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1909, il est tombé dans le "bain de la Vie", dans un petit village de l'ANJOU, à Mazé (Maine-et-Loire). Comble du hasard, un siècle plus tard, le nouveau code des communes fait son apparition et son village de naissance - et de vie entière ou presque - y voit notre patronyme accolé ! (alors qu'il n'y a aucun rapport entre le nom ce cette commune voisine - Fontaine Milon - et nos origines). Un an plus tard, il devait faire attention pour ne pas tomber dans le vrai bain... Il faisait ses premiers pas sur des planches. Tout le monde a entendu parler de ces inondations de 1910 puisque même la capitale était touchée. |
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Contrairement à d'autres crues localisées, celles-ci affectaient toutes les vallées de tous les fleuves et de toutes les rivières mais aussi au-delà. A Angers, la Maine avait pris la ville d'assaut, la Loire atteignait la cote d'alerte et la vallée de l'Authion et ses affluents était inondée. | ![]() |
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Il était né dans la maison paternelle; il est bien évident qu' à cette époque aucune femme n'accouchait à l'hôpital ; il en fut d'ailleurs de même pour la génération qui a suivi puisque seul son dernier enfant est né à la maternité, et encore, ce fut à sa demande, craignant des complications déjà connues. Il a donc fait mes premiers pas sur des planches, pas celles du théâtre, celles qui contounaient la maison, pendant ces inondations de 1910. |
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C'est cette
année que son grand-père a acheté la
maison qui
fut jusqu'en 2012 la maison familiale, pour
exercer
son métier de pépiniériste avec son
fils, l'oncle
André (le frère de la mère de
Papy-Louis) et son
gendre, le père de Papy-Louis,
sans
avoir à subir les inondations. La maison se situe
dans le bourg de la commune, à deux pas de la place de
l'église, à 7 km de la Loire. Depuis, les
habitations ont entouré la propriété
qui je le rappelle avait été choisie pour fuir
les inondations .... Le comble aujourd'hui : ces terrains sont déclarés inondables et donc non constructibles ! Le seront-ils un jour pour d'autres ?? |
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Papy-Louis n'a donc connu que ce grand père maternel et son frère (grand-oncle Victor - lire réaction à la TSF ! ) puisque le grand père paternel était décédé avant sa naissance des suites de blessures de la guerre de 1870. Ces deux derniers l'avait faite après un long service dont la durée variait en fonction d'un tirage au sort ! | ![]() |
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Revenons à
son grand-père
maternel et
à la maison qui avait les pieds dans l'eau en 1910. Son
exploitation était très prospère. Il préparait, achetait,
revendait, des
plants de
rosiers et de
fruitiers à destination de ... l'Amérique
(pour le Canada via New
York, plus
précisément). C'était un précurseur dans bien des domaines (commercial, technique et administratif) et si la guerre et les tristesses accumulées n'avaient pas eu raison de sa santé en 1916, il aurait certainement continué. Ce fut l'oncle André, seul homme rescapé qui reprit le flambeau. |
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Il a
été un des
premiers à
posséder le téléphone de la commune
(numéro
8) et d'autres technonogies
hors du
commun pour l'époque. D'ailleurs LA PRESSE A COPIER, l'ancètre la photocopieuse et du scanner d'aujourd'hui est arrivée dans son commerce entre 1880 et 1900 ! Pas étonnant que son fils André ait eu les mêmes goûts pour les outils mais aussi les voitures (à Hélice, Delage, Bugatti etc...) |
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Pendant la première partie du XXème
siècle l'absence de sécurité sociale ne rendait
pas facile l'accès aux soins, en particulier dans les familles
modestes. Papy-Louis a connu plusieurs
médecins généralistes pendant cette période
et il n'était pas toujours aisé de trouver et encore
moins de choisir entre les "notables" peu accessibles et les anciens
médecins militaires de la première guerre...
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Un oncle de Papy-Louis,
André, frère de sa mère aimait bien
voyager et d'ailleurs a, de par son travail, (voir
le chapitre automobiles),
possédé de belles voitures et d'autres
trèds
originales, je vous laisse découvrir. Avant et
après la
guerre 14-18, il envoyait des cartes et rapportait des souvenirs
à sa soeur, son beau-frère et son neveu
(Papy-Louis) . Profitons
en pour faire un petit tour en Vendée !
