en effet, rendu compte que leur seule chance de gagner la guerre était d'anéantir les Alliés avant que les États-Unis ne puissent déployer suffisamment de troupes en Europe pour vaincre l'Allemagne. Cinquante divisions allemandes avaient pu être redéployées sur le front occidental après la signature du traité de Brest-Litovsk avec la jeune Russie soviétique." Ce sont bien des obus de 240 lancés depuis 120 km avec la "grosse Bertha" après vérifications .... Autre extrait wiki : "Les Pariser Kanonen (canons de Paris en français) sont sept pièces d’artillerie à très longue portée utilisées au cours de la Première Guerre mondiale par les Allemands pour bombarder Paris entre le 23 mars et le 9 août 1918. connues sous le nom de « Grosse Bertha » par les Français (mais ce nom désigne un autre canon chez les Allemands), elles tiraient à plus de 120 km de distance ; en un peu plus de 4 mois, elles ont envoyé 367 obus sur Paris et les communes environnantes, causant la mort de 256 personnes." René est donc reparti de Beauvais le 29 mars alors que son frère Désiré y arrivait le même jour ! Ils ne le savaient pas bien sûr et René n'a sans doute jamais su qu'il aurait pu embrasser son frère une dernière fois, sur le quai de la gare, une semaine avant son décès !! Ce qui est surprenant ce sont les faits précis relatés jusqu'au nombre de morts exact d'après les archives actuelles ! Quelle inquiétude permanente .... |
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Les aéroplanes qui furent la terreur des parisiens et des londoniens : Les avions allemands
GOTHA
Plusieurs modèles de biplans Gotha ont "fleuri"... le ciel de France : - Les plus sobres pouvaient quand même transporter plus de 500 Kg de munitions, - les bi-moteurs triplace transportent 50 bombes de 15 Kg, - mais il y avait également les trimoteurs - et 6 moteurs de 260CV Mercedes; ces derniers étant réservés pour les longs trajets : Angleterre et Paris. |
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![]() Carte postale entre belles-soeurs dont l'une est déjà veuve |
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31 . 3 . 1918 Ma chère Ernestine, Depuis longtemps je songeais à t'écrire mais suis paresseuse, un peu de courage me manque mais aujourd'hui, je suis chez la tante à dîner pour rester aux vêpres et pour passer un moment, je t'envoie ces quelques mots pour te donner des nouvelles du pays. Tout va bien, moi aussi un peu plus forte mais il va falloir se mettre à labourer pour semer les pommes de terre pour que tu viennes aux vacances nous aider à les ramasser mais il faut conserver ta santé. Et le petit Louis, il est toujours aussi sage, il doit être consolé de son chagrin de ne pas avoir vu tonton René. J'ai reçu hier, il s'étonne de ne pas avoir de nouvelles de moi, il ne reçoit rien à sa nouvelle adresse. A tout changement, il se trouve du retard, à toute la famille, santé et un bonjour de la tante. Embrasse le petit pour moi. Jeanne. |
Comment cette
pauvre femme,
seule pour tenir l'exploitation agricole et maraichère peut
elle
se qualifier de paresseuse ? Preuve en est, on voit bien qu'il va falloir qu'elle laboure seule avec un cheval qui risque d'être réquisitionné en mai d'après le courrier de Désiré ci-dessus... Son petit neveu et filleul (le futur centenaire Papy-Louis) est le seul trait d'union vers un avenir si incertain à cette époque ! Un beau-frère est déjà décédé, l'autre sera victime d'un obus dans 1 mois. Son mari reviendra-t-il ? Louis est donc le seul qui peut représenter l'avenir. On ne répètera jamais assez l'importance du courrier qui est capital pour le moral des troupes et des civils. |
Du 1er mars au 14 mars,
