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(*) Si dans les milieux aisés, on avait recours aux nourrices ou mieux aux précepteurs pour éduquer les enfants, dans les milieux les plus modestes, dès le XVIIIème siècle, c'est souvent des lieux dépendants de l'église sous forme d’œuvre de charité qui prennent le relai. L'étymologie d'asile est emprunté du latin asylum, du grec asulon, « lieu sacré, inviolable », où l'on peut se réfugier pour être à l'abri d'un danger, d'un besoin, etc. Par extension, vers le XIXème siècle c'est devenu le nom des établissements qui étaient destinés à des indigents, des vieillards : hospices, mais surtout des aliénés, soit hôpitaux psychiatriques. L'école reconnue pour la petite enfance, débute en s'appuyant sur les salles d’asile, sous la monarchie de Juillet puis sous le Second Empire. Quand la IIIe République crée l’organisation unifiée des écoles maternelles, elle généralise ce principe adopté essentiellement dans les villes, depuis le début de ce siècle.
Le pensionnat fréquenté par Papy-Louis portait encore dans la deuxième moitié du XXème siècle, quand j'y allais, sur le fronton de la grille d'entrée, la mention "ASILE" (ci-joint). |
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Derrière
le chapeau "haut de forme"
du Docteur Hacques, maire du village, présent ici pour une revue des pompiers, probablement un 14 juillet, vers 1900, on aperçoit le clocher du pensionnat Saint-Joseph, surmonté de la statue du Sacré-cœur, le clocheton de la cour qui devait sonner la fin des cours et des récréations (je ne l'ai pas connu) et entre les deux le toit qui n'était autre que le dortoir du pensionnat dans lequel Papy-Louis dormait pendant la première guerre, pensant à son père déjà disparu en 1914... A cette époque il n'habitait pas au bourg et les kilomètres étaient trop fatigants pour ce petit bonhomme ! |
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Entrée du
pensionnat, côté place de l'église, probablement
lors de la même revue. Le bâtiment à droite de
l'entrée était le logement des religieuses qui
s'occupaient de l'hospice, de l 'école et de l'église. |
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Cartes postales montrant, à
gauche, cette
même entrée, côté place de l'église,
dans les années 1900, Papy-Louis est peut-être dessus. Je n'ai personnellement pas connu la fontaine au centre. A droite, dans la deuxième moitié du XXème siècle, à l'opposé, coté sud, la place était dépourvue de fontaine, mais il y avait le monument aux morts où nous allions (tous les enfants de l'école) chercher une brioche, le 11 novembre. Les pompiers, à gauche de la poste (PTT - poste télégraphe téléphone) et l'antenne nécessaire aux communications . |
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Le temps a fait son oeuvre mais, si
l'école n'esiste plus, la jolie tourelle en encorbellement
surmontée de la statue du Sacré-Cœur, vestige du
pensionnat Saint Joseph est encore là. |
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![]() Le plus jeune de la fratrie, moi-même (en bas à droite sur ces deux photos) |
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1960, avons aussi été
pris en photo, quasiment au même endroit, on y reconnait les
pierres de tuffe en forme de voutes, dans cette même cour, sous les tilleuls que nous ramassions pendant les récréations, à des fins d'infusions mais aussi pour les jeter et faire "l'hélicoptère" dans l'escalier de la cave ! |
Même cour, plus à
gauche, sous l'inscription "Asile" 1963 l'année des examens : nous avions droit au certificat d'études public, au certificat d'étude privé ET à l'examen d'entrée en sixième afin d'entrer en sixième dans le public. |
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La cour intérieure, telle
que l'ont connu mon grand-oncle, mon grand-père maternel,
Papy-Louis,
moi-même et également
mon fils au cours d'un siècle.
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Préau côté
couloir d'accès à l'école des filles,il ne fallait
pas mélanger - jusqu'en 63, je crois, je n'ai donc pas connu sinon en fin de dernière année, "la chute du mur", (pas de Berlin mais entre sexes) remplacé par une grille... (photo montage pour l'intérieur à partir de vrais contours d'une photo de classe) Pour plus de détails sur les vespasiennes, suivre ce lien |