RETOUR A LA PAGE DE GARDE DU SITE <== RETOUR ==>  RETOUR AU PLAN DU SITE
PHOTO PRECEDENTE                                ALBUM PHOTOS - Présentation -  RETOUR PAGE "PRESENTATION"                              PHOTO SUIVANTE

I - 100 ANS d'entretien de ses terrains et ses pépinières et fruitiers pour s'entendre dire qu'ils sont restés à l'état de prairies  ICIVOIR
                                                                           II - Comment s'approprier, que dis-je ?, ils écrivent même "se réapproprier" des terrains à vil prix ? ICIVOIR                                                       
                                                                                                                                                                                                                         III - INONDATIONS - ACCIDENTS ICIVOIR                                                                                    
IV - Catastrophes naturelles et prétextes  ICIVOIR                                                              
I -
A 95 ans, quelle que soit la météo, il continuait d'entretenir ses "bébés" : les variétés de pommes et de poires qu'il avait gardées autour de sa maison.

La journée entière, la loupe dans la poche pour surveiller les éventuelles maladies, les lunettes adaptées pour soigner, comme mon frère l'a évoqué à sa sépulture, en véritable orfèvre, ses arbres issus des plants de sa propre pépinière (certains depuis avant son départ à la guerre en 1939).

Chaque bourgeon, chaque brindille faisait l'objet d'une analyse et d'une projection sur la et les saisons suivantes pour choisir la taille adaptée.

Je vous avoue que j'ai essayé, sous son contrôle, mais n'ai jamais tout assimilé...
taille 2004 Il a donc entretenu pendant près de 70 ans, avec le plus grand soin, on peut dire, avec amour, ces terrains, plantés d'arbres fruitiers.
Dