Retour au Sommaire du SITE                                                            Retour au Plan du SITE

SOMMAIRE DU SITE (page de garde)                                                                     PLAN DU SITE

- L'enfance de Papy-Louis : 1909   -   1920 -
1909_Naissance_Papy-Louis
Inondations de 1910 à Cergy

1909, il est tombé dans le "bain de la Vie", dans un petit village de l'ANJOU, à Mazé (Maine-et-Loire). Comble du hasard, un siècle plus tard, le nouveau code des communes fait son apparition et son village de naissance - et de vie entière ou presque - y voit notre patronyme accolé ! (alors qu'il n'y a aucun rapport entre le nom ce cette commune voisine - Fontaine Milon - et nos origines).

Un an plus tard, il devait faire attention pour ne pas tomber dans le vrai bain... Il  faisait ses premiers pas sur des planches. Tout le monde a entendu parler de ces inondations de 1910 puisque même la capitale était touchée.

1910_Paris_Notre_Dame
1910_Paris_zouave Contrairement à d'autres crues localisées, celles-ci affectaient toutes les vallées de tous les fleuves et de toutes les rivières mais aussi au-delà. A Angers, la Maine avait pris la ville d'assaut, la Loire atteignait la cote d'alerte et la vallée de l'Authion et ses affluents était inondée. Inondations de 1910 à Angers
1910_les_ponts_de_ce

Il était né dans la maison paternelle; il est bien évident qu' à cette époque aucune femme n'accouchait à l'hôpital ; il en fut d'ailleurs de même pour la génération qui a suivi puisque seul son dernier enfant est né à la maternité, et encore, ce fut à sa demande, craignant des complications déjà connues. 

Il a donc fait mes premiers pas sur des planches, pas celles du théâtre, celles qui contounaient la maison, pendant ces inondations de 1910. 

Inondations de 1910 devant la maison de mon père là où je faisais mes premiers pas
la maison achetée par mon grand père en 1910 C'est cette année que son grand-père a acheté la maison qui fut jusqu'en 2012 la maison familiale, pour exercer son métier de pépiniériste avec son fils, l'oncle André (le frère de la mère de Papy-Louis) et son gendre, le père de Papy-Louis, sans avoir à subir les inondations. La maison se situe dans le bourg de la commune, à deux pas de la place de l'église, à 7 km de la Loire. Depuis, les habitations ont entouré la propriété qui je le rappelle avait été choisie pour fuir les inondations ....
Le comble aujourd'hui : ces terrains sont déclarés inondables et donc non constructibles ! Le seront-ils un jour pour d'autres ??
Grand père
Tirage au sort Papy-Louis n'a donc connu que ce grand père maternel et son frère (grand-oncle Victor - lire réaction à la TSF ! ) puisque le grand père paternel était décédé avant sa naissance des suites de blessures de la guerre de 1870. Ces deux derniers l'avait faite après un long service dont la durée variait en fonction d'un tirage au sort ! blessure_1870
LE cahier de comptes de mon grand père Revenons à son grand-père maternel et à la maison qui avait les pieds dans l'eau en 1910. Son exploitation était très prospère. Il préparait, achetait, revendait, des plants de rosiers et de fruitiers à destination de ... l'Amérique (pour le Canada via New York, plus précisément).
C'était un précurseur dans bien des domaines (commercial, technique et administratif) et si la guerre et les tristesses accumulées n'avaient pas eu raison de sa santé en 1916, il aurait certainement continué. Ce fut l'oncle André, seul homme rescapé qui reprit le flambeau.
Etiquette attestant du passage en conformité auprès du service phytosanitaire
1880_Presse_a_copier  Il a été un des premiers à posséder le téléphone de la commune (numéro 8) et d'autres technonogies hors du commun pour l'époque.
D'ailleurs LA PRESSE A COPIER, l'ancètre la photocopieuse et du scanner d'aujourd'hui est arrivée dans son commerce entre 1880 et 1900 ! 
Pas étonnant que son fils André ait eu les mêmes goûts pour les outils mais aussi les voitures (à Hélice, Delage, Bugatti etc...)
1880_Presse_a_copier
Secu  Pendant la première partie du XXème siècle l'absence de sécurité sociale ne rendait pas facile l'accès aux soins, en particulier dans les familles modestes.

