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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918 Vous pouvez naviguer dans l'album en cours ou
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Centenaire |
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1914 | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | |||||||
1915 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1916 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1917 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1918 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre |
Décembre 1915 : Un monde essentiellement féminin, les orphelins de guerre. Le 31 : les vœux envoyés par les oncles.
Autres correspondances et Journaux (Extraits JMO)
Rappel sur les orphelins de guerre qui devinrent "pupilles de la Nation" :
Pupille de la Nation : Pourquoi ? 1 000 000 d'orphelins et 600 000 veuves.
Dès 1914, dans certaines région, des actions de solidarité existaient envers les familles en deuil et en difficulté. En 1917, alors que les mutineries se faisaient entendre sur tous les fronts et même à l'arrière(fallait-il y voir une relation de cause à effet ou plus exactement une volonté d'apaisement?), que les américains venaient nous aider militairement mais aussi matériellement et pécuniairement, l'action publique a été lancée. Le journal "l'humanité" écrivait :"Que le Parlement se presse donc de donner la véritable garantie : la loi de solidarité et d'assurance sociale que tous attendent".
Ce fut la Loi du 17 Juillet 1917
L'enfant dont le père est décédé à la guerre, ne sera pas seulement un enfant de victime de guerre ni même un orphelin de guerre mais "Pupille de la Nation" , ce qui revient à dire que la Nation s'engage à garantir éducation et protection de la santé à ces enfants : elle les adopte.
Certains ont même bénéficié de funérailles au village avec rapatriement du corps. D'autre ont accepté des titres de transports pour aller tous les ans sur les tombes dans les nécropoles (j'ai fait avec ma mère un seul voyage sur place en 1920).
Ce statut devait être reconnu par le tribunal civil et mention en était faite à l'acte de naissance. Ci dessous, reconnaissance de mon jugement d'adoption.
Propos de Papy-Louis :
" Ce statut était-il une bonne chose ? Probablement. Toutefois, il ne m'a pas empêché de porter ce deuil toute ma vie, ravivé tous les ans le 11 novembre, our de mon anniversaire, un comble, puisque quand les autres se réjouissaient de commémorer l'armistice, moi je passais un anniversaire sans mon père.
Je n'ai pas le souvenir des démarches engagées à l'époque, évidemment, mais, c'est probablement une des raisons qui m'a permis de passer 15 jours à la mer en 1919 avec ma mère "prescrits" par le médecin, m'avait-on dit.
Pendant ma scolarité, mon enfance, nous parlions peu de notre situation, même si, compte tenu du nombre d'enfants concernés, nous n'étions pas des cas isolés. Je ne peux pas dire que j'ai été mis en marge par des camarades ou, à l'inverse considéré comme le fils d'un héros ayant donné sa vie. La compréhension était plus profonde et moins visible, les bons camarades n'ayant pas eu à supporter ces séparations étaient peut-être de meilleurs camarades mais ils n'en parlaient pas. Ceux qui étaient dans la même situation étaient peut-être plus proches mais n'en parlaient pas plus que cela non plus. Toutefois, ces situations rapprochaient plutôt nos familles et surtout nos mères. Beaucoup d'entre-elles, comme la mienne n'ont jamais voulu se remarier et on vécu et nous ont élevé dans le souvenir du père.
Évidemment, la douleur était omniprésente, surtout lorsqu'il nous était permis de comparer. Je me souviens en particulier d'un camarade de classe, en primaire, qui avait un père boucher qui lui apportait un "bon morceau de viande" (on ne disait pas beefsteak) pour faire cuire à la cantine et nous, nous mangions la cuisine traditionnelle de l'école en ces temps de guerre. Je crois que c'est le souvenir le plus poignant que j'ai de ces différences, à cette époque. "
Très souvent, heureusement, le courrier étant acheminé régulièrement, les lettres permettaient aux uns et aux autres de correspondre et donc d'avoir des nouvelles.
Bien souvent, elles contenaient des banalités sur la météo, sur la santé que chacun souhaitait bonne pour l'autre et évidemment contenaient presque toujours une phrase d'espoir (ou de désespoir à peine voilé) à propos de la fin de cette guerre.
La plupart du temps, nos poilus écrivaient au crayon de papier sur des pages de cahiers d'écoliers plus que sur des "papier à lettres" . Quelquefois, une carte postale, essentiellement pour accompagner une date particulière ou encore un lieu traversé, ou une carte postale des soldats eux-mêmes ! (comment étaient-elles faites ? photographes militaires probablement)
Et puis, il a été utilisé des carte-lettres à l'en-tête souvent militaire. Tantôt à franchise militaire, tantôt pouvant être utilisées par les civils.
J'ai toujours été
étonné mais
surtout eu une grande admiration pour leur manière de
rassurer
les familles alors qu'ils étaient en enfer tous les jours ! Et malgré tout, quelle inquiétude à la réception d'un tel courrier, en attendant le suivant .... s'il arrivait ! (non signé et sans indication de lieux... pour échapper à la censure sans doute). |
Dans cette carte, mon grand oncle profite de la date pour souhaiter les voeux et bien sûr la fin de la guerre qui, pour lui, arrivera quelques mois avant l'armistice, pulvérisé par un obus ... |
On retrouve, dans cette première partie des
éléments qui font penser que René a
fait part de ses déplacements en région
parisienne, consignés dan son journal à la page
précédente (novembre
centenaire) Un grenier et de la paille semblent lui faire envie ... Ils devaient souffrir par ces froids ! Quant à l'examen, on suppose qu'il s'agit de l'apprentissage du métier de télégraphiste évoqué dans la même page par sa belle-sœur |
André
au 64 è R.I. |
Ils se protègent des "Bombardements
violents" dans des
secteurs plus escarpés; du moins ils l'espèrent
car
les obus arrivent de par le haut ... Ci-dessous le Ravin dit "des cuisines (voir album) |
Désiré
au 335 è R.I. |
Quoi de plus normal pour fêter la Saint Sylvestre que quelques légers bombardements ! |