mêmes situations, mêmes cantonnements 15 mars La section de la 21ème Cie détachée à Champigneulles rejoint Montenoy. 16 au 19 mars, mêmes situations, mêmes cantonnements. 19 mars, le régiment fait mouvement sur Nancy. Départs échelonnés de 5 h à 6 h en quatre détachements …….. …...6ème Bton par Bouxières-aux-chênes, Agincourt, Essey. |
C'est la période pendant laquelle Désiré a repris le service d'estafette à vélo, dans la neige les premiers jours de mars puis avec la pluie et la boue. | |
Le régiment
cantonne à la caserne Molitor – Repos. 20 mars, même situation, mêmes cantonnements -Repos. 21 mars Le régiment fait mouvement sur la zone de Neuviller-sur-Moselle où il doit faire une période d'instruction. Départs échelonnés de 5h30 à 7h dans l'ordre 6è Bton ……. Itinéraire : route nationale de Metz à Epinal. Grand'halte à 1500 m au-delà de Flavigny. Arrivée vers 13h. Cantonnement ……… 6ème Bton St Rémimont 22 mars, même situation, mêmes cantonnements -Repos. ….. |
![]() Caserne Molitor à Nancy pour le repos du 20 mars 1918 (carte postale) ![]() Encore une petite marche d'une vingtaine de km avec tout le barda sans doute ! On peut supposer qu'on estimait qu'il avait encore besoin d'instruction militaire.... après 2ans de service, des périodes de manoeuvres au camp du Ruchard puis 4 années en premières lignes ! |
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24 mars Le
régiment est
alerté dans la soirée et reçoit
l'ordre de se
tenir prêt à partir le 25 à midi. 26 mars, même situation, mêmes cantonnements. Préparatifs de départ. 27 mars, même situation, mêmes cantonnements. Reprise de l'instruction. 28 mars Préparatifs de départ. Dans la matinée, prise d'armes à Crèvechamps. Pour le 5è Bton : remise du fanion décoré de la croix de guerre avec palme au 5è Baton. Remise de la médaille militaire Belge au Lieutenant Bois, au Sergent Gréselle, au soldat Maugin. Le Cpne Paugnon est affecté au commandement du 5è Bton en remplacement du Cdt Guignard, évacué. Le Cpne Reyx au commandement du 4è Bton en remplacement du Cdt Lesur désigné comme officier Supérieur adjoint au Chef de corps. 29 mars Le régiment s'embarque en chemin de fer à la gare de Chaligny. Etape à pieds jusqu'à Chaligny. Heures d'embarquement : …….. 6è Bton 9h – Départ 12h05 …… |
Quel nom prédestiné pour aller à une prise d'armes 8 jours avant de finir au champ d'honneur (ou d'horreur) .... Encore une marche de 20km pour se mettre en jambes ! ![]() |
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Itinéraire
par Sauvoy (halte repas) Troyes, Brie-Compe-Robert, (halte
repas),Champigny, Noisy le Sec, Pantin, Creil, Beauvais, Marseille en
Beauvaisis. 30 mars Débarquement à Marseille en Beauvaisis. ….. 31 mars Le 6ème Bton débarque vers 3h …. Dans la matinée, les trois bataillons font mouvement sur Bonneuil-les Eaux, heures de départ …..6ème Bton : 8 h 00 Itinéraire par Crevecoeur-Le-Grand et le Crocq. Cantonnement à Bonneuil-des-Eaux. …….. |
![]() Oui, encore un effort de 20 km de marche !!! Il n'est plus qu'à une douzaine de kilomètres où l'obus fatal le fauchera une semaine plus tard...... (tout en haut à droite de la carte sur laquelle est tracée cette ultime marche de mars 1918) |
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Voici le trajet de 500 km
environ fait
en train entre le 29 mars 12h05 et le 30 à 22h30 (sans doute
dans des wagons à bestiaux) Suite aux marches des jours précédent; le repos, probablement sur la paille a dû être réparateur..., ils reprennent donc la marche pour rejoindre leur cantonnement à Bonneuil-les-Eaux... |
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Ce qui est incroyable c'est que les deux frères sont passés à la gare de Beauvais le 29 mars 1918 sans pouvoir se faire une embrassade fraternelle une semaine avant que Désiré ne se fasse tuer ! |