1914
- Pupille de la Nation - 1918
- Album Mon Oncle René -
(
PAGE DE GARDE RENE )
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Centenaire |
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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE 1914 - 1918 Vous pouvez naviguer dans l'album en cours ou
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Centenaire |
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1914 | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | |||||||
1915 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1916 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1917 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1918 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre |
Octobre 1915 : Un nouvel hiver se prépare .... et les combats sont toujours aussi violents pour André et pour DésiréJ.M.O. en témoignent) (Les
Heureusement que les correspondances entretiennent le moral et permettent d'informer des droits.
Voyez ce coq au centre (que j'ai un peu zoomé) "OUBLIER JAMAIS"
Les journaux de marches et opérations (JMO) - Extraits source "Mémoire des hommes - 64 RI et 335 RI - Ministère de la Défense"
Désiré : Il a commencé par changer de secteur pour connaître un nouvel enfer ....
Depuis le sud de Metz, il se rend à Reillon, à l'Est de Nancy où une bataille sanglante l'attend.... |
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On se demande toujours comment ils pouvaient tenir non
seulement moralement, psychologiquement, mais simplement physiquement
avec tant de fatigue et très peu de repos ! Les déplacements presque exclusivement de nuit pour être "frais et dispo" pour monter à la crête le matin ... |
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Lisez bien le "s'établir" suivi du "prêt à prendre les armes immédiatement" .... | |
Autrement dit on ne se cache plus, on ne se
protège moins, il faut pouvoir monter sur le plateau ! "Quelques obus" comme on dirait passage nuageux ! et pire encore pour une journée calme 1 tué et 1 blessé |
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Ils ne voyaient pas les fils de fer barbelés tellement l e terrain était "labouré par les obus" ! Et ce n'était certainement pas la végétation qui devait empêcher de voir, elle était hachée... | |
"un feu d'artillerie avec une intensité beaucoup moindre" ... et juste en face : " Tués 1 s/s officier et 29 soldats + 63 blessés" ! | |
Quelle progression : 25 mètres ! Quel prix en vies humaines au mètre carré ... | |
Et que dit le bulletin officiel : "Nous avons par un combat pied à pied et opiniâtre, conquis une tranchée tenue par l'ennemi à proximité du croisement des routes ...." |
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Je vous fais grâce de toutes les pages, (extrait d'une 1/2 page seulement - hommage aux absents de la capture que vous pouvez retrouver sur le site Mémoire des hommes") malheureusement, il y a plus de 150 lignes avec un grand nombre de tués à l'ennemi . Quel carnage ... |
Peut-être que le clairon cité ici
est André puisqu'il dit à sa sœur qu'il
fait de la musique ... Parlait-il du bruit du canon ou clairon .
Toujours est-il qu'il en a fait ainsi que
télégraphiste,
vélocipédiste, et brancardier en fonction des
besoins, en plus du fusil et de la
baïonnette
! ... quelques pertes ! Les rédacteurs ont dû recevoir la même formation. Et chaque jour : bombardement très violents, extrêmement violents, pertes sensibles ... ce devait être très sérieux... |
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Le régiment (bataillon Morin et Mondon) part
à 10h pour
l'occupation de la côte 196 en vue de l'action de la Courtine Cette attaque nous coûte 11 officiers et 340 hommes environ. Le bataillon Mondon avait pu prendre pied dans un élément de la tranchée allemande sans pouvoir progresser davantage. |
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A partir de 9h l’ennemi bombarde le secteur d'une façon intense et fait un barrage entre nos première et deuxième lignes tandis qu'il se montre très agressif à coups de grenades. À 11h30 un avion français est abattu par un « aviatik ». À 15h une vive fusillade se déclenche mais l'ennemi ne sort pas des tranchées. |
Voici le contenu des versos des carte et carte-lettre
qui figurent en haut de page. Elles sont toutes les deux de Désiré pour lequel on a bien vu ce qu'il traversait à travers les JMO du 335è RI ! Il tient donc par les présentes, tant auprès de son frère qu'auprès de sa belle-sœur, à les rassurer car tout se sait et, comme il le dit, vous avez dû entendre parler de mes déplacements mais ne vous inquiétez pas, tout va bien ! Il minimise les victimes en se basant sur son "escouade" ! Malheureusement il ne pourra pas dire cela le 7 avril 1918 ... Le courrier sans date a été retrouvé, en voici quelques extraits plus bas (lien) |
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La santé du grand père qui a tant
souffert du
départ de ses fils et beaux fils et des