Dr_Hacquesdu
pensionnatVase
souvenir d'opaline 1920
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Le père
de Papy-Louis travaillait indépendamment,
à proximité, en polyculture et donnait
la main ponctuellement à
l'exploitation du grand-père maternel de
papy-Louis, et ceci jusqu'au début de la guerre
14. Sur la photo de la maison qui a les pieds dans l'eau, on y
voit son père et son oncle André. La guerre que l'on appelle aujourd'hui la première guerre mondiale et que l'on appelait alors la der des ders commençait, Papy-Louis avait 5 ans. Son père a été blessé au front le 27 septembre 1914 et est décédé le 10 Octobre à l‘ambulance de Mourmelon le petit, dans la Marne; en effet, une intervention chirurgicale, au front, au début de la guerre, était vouée à l'échec... Lire
et voir, à partir de cette vignette,
les illustrations du peu de temps passé au front avant
d'être "tué" à l'ennemi" selon
l'expression
(ouverture dans un nouvel onglet) =>
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L’exploitation du grand-père était située à l’extrémité de la commune (environ 5 kilomètres ) , la mère de Papy-Louis et son frère André venait à l’école à pieds, vers 1895, chaussés de sabots de bois ou souliers « cloutés » pour faire perdurer les semelles. Sa mère et son frère ont été des premiers à posséder une bicyclette. Pour sa part, Papy-Louis en a fait autant à pieds jusqu'au milieu de de la guerre, époque à laquelle, sa mère et lui sont venus habiter dans le bourg, après le décès de son père. | ![]() |
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Profitons de ce moment à l'école primaire pour revenir sur l'historique d'un édicule bien connu de tous les enfants (surtout garçons) au cours du début de ce XXème sièclee : les urinoirs, vespasiennes ou pissotières dont il reste encore des vestiges en 2020 à Angers qui en fournit des dizaines de milliers dans toute le France grâce à son ardoise. | ![]() |
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Toutefois, les chaussures étaient les mêmes. Pour les chausser et déchausser, il fallait un tire-boutons, ce qui d'ailleurs lui rappelait l'accident dont avait été victime un de ses camrades. A cette époque, il avait été à l'école avec trois "personnages" de la commune Emile Joulain, « L’gâs Mile », qui avait 9 ans de plus que lui mais dont il se souvenait bien des premiers poèmes, (suivre le lien de la vignette dans un autre onglet) => |
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Il
était également à
cette école avec Henri
Farion (enfant
à ses cotés sur cette photo)
qui devint un grand
peintre et qui obtint un grand prix de Rome, <= ainsi que Emmanuel Godard, qui finit sa carrière comme proviseur d'un grand lycée angevin mais qui laissa aussi des traces en littérature et poésie. Papy-Louis
et sa mère
veuve sont donc venus habiter
« au bourg », dans la maison de
son
grand-père, il avait environ 6
ans (10 km de moins à pieds pour l'école...) -
Photo
probablement faite pour que son père parte avec au front
=>
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Cela le rapprochait considérablement pour aller à l’école primaire St Joseph. Mademoiselle Launay était son institutrice. Ce fut elle qui l’habilla en Suisse pour une procession du Sacre; procession qui avait un an sur deux pour direction l’Est ou l’Ouest de la commune aux extrémités de la rue principale jusqu’à un reposoir. Ces cérémonies n’existent plus depuis longtemps déjà. La photo de "Suisse" avait été faite par Madame Loitière qui tenait d'ailleurs un magasin de confection. Son mari était chantre à l’église (en latin) accompagné à l’harmonium par Monsieur Joulain (père du poète patoisant « L’gâs Mile » né, lui, en 1900 ) - souvenirs de Papy-Louis -. |
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Pendant
ces
années, comme il y avait peu de magasins de
vêtements dans le village et que Papy-Louis n'avait ni
frère ni cousin, ma grand-mère allait deux ou
trois fois par an dans les grands magasins d'Angers pour y acheter de
la qualité que l'on faisait durer, à la Belle Jardinière,
aux Dames de
France, aux Nouvelles Galeries
à la Grande Maison
etc.... et bien sûr au Palais des Marchands qui connut le dramatique incendie meurtrier de 1936 ...(suivre le lien de la vignette dans un autre onglet - thème à part entière) => |
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Il allait, avec
toutes les femmes,
(les hommes étaient presque tous à la guerre),
travailler à l'exploitation dans l'ancienne maison, et c'est
là qu'il a vu arriver les
américains en
1917.
