1914 - Pupille de la Nation - 1918
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Là, on ne se salit pas les pieds, les blés ont poussé... on pourrait presque croire à un 14 juillet en temps de paix !
Poincaré en personne accompagné de Millerand, lesquels entourés des généraux viennent voir un blessé.
Quelle mise en scène à l'attention du lecteur !
André :
Le voici qui revient de la Somme vers la Marne. Il retourne à quelques pas de l'endroit où son beau-frère s'est fait tuer quelques mois plus tôt.. (source JMO - Mémoire des Hommes)
René :
Elle a dû lui écrire qu'elle n'y arrivait pas avec tous les travaux et lui parler des malheurs chez la mère de Papy-Louis puisqu'il lui répond :"Tu me dit t'être servi de ton mouchoir et cela me déplaît puisque ça n'avance à rien et tu as plus besoin de te ménager tes forces...pour ton travail, je ne puis rien que d'y songer".... On imagine la tristesse des deux côtés. | Il dit avoir dû participer (défiler et honneurs au garde à vous) à une remise de décorations exceptionnelles concernant des blessés et il cite :" imposant et touchant mais triste parce que les médailles étaient loin de remplacer ce qui leur manquait. Je te citerai plusieurs : aveugles, un plus de jambes, l'autre plus de bras et après, ceux à qui il manquait un bras, qui avaient des béquilles, des jambes de bois étaient nombreux..." | Il rajoute : "
L'après-midi, au repos, j'ai beaucoup songé
à mon
frère défunt, j'ai écrit à
Ernestine" (mère de Papy-Louis) Et il retourne en garde à la Tour Eiffel. |
La mère
de Papy-Louis écrit à sa belle-sœur le
3 Août 1915 Le physique et le moral ont du mal à tenir. Elle a réussi à rendre une parcelle qui était en location (prévue pour travailler avec son mari). Aujourd'hui elle n'arrive pas à entretenir les petites parcelles autour de leur maison et assurer le travail de l'exploitation qui était tenue par le grand-père, désormais malade, l'Oncle André et son mari .... Et tout cela avec un enfant. Si elle dit rentrer seule dans leur maison c'est donc à ce moment qu'elle a pris la décision de mettre Louis au pensionnat du village. |
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Désiré à sa belle-sœur le 7 Août 1915 On retrouve dans ce courrier tout l'inquiétude dès que quelque jours se passent sans nouvelles dans un sens ou l'autre. Que de difficultés pour beaucoup de femmes seules qui doivent être sur tous les "front" (moins un, mais quand même !) Papy-Louis aurait tellement aimé aller chercher son prix avec Papa et Maman .... Le front, c'est reparti ! |
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La mère
de Papy-Louis à son beau-frère le 8
Août 1915 Désormais seule dans la maison qui abritait un couple et un enfant quelques mois plus tôt, elle tente d'entretenir la totalité de l'exploitation et est très fatiguée.... Le moral est au plus bas et et même assister à la remise des prix, elle ne peut pas car elle se revoir un an plus tôt en bonne compagnie à cette même fête qui aujourd'hui n'en est plus une pour elle. Des services religieux sont organisés pour les disparus. Heureusement que la foi les raccroche à autre chose... |
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Le frère cadet à son aîné le 8 Août 1915 Les poilus doivent subir punaises et poux ! Quelle vie .... Il reconnaît les service d'honneur, même en temps de paix comme excessifs. C'est le début de la censure. Et on termine toujours en espérant la fin rapide... |
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Les permissions se font attendre et sont réduites pour ceux qui ne sont pas en repos .... L'espoir apparent sans doute, afin de remonter le moral des familles. |
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Jeanne à son mari René le 26 Août 1915 Elle n'avait pas l'habitude d'écrire et n'aimait pas cela mais le faisait qquand même pour son mari. Le travail fait par ce petit bout de bonne-femme d'un mètre 50 à peine est impressionnant : "Mardi et Mercredi, j'avais la jument à Madeleine, j'ai passé dans les choux, dans la vigne, ils sont beaux, bien poussants et, avec le brabant, j'ai labouré pour le "roussillant" mais la terre est sèche, c'est dur, je vais attendre de l'eau, ça ira mieux, je n'ai encore point battu mais ça va venir bientôt " etc ... !! |