décès
nécessite une présente quasi constante et la
mère
de Papy-Louis est donc contrainte de laisser la maison louée
par
elle et son défunt mari pour se rapprocher de la maison du
bourg
(ce qui permettra quand même à Papy-Louis d'aller
à
l'école dans des conditions de route plus confortables) On ressent à la lecture l'épuisement et le découragement face à cette situation à multiples facettes (décès du mari, l'enfant à élever, le père malade, l'exploitation à entretenir et ...sa propre santé défaillante) qu'il en faudrait peu pour tomber à son tour. |
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Elle partage ce malheur avec son beau-frère
aussi puisqu'elle n'a plus qu'eux pour l'écouter et la
soutenir. |
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A l'exception de quelques
passages personnels ou trop difficile
à lire de par le contenu (c'est la première fois
qu'il
écrit en toute franchise à son frère -
probablement parce qu'il a vu la mort de très
près pour
les autres et pour lui-même), je laisse le texte sans
commentaires, il n'y en a pas besoin. Volontairement et dans cet esprit, la lettre est scannée plus grande pour lire sans difficultés, à l'exception des cent années passées sur les pliures des feuilles de cahiers d'écolier, lesquelles, comme souvent sont écrites au crayon de papier - crayon de bois - comme à l'accoutumée.. "Quelques explications, comme je l'ai dit. Le mois d’août s'était passé aux avant-postes dans les meilleures conditions. Nous fûmes relevés pour le premier septembre. Le reste du mois se passa au repos c'est encore façon de dire car c'était le travail aux tranchées de deuxième ligne. Mais enfin c'est le meilleur temps, la nuit entière nous appartient, c'est une vie plus réglée bien qu'il reste encore la menace des grosses pièces, le chantier se trouvant sous la ligne de feu. Vers la fin de septembre, nous fûmes alertés, déplacés de notre secteur pour un endroit où l'on pouvait facilement être transbordés, c'est ce qui arriva. Après le départ de notre ancien secteur, nous fumes bien entendu remplacés par d'autres régiments. .... proximité d'une grande ville. Malheureusement le séjour ne fut pas de longue durée, une dizaine de jours puis, un beau matin, nous fumes avisés d'un départ pour une direction inconnue, comme toujours. On prit le train pour un voyage qui ne dura que quelques heures. En débarquant, c'était pour ne pas changer, la voix du canon mais assez loin quand même. De là, on nous amena dans une forêt où on y resta environ huit jours, campés sous la tente, c'est une maison qui n'est pas spacieuse ni confortable mais contre mauvaise fortune il faut faire bonne figure. Mais peu à peu on s'approchait du canon, enfin un beau jour, le dimanche 17 seulement, notre arrivée à la grand'garde, un village détruit fut saluée par une salve pas de bravos mais de coups de canon. Il y eut malheureusement à déplorer la mort d'un camarade puis trois ou quatre blessés. Le soir la nuit venue, on poussa jusqu'à la première ligne relever des régiments qui avaient été éprouvés quelque peu. Ils avaient résisté et lutté pendant trois jours. La relève se fit bien sans difficultés, la nuit se passa de même. La journée du lendemain le lundi s'écoula pas trop mal en ne tenant pas compte des échanges que les artilleries faisaient qui passaient sur nos têtes; quelquefois il en était destiné pour nous aussi mais il n'eut pas trop de casse. Le soir on se mit à manger la soupe seulement on fut prié de la part des boches de ne pas tarder trop. C'est à dire que ces messieurs s'étaient approchés et nous tiraient des coups de fusil sur nos tranchées, on vit ce qu'il nous restait à faire. Mais le signal de leur fusillade fut aussi le signal du déclenchement de leur artillerie. Alors on encaissa pendant un certain temps que je ne peux évaluer, on ne songeait pas à la notion du temps. Ce que je puis dire cela dégringolait d'un train sur nos tranchées, toute la ribambelle de 77, 88, 105, 150, 210. Enfin les pauvres tranchées écroulaient de toutes parts et plus triste encore il y avait des morts et des blessés. A mon escouade il y eut trois morts et deux blessés mais un de ces blessés mourut des suites. De sorte que l'on restât après trois hommes et le caporal. Cette attaque avait duré jusqu'à minuit et demi le temps ne nous avait pas duré bien qu'inutile de dire que ce n'avait rien d'agréable. Enfin vers trois heures ces cochons contre-attaquent mais ce ne fut pas grave ni terrible. Le reste de notre séjour se passa assez bien , il se passerait mieux encore sans l'artillerie car sur ce terrain les trous d'obus ne sont pas distants les uns des autres c'est un vrai champ de guéret. Après être passé une quinzaine de jours dans ce trou d'enfer, on nous releva puis ce fut le retour à notre lieu de départ primitif certainement sans regrets aucuns. On ne peut rien dire de l'avenir seulement depuis le début je n'avais vu pareille affaire. Il faut toujours vivre..." |