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ALBUM - Enfance
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Se faire soigner dans un milieu modeste, avant la sécurité sociale

Même si, dans la famille, les bien-portants  ont été majoritairement des personnes qui ont vécu longtemps, il y a eu des exceptions et en particulier tous ceux qui ont été décimés, essentiellement lors des guerres et surtout la première guerre mondiale, pendant laquelle mes grands-pères, grands-oncles sont presque tous partis aux environs de la trentaine...

Ce n'est qu'après la deuxième guerre, avec les ordonnances de 1945 que les soins sont devenus plus accessibles, en particulier dans les milieux modestes.


Les balbutiements de la Securite Sociale

Premier RÉCÉPISSÉ reçu par ma grand-mère , maman de Papy-Louis. (voir plus de détails sur la page en lien, dans l'album 1940-1945), juste après guerre - la deuxième - car durant la première, elle aurait bien aimé pouvoir en disposer pour faire soigner son père en 1915/1916...)

Mais il fallait bien faire appel au ou aux médecin(s) quand la situation était trop grave.

Dr_Hacques  < == Médecin généraliste et maire du village : Le "Docteur" Hacques.
          Il a exercé avant, pendant et encore un peu après la première guerre. 



Reconstitution de l'accident du "Docteur" Combes ==>
Je vous ai raconté, sur la page "Routes", l'anecdote du premier accident de la route du village que Papy-Louis a découvert en rentrant de l'école.  Voici à peu près  les circonstances illustrées par ce montage. En revanche, ce ne devait pas être une Le Zèbre, comme celle de l'oncle André car elle était tout en bois raison de la dislocation totale lors de la percussion...
Accident_Dr_Combes
 Quel stature, le Victor Hugo de la commune ! Le "Docteur" Combes avait suivi le père de Papy-Louis, avant 1914, sans pouvoir le faire exempter malgré de gros soucis de santé (digestifs) et l'avait même envoyé consulter un spécialiste à Angers, ce qui était exceptionnel ... et coûteux (sans assurance), à l'époque.
Le hasard a fait que c'est ce spécialiste qui a assisté au dernier souffle de Louis "poilu", à Mourmelon et a rapporté ses effets personnels à ma grand-mère !

Puis il avait prodigué des soins, malheureusement sans succès, au grand-père de Papy-Louis de 1914 à son décès en 1916 d'une "longue maladie" du foie (dirait-on aujourd'hui).

Au printemps 1917, c'est la maman de Papy-Louis qui, très fatiguée, a dû prendre du repos. Son coeur montrait des signes inquiétants ; mais comment faire, seule avec ce petit bonhomme ?

Il avait également sauvé Papy-Louis très malade, pendant la guerre. Les échanges de courriers entre sa mère et les oncles et tantes en témoignent.

Les Docteurs Hacques et Combes ont arrêté leurs fonctions entre la première guerre et et les années 30. 

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Dr_LG
Puis un nouveau médecin s'est installé dans la commune. C'était un rescapé de la guerre 1914-1918, blessé et mutilé - GIG.
Comme tous ceux ou presque qui n'y sont pas restés, ce n'était pas que physiquement qu'il n'était pas revenu indemne.
L'article de presse qui en fait hommage explique qu'il avait pu finir ses études de médecine et exercer mais son tempérament bien trempé de Breton d'origine ne s'était pas adouci pendant ces années d'enfer.

Cela n'enlevait rien à la qualités de ses diagnostics, d'ailleurs il a été le médecin traitant de ma grand-mère jusquà la fin de ses activités, peu avant leurs décès respectifs 1981 pour ma grand-mère, mère de Papy-Louis, et 1982 pour le médecin. Elle ne voyait que par lui.
 
Il était en cours d'études lorsque la guerre les a  interrompues, entre ses 21 ans et ses 26 ans, mais malgré sa qualification non encore validée, il a soigné bien de ses camarades de tranchées, d'ailleurs il y faisait souvent allusion quand nous montrions un mouvement de recul lors d'un soin, ce qui ne faisait qu'augmenter notre peur d'enfant à son égard, je l'imaginais, au front, avec un couteau de tranchée à la main ...

Il faut dire que c'était une personnage imposant, comme le décrit également l'article ci-contre, toujours vêtu de noir, avec une grande cape et un chapeau, déambulant dans presque toute la commune, souvent à pieds malgré son handicap - à la fin avec une canne.

Si je vous parle de sa canne c'est qu'il m'avait traumatisé un jour, alors que j'étais tout petit, debout dans un lit métallique d'enfant et qu'il avait eu un mouvement de colère ( notre mère n'avait peut-être pas suivi strictement
, à son goût, un traitement prescrit, pour nous ménager).  Il avait alors brandi, cette canne, et l'avait tapée sur la table, je revois encore la scène alors que je ne devais pas avoir plus de 4 ans dans ce type de lit !
1952_maternite_F Je pense que ma mère avait de mauvais souvenirs des accouchements qu'il avait pratiqués au domicile, pour mes frères et sœurs.
Il était dur, c'est vrai mais un autre aurait-il fait avec plus de douceur ?

Toujours est-il qu'elle avait insisté pour que moi, le dernier, je connaisse la sécurité d'une maternité à ma naissance, il n'avait pas apprécié.


Cela avait-il été la goutte d'eau pour que notre mère décide de changer pour un médecin qui avait aussi une bonne réputation (Le Docteur Landry) mais surtout qui avait une maison qui m'a marqué. Je ne devais pas être le seul puisqu'elle a fait l'objet de cartes postales !
C'était une maison-villa qui détonnait dans les constructions angevines, au milieu d'un grand parc, longeant un mail.

Aujourd'hui, l'ubanisation ne permet plus de la voir dans son ensemble mais elle reste reconnaissable par ses murs de briques et son toit de tuiles au milieu des ardoises :

Villa_Dr_Landry

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