Papy-Louis a connu plusieurs médecins généralistes pendant cette période et il n'était pas toujours aisé de trouver et encore moins de choisir entre les "notables" peu accessibles et les anciens médecins militaires de la première guerre...
villa
TN_carte_1911 Un oncle de Papy-Louis, André, frère de sa mère aimait bien voyager et d'ailleurs a, de par son travail, (voir le chapitre automobiles), possédé de belles voitures et d'autres trèds originales, je vous laisse découvrir. Avant et après la guerre 14-18, il envoyait des cartes et rapportait des souvenirs à sa soeur, son beau-frère et son neveu (Papy-Louis) .
Profitons en pour faire un petit tour en Vendée !
Dr_Hacquesdu pensionnatVase souvenir d'opaline 1920
TN_vase_1920

Mon père à son départ à la guerre 14 dont il ne reviendra pas

Le père de Papy-Louis travaillait indépendamment, à proximité, en  polyculture et donnait la main ponctuellement à l'exploitation du grand-père maternel de papy-Louis, et ceci jusqu'au début de la guerre 14. Sur la photo de la maison qui a les pieds dans l'eau, on y voit son père et son oncle André.
La guerre que l'on appelle aujourd'hui la première guerre mondiale et que l'on appelait alors la der des ders commençait, Papy-Louis avait 5 ans.
Son père a été blessé au front le 27 septembre 1914 et est décédé le 10 Octobre à l‘ambulance de Mourmelon le petit, dans la Marne; en effet, une intervention chirurgicale, au front, au début de la guerre, était vouée à l'échec...
Lire et voir, à partir de cette vignette, les illustrations du peu de temps passé au front avant d'être "tué" à l'ennemi" selon l'expression (ouverture dans un nouvel onglet) =>
Mourmelon (vue depuis un ballon)
SABOTS DE BOIS L’exploitation du grand-père était située à l’extrémité de la commune (environ 5 kilomètres ) , la mère de Papy-Louis et son frère André venait à l’école à pieds, vers 1895, chaussés de sabots de bois ou souliers « cloutés » pour faire perdurer les semelles. Sa mère et son frère ont été des premiers à posséder une bicyclette. Pour sa part, Papy-Louis en a fait autant à pieds jusqu'au milieu de de la guerre, époque à laquelle, sa mère et lui sont venus habiter dans le bourg, après le décès de son père.  chaussures à lacets et à clous
urinoirs_ecole  Profitons de ce moment à l'école primaire pour revenir sur l'historique d'un édicule bien connu de tous les enfants (surtout garçons) au cours du début de ce XXème sièclee : les urinoirs, vespasiennes ou pissotières dont il reste encore des vestiges en 2020 à Angers qui en fournit des dizaines de milliers dans toute le France grâce à son ardoise. AAA_pissotieres
tire-bouton

Toutefois, les chaussures étaient les mêmes. Pour les chausser et déchausser, il fallait un tire-boutons, ce qui d'ailleurs lui rappelait l'accident dont avait été victime un de ses camrades.

A cette époque, il avait été à l'école avec trois "personnages" de la commune  Emile Joulain, « L’gâs Mile », qui avait 9 ans de plus que lui mais dont il se souvenait bien des premiers poèmes, (suivre le lien de la vignette dans un autre onglet)  =>

Emile Joulain
Poeme_E_Godard  Il était également à cette école avec Henri Farion (enfant à ses cotés sur cette photo) qui devint un grand peintre et qui obtint un grand prix de Rome,
 
 <=  ainsi que Emmanuel Godard, qui finit sa carrière comme proviseur d'un grand lycée angevin mais qui laissa aussi des traces en littérature et poésie.

Papy-Louis et sa mère veuve sont donc venus habiter « au bourg », dans la maison de son grand-père, il avait environ 6 ans (10 km de moins à pieds pour l'école...) - Photo probablement faite pour que son père parte avec au front =>  
Du haut de mes cinq ans
costume de suisse

Cela le rapprochait considérablement pour aller à l’école primaire  St Joseph. Mademoiselle Launay était son institutrice. Ce fut elle qui l’habilla en Suisse pour une procession du Sacre; procession qui avait un an sur deux pour direction l’Est ou l’Ouest de la commune aux extrémités de la rue principale jusqu’à un reposoir. Ces cérémonies n’existent plus depuis longtemps déjà. La photo de "Suisse" avait été faite par Madame Loitière qui tenait d'ailleurs un magasin de confection. Son mari était chantre à l’église (en latin) accompagné à l’harmonium par Monsieur Joulain (père du poète patoisant « L’gâs Mile » né, lui, en 1900 ) - souvenirs de Papy-Louis -.

procession du sacre
Nouvelles_galeries Pendant ces années, comme il y avait peu de magasins de vêtements dans le village et que Papy-Louis n'avait ni frère ni cousin, ma grand-mère allait deux ou trois fois par an dans les grands magasins d'Angers pour y acheter de la qualité que l'on faisait durer, à la Belle Jardinière, aux Dames de France, aux Nouvelles Galeries à la Grande Maison etc....

et bien sûr au Palais des Marchands qui connut le dramatique incendie meurtrier de 1936 ...(suivre le lien de la vignette dans un autre onglet - thème à part entière)  => 

