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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918
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Octobre 1914 : L' ambulance de mourmelon : du 27 septembre au 7 octobre 1914

ambulance mourmelon

La seule version que Papy-Louis a eu, pendant une vingtaine d'années, était "il est décédé à Mourmelon suite à une blessure dans le bois de Prosnes". 

Dans les années 30, lors d'une discussion avec un de ses collègues jardiniers, ce-dernier lui dit : "Tu sais, j'avais vu ton père blessé, ils le ramenaient à l'ambulance". C'est comme si à travers cette phrase, il l'avait revu vivant à travers les quelques flash qu'il pouvait avoir des 4 ans 1/2 précédant la guerre.

Quelques effets personnels, dont le petit carnet sur lequel figurent ses derniers mots "Je dois avoir été blessé le 27, dimanche. De Prosnes on m'a amené..." ont été rapportés à la mère de Papy-Louis, par un médecin d'Angers qui connaissait son père. Il a décrit sa blessure et a expliqué à sa mère qu'il était décédé par manque de soins. 

"Si un chirurgien  avait été présent, le projectile reçu dans l'abdomen aurait pu être extrait... malheureusement, il est mort d'une hémorragie interne" (*) (on imagine les souffrances pendant 10 jours ...)

(*) Phrase répété par Papy-Louis lui-même et pourtant un courrier du 29 janvier 2015, indique que ce médecin ... qui n'était apparemment pas chirurgien aurait pratiqué une intervention (sont-ce des mots rassurants de la mère pour son frère ?)

Plus tard, le front a été renforcé en personnel médical. Son beau-frère, l'oncle André l'ambulancier, a disposé de matériel de soins mais pour le père de Papy-Louis, il était trop tard.

Pendant ce temps, dans son école primaire, lors des récréations, les élèves déchiraient des draps et des torchons pour faire de la "charpie" (des petites pièces de tissu, pour remplacer la ouate, destinées à absorber le sang des blessures et des bandes de tissu avant la fabrication des trousses pour les ambulanciers). 
bandelettes

Louis, le père de Papy-Louis fut donc le deuxième poilu de la commune décédé .... il y en aura 81 autres !

"Je me souviens bien que le curé du village venait nous annoncer les décès des pères de nos petits camarades de classe mais je n'ai pas le souvenir de cette annonce pour mon père. Ai-je inconsciemment occulté le souvenir ou, plus probablement, m'avait-on écarté quelques jours de l'école ? " disait Papy-Louis à la construction du site. Depuis, un courrier (page suivante) montre qu'il a été tenu à l'écart jusqu'aux vacances de fin d'année, probablement chez sa tante et marraine, dans un premier temps.  

1915_01_29_courrier_site_papy_louis Extraits du courrier envoyé par la mère de Papy-Louis au frère de Papy-Louis, réserviste de 41 ans et qui vient d'être mobilisé à son tour...

On y apprend donc des détails sur les dirconstances de la blessure du père de Papy-Louis.


Ce qui est très surprenant est la phrase l'avait fait opérer alors qu'il est resté à l'ambulance et qu'il n'y avait pas d'opérations...
Quoi en penser ? Que le Docteur a voulu montrer que tout avait été fait, comme il montre un courage et une humeur plus que surprenants pour un blessé mourrant dans d'atroces souffrances ?


Cela n'empêche pas la mère de Papy-Louis de donner le peu de courage qui lui reste à son beau-frère pour qu'il prenne soin de lui !



Pour complément d'information, il faut savoir que le "petit Louis faisait 4 km à pieds pour aller à l'école durant cette période... Pas étonnant qu'il avait froid aux pieds !

Difficile de regarder ces illustrations de cartes postales annonçant la victoire .... pour qui , quand ? pourquoi ?

propagande

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