Il était assis sur le petit mur de cette
propriété lorsqu'ils sont
passés : camions, canons, matériels et troupes,
ambulances, cuisines
roulantes
......(ils avaient débarqué à Saint
Nazaire
44). Des chambres ont été réquisitionnées dans certaines maisons pour des officiers mais ce ne fut que pour quelques jours car ils étaient attendus depuis longtemps déjà au front. Ils leur ont donné au passage des biscuits et du chewing-gum que les enfants avaient appelé du « chien-chien » et, comme Proust et sa madeleine, je se souvenait encore du goût en en parlant. C'est
donc sur cette route, actuellement désaffectée,
entre temps bitumée, à
l'époque axe principal Nantes-Tours, qu'ils sont
passés, tout près du
mur,
tout en ardoise à
l'époque,
sur lequel
il était
assis.
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Des vestiges de
l'époque
témoignent du passage
des "Américains" , comme on le dit communément,
laissant
des souvenirs et des avancées technologiques. Un
camion réformé avait d'ailleurs
été racheté par mon grand-oncle (André
: Hélica, Bugatti etc...) |
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Mais on a
tendance à oublier que
bien avant 1917, c'est à dire dès
1914, les Canadiens, Américains du Nord, sont venus en
nombre et, pour
beaucoup, ont donné leur vie pour nous défendre. Les
années 1918, 1919 et 1920 ont
été marquantes pout Papy-Louis. 1918 car le jour
de son
anniversaire, le 11/11, tout le monde se réjouissait de la
fin
des hostilités et lui constatait, pour la
première fois concrètement par l'absence
définitive, que
son
père ne reviendrait pas.
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Puis 1919 :
comme pupille de la
Nation,
sa mère a pu avoir une aide pour qu'il puisse passer
quelques
temps au bord de la mer pour sa santé . Enfin
1920, car il
est
allé sur la tombe de son père à
Mourmelon et a
visité Reims, encore bien marquée et Paris au
retour. Il aura attendu 80 ans pour voyager autant par la suite. (album
"mon père")
(passage sur autre thème en conservant ouvert votre onglet en cours) => |
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Après
la
maternelle,
il était entré au
pensionnat St
Joseph où les professeurs (Frères
« quatre bras »
sécularisés)
faisaient trois classes plus un cours supérieur pour ceux
qui pouvaient
continuer une année (c'est à dire ceux qui ne
devaient pas rester
travailler « à la
maison »).
Le
jeudi matin, jour de repos,
ils lui
donnaient en plus
des cours de solfège, de dessin et d'Anglais.
Allez
voir sur ces pages, des cahiers
centenaires, la calligraphie,
et les
cours d'anglais ainsi que de dessins faits par Papy-Louis à
l'âge de 12 ans, beaux traits
de crayon ...
Mais aussi ceux qu'il a pu faire plus tard, à ses rares moments de loisirs . |
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Il
faut dire, et cela en
étonnera plus d'un, que ces écoles
étaient nommées "Asile" (preuve en images et
explications en suicant le lien). et
portait encore ce nom à mon époque ...
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La
dernière année passée au pensionnat de
l'école primaire du village
1922. Le
directeur
déjà âgé, avait fait
l’école
à son Oncle André et à son futur
beau-père (la famille paternelle étant originaire
d'une autre commune mais sont venus aussi à Saint Joseph - voir
cahiers)
Puis
ce fut le cas pour mes
frères, sœurs et moi-même ainsi que mon
fils - soit
au moins 5 générations ! (voyez le mur
en
arrière plan 1960 - lieu privilégié
pour les
photos extérieures de classes)
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Petite parenthèse historique : Il avait donc onze ans, quand il apprit dans cette école que Jeanne d'Arc, qui avait été béatifiée l'année de sa naissance (de Papy-Louis 1909), était désormais canonisée. Elle était donc devenue aux yeux de l'Eglise et des catholiques Sainte Jeanne d'Arc. | ![]() |
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1922
Ensuite, il est dirigé vers "la sève de sa vie": l'arboriculture, à "L'école de Pouillé " -49-, sur les conseils de son oncle qui avait repris l'activité de son grand-père maternel décédé en 1916. <== AUTRE THÈME ==> |
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