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Page précédente dans l'album    Album Narcisse 1880 - 1918    Page suivante dans l'album      Chapitre    LA  GRIPPE  ESPAGNOLE   Sommaire GRIPPE ESPAGNOLE(Sommaire Grippe espagnole)

La_Grippe_Espagnole_H1N1

La propre histoire de Narcisse
   

Si les quatre années de conflit précédant cette date, de par son âge, ne l'on pas obligé à affronter en permanence l'ennemi de face, en particulier quand il a pu être détaché, il avait toutefois déjà rejoint le tombeau familial un mois avant l'armistice...
 
En effet, ayant bénéficié d'une permission peu de temps avant novembre 1918, un abcès dentaire l'a obligé à consulter le médecin militaire d'une caserne d'Angers, ville de garnison la plus proche de son domicile.


On peut s'étonner qu'il soit allé consulter à la caserne d'Angers pour cette cause mais il est bon de remettre les choses dans leur contexte :
- Tout d'abord, on ne se rendait pas chez son médecin avec une "carte Vitale" et il ne fallait pas compter sur la sécurité sociale ...
- Mais je pense que la raison principale qui l'aura poussé à s'y rendre est écrite en toutes lettres sur l'annexe de son livret militaire, concernant spécifiquement les ouvriers détachés : la peur de la sanction.
Instructions




L'officier ayant probablement trop de préoccupations pour s'attarder à un diagnostic précis, s'est contenté de lui donner l'ordre de rejoindre l'infirmerie de la caserne de Tours, son lieu d'affectation, afin de s'y faire soigner.

Il fut donc admis pour une rage de dents dans le pavillon des contagieux de la grippe espagnole et ne revint dans son village, qu'en cercueil plombé, pour rejoindre en silence ses ancêtres.

La conjecture que sa femme, sa fille et Papy-Louis (son gendre qu'il n'a eu le temps de connaître) ont faite jusqu'à ce que nous nous penchions sur ce thème du site en 2006, est que la décision du médecin militaire avait été prise en pensant avoir affaire à un soldat qui aurait voulu "profiter de son mal de dents" pour prolonger sa permission ...

Pour réaliser ces pages, nous avons été amenés à étudier la grippe espagnole et avons découvert un certain nombre d'éléments qui nous ont permis d'envisager une autre hypothèse :

Octobre 1918 correspond à la deuxième vague de grippe espagnole sur le territoire français. Si les premiers cas, en début d'année 1918, n'avaient pas décimé autant de soldats et de civils, il en fut autrement  lors de cette deuxième vague. 

Les autorités responsables de toutes sortes commençaient à se trouver confrontées à l'obligation de prendre des mesures radicales et  efficaces pour éviter la contagion. Ils découvraient la rapidité de l'évolution de la maladie pouvant foudroyer un bien-portant en moins de 6 jours, incubation comprise (3 + 3).  

Ce médecin militaire n'a-t-il pas sciemment pris le risque de "sacrifier" Narcisse au nom d'un "principe de précaution", ne pouvant pas avoir les moyens, le temps , donc la certitude que la fièvre était liée à son abcès dentaire ?    

Nous ne le saurons jamais...

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