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== Médecin
généraliste et maire du village : Le
"Docteur" Hacques. Il a exercé avant, pendant et encore un peu après la première guerre. Reconstitution
de
l'accident du "Docteur"
Combes ==>
Je vous ai
raconté, sur
la page
"Routes",
l'anecdote
du
premier
accident de la route du village que Papy-Louis a découvert
en
rentrant de l'école. Voici à
peu près
les
circonstances illustrées par ce montage. En revanche, ce ne
devait pas être une Le Zèbre,
comme celle
de l'oncle André car elle était tout en bois
raison de la
dislocation totale lors de la percussion...
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Quel stature, le Victor Hugo de la commune ! | Le "Docteur"
Combes avait suivi le
père de
Papy-Louis, avant
1914, sans
pouvoir le faire exempter malgré de gros soucis de
santé
(digestifs) et l'avait même envoyé consulter un
spécialiste à Angers, ce qui était
exceptionnel
... et coûteux (sans assurance), à
l'époque. Le hasard a fait que c'est ce spécialiste qui a assisté au dernier souffle de Louis "poilu", à Mourmelon et a rapporté ses effets personnels à ma grand-mère ! Puis il avait prodigué des soins, malheureusement sans succès, au grand-père de Papy-Louis de 1914 à son décès en 1916 d'une "longue maladie" du foie (dirait-on aujourd'hui). Au printemps 1917, c'est la maman de Papy-Louis qui, très fatiguée, a dû prendre du repos. Son coeur montrait des signes inquiétants ; mais comment faire, seule avec ce petit bonhomme ? Il avait également sauvé Papy-Louis très malade, pendant la guerre. Les échanges de courriers entre sa mère et les oncles et tantes en témoignent. |
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Puis un nouveau médecin s'est installé dans la commune. C'était un rescapé de la guerre 1914-1918, blessé et mutilé - GIG. Comme tous ceux ou presque qui n'y sont pas restés, ce n'était pas que physiquement qu'il n'était pas revenu indemne. L'article de presse qui en fait hommage explique qu'il avait pu finir ses études de médecine et exercer mais son tempérament bien trempé de Breton d'origine ne s'était pas adouci pendant ces années d'enfer. Cela n'enlevait rien à la qualités de ses diagnostics, d'ailleurs il a été le médecin traitant de ma grand-mère jusquà la fin de ses activités, peu avant leurs décès respectifs 1981 pour ma grand-mère, mère de Papy-Louis, et 1982 pour le médecin. Elle ne voyait que par lui. Il était en cours d'études lorsque la guerre les a interrompues, entre ses 21 ans et ses 26 ans, mais malgré sa qualification non encore validée, il a soigné bien de ses camarades de tranchées, d'ailleurs il y faisait souvent allusion quand nous montrions un mouvement de recul lors d'un soin, ce qui ne faisait qu'augmenter notre peur d'enfant à son égard, je l'imaginais, au front, avec un couteau de tranchée à la main ... Il faut dire que c'était une personnage imposant, comme le décrit également l'article ci-contre, toujours vêtu de noir, avec une grande cape et un chapeau, déambulant dans presque toute la commune, souvent à pieds malgré son handicap - à la fin avec une canne. Si je vous parle de sa canne c'est qu'il m'avait traumatisé un jour, alors que j'étais tout petit, debout dans un lit métallique d'enfant et qu'il avait eu un mouvement de colère ( notre mère n'avait peut-être pas suivi strictement, à son goût, un traitement prescrit, pour nous ménager). Il avait alors brandi, cette canne, et l'avait tapée sur la table, je revois encore la scène alors que je ne devais pas avoir plus de 4 ans dans ce type de lit ! |
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Je pense que ma
mère avait de
mauvais souvenirs des accouchements qu'il avait pratiqués au
domicile, pour mes
frères et sœurs. Il était dur, c'est vrai mais un autre aurait-il fait avec plus de douceur ? Toujours est-il qu'elle avait insisté pour que moi, le dernier, je connaisse la sécurité d'une maternité à ma naissance, il n'avait pas apprécié. |