1914
- Pupille de la Nation - 1918
- Album Mon Oncle René -
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1914 | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre | |||||||
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1916 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1917 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre |
1918 | Janvier | Février | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Août | Septembre | Octobre | Novembre |
Mai 1915 : Notes de René et correspondances familiales :
Comme vous le verrez plus ci-dessous, René est en région parisienne. La proximité du Sacré-Coeur, peut-être l'Ascension, lui donnent envie d'envoyer cette carte de réconfort à sa belle-soeur.
Sa façon
à lui de dire
autrement que par les mots si insuffisants et si difficiles
à
prononcer ou écrire. Vous pouvez remarquer comme les cartes
postales
s'étaient
déjà "adaptées" à la
situation (le drapeau tenu dans le bec de la
troisième colombe).
Voici
maintenant quelques extraits du journal que tenait René lors
de son
déplacement
vers le fort de Cormeilles puis celui de Romainville. Je vous laisse
découvrir ce parcours du combattant .... (il faut garder
à l'esprit que
ces parcours sont faits par des réservistes de plus de 40
ans ! )
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Avec un temps épouvantable, ils marchent sans discontinuer ou presque, de jour comme de nuit. Même les riverains qui se savent en guerre sont étonnés de voir passer ces troupes épuisées. | Encore une organisation imparfaite, alors on trouve deux salles de classe d'une école pour se reposer mais le temps de trouver un peu de paille il est l'heure de repartir ... | Passage à Argenteuil à 4h du matin, le jour se lève et c'est Saint Denis | Aubervilliers et Pantin. Heureusement quelques
âmes de bonne volonté leur offrent des victuailles
au passage. Voici donc 45 km qu'ils viennent de parcourir à pieds, des hommes sont tombés d'épuisement. |
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D'autres ont abandonné tout le barda, n'en pouvant plus... on n'imagine pas la sanction à l'arrivée. Ils ont évidemment des ampoules aux pieds, ce qui ne va pas faciliter la suite ! | Description précise du fort à l'arrivée. | Autre
extrait, un avion (biplan) survole et bombarde. Curieusement il
décrit
un avion allemand qui aurait été aux couleurs des
avions français pour
mieux approcher... Description de l'approche d'un Zeppelin avec "les projecteurs qui fouillent le ciel" |
Il se trouve près du Bourget et est étonné par la quantité d'appareils qu'il décrit comme pire que lors des meetings à Angers |
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Le cadet à
l'aîné : 05 Mai 1915 Il sait ce que c'est, lui, Désiré que des manœuvres et des marches avec sac à dos 2 ans de service, suivis de périodes militaires au Camp du Ruchard (37) et déjà le 10 ème mois de guerre ! Dans l'attente des réponses ... |
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Encore le cadet
à l'aîné, 10 jours plus tard. Il compatis mais lui confirme que s'il pouvait rester au Fort, il ne serait pas plus mal. C'est le début des cuisines roulantes. Que veut-il dire par "avantages - sans doute à prendre à l'inverse - que l'on ne connaît pas" ? Qualité, chaleur ? Une épidémie sérieuse , est-ce la Typhoïde ? Il ne précise pas, de plus, le courrier était-il interdit pour ne pas transmettre le virus ou ne fallait-il pas parler de l'épidémie pour des raisons militaires ? |
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Puis dans le
même sens 5 jours plus tard : Désiré serait un peu plus loin du front mais en revanche les délais d'attente et d'alternance repos - front deviennent de plus en plus inquiétants pour envisager une fin proche même s'ils essaient d'y croire... Il a reçu les nouvelles rassurantes du neveu et veut les partager avec son frère (c'est et ce sera le seul descendant des trois frères) Ces mouvement de troupes avec des appels et des rappels des moins exposés jusqu'alors ne sont pas de bons présages.... |
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La mère de Papy-Louis à son beau-frère 28 Mai 1915 Elle souhaite un retour prompt pour René auprès de son épouse mais sait bien au fond d'elle même que rien n'est fait, malheureusement. D'ailleurs, les listes des amis et connaissances s'allongent et cela fait revivre les moments très douloureux encore présent dans le cœur et la chair. Heureusement, le petit Louis se remet, retourne à l'école, et donne un peu d'espoir dans cette vie triste et morose. |
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La mère de Papy-Louis à sa belle sœur, le même jour avec le même encrier non rebouché, probablement. 28 Mai 1915 Elle partage les nouvelles tristes et meilleures ; Le décès dont elle parlait à René dans la lettre précédente mais aussi les nouvelles rassurantes pour le petit Louis. On apprend que son retour à sa maison à 5km du bourg est effectif. Louis va avoir du chemin à faire ! |