Palais_des_Marchands
Mur sur lequel j'étais assis lorsque les Américains sont passés pour nous libérer en 1917 Il allait, avec toutes les femmes, (les hommes étaient presque tous à la guerre), travailler à l'exploitation dans l'ancienne maison, et c'est là qu'il a vu arriver les américains en 1917. Il était assis sur le petit mur de cette propriété lorsqu'ils sont passés : camions, canons, matériels et troupes, ambulances, cuisines roulantes ......(ils avaient débarqué à Saint Nazaire 44).
Des chambres ont été réquisitionnées dans certaines maisons pour des officiers mais ce ne fut que pour quelques jours car ils étaient attendus depuis longtemps déjà au front. Ils leur ont donné au passage des biscuits et du chewing-gum que les enfants avaient appelé du « chien-chien » et, comme Proust et sa madeleine, je se souvenait encore du goût en en parlant.
C'est donc sur cette route, actuellement désaffectée, entre temps bitumée, à l'époque axe principal Nantes-Tours, qu'ils sont passés, tout près du mur, tout en ardoise à l'époque, sur lequel il était assis.
route Nantes Tours empruntée par les libérateurs en 1917
Americains Des vestiges de l'époque témoignent du passage des "Américains" , comme on le dit communément, laissant des souvenirs et des avancées technologiques.  Un camion réformé avait d'ailleurs été racheté par mon grand-oncle (André : Hélica, Bugatti etc...)
Americains
Canadiens Mais on a tendance à oublier que bien avant 1917, c'est à dire dès 1914, les Canadiens, Américains du Nord, sont venus en nombre et, pour beaucoup, ont donné leur vie pour nous défendre.
Les années 1918, 1919 et 1920 ont été marquantes pout Papy-Louis. 1918 car le jour de son anniversaire, le 11/11, tout le monde se réjouissait de la fin des hostilités et lui constatait, pour la première fois concrètement par l'absence définitive, que son père ne reviendrait pas.
Monument des Canadiens Saint Nazaire
1900_Le_Pouliguen  Puis 1919 : comme pupille de la Nation, sa mère a pu avoir une aide pour qu'il puisse passer quelques temps au bord de la mer pour sa santé .

Enfin 1920, car il est allé sur la tombe de son père à Mourmelon et a visité Reims, encore bien marquée et Paris au retour. Il aura attendu 80 ans pour voyager autant par la suite. (album "mon père")
(passage sur autre thème en conservant ouvert votre onglet en cours) => 
Pupille_de_la_Nation
St_Joseph
Après la maternelle, il était entré au pensionnat St Joseph où les professeurs (Frères « quatre bras » sécularisés) faisaient trois classes plus un cours supérieur pour ceux qui pouvaient continuer une année (c'est à dire ceux qui ne devaient pas rester travailler « à la maison »).
Le jeudi matin, jour de repos, ils lui donnaient en plus des cours de solfège, de dessin et d'Anglais.
Allez voir sur ces pages, des cahiers centenaires, la calligraphie, et les cours d'anglais ainsi que de dessins faits par Papy-Louis à l'âge de 12 ans, beaux traits de crayon ...
Mais aussi ceux qu'il a pu faire plus tard, à ses rares moments de loisirs .
dessin_1921
Asile  Il faut dire, et cela en étonnera plus d'un, que ces écoles étaient nommées "Asile" (preuve en images et explications en suicant le lien).
et portait encore ce nom à mon époque ...
pensionnat_St_Joseph
Saint Joseph La dernière année passée au pensionnat de l'école primaire du village 1922.
Le directeur déjà âgé, avait fait l’école à son Oncle André et à son futur beau-père (la famille paternelle étant originaire d'une autre commune mais sont venus aussi à Saint Joseph - voir cahiers)
Puis ce fut le cas pour mes frères, sœurs et moi-même ainsi que mon fils - soit au moins 5 générations !  (voyez le mur en arrière plan 1960 - lieu privilégié pour les photos extérieures de classes)
pensionnat_St_Joseph_mur
Jeanne_d_Arc_bucher Petite parenthèse historique : Il avait donc onze ans, quand il apprit dans cette école que Jeanne d'Arc, qui avait été béatifiée l'année de sa naissance (de Papy-Louis 1909), était désormais canonisée. Elle était donc devenue aux yeux de l'Eglise et des catholiques Sainte Jeanne d'Arc. Jeanne_d_Arc_livres_histoire
Ecole de Pouillé
 
1922
Ensuite, il est dirigé vers "la sève de sa vie": l'arboriculture, à  "L'école de Pouillé " -49-, sur les conseils de son oncle qui avait repris l'activité de son grand-père maternel décédé en 1916.
<== AUTRE THÈME ==>
 
pouillé

HAUT DE PAGE




Vous êtes le ème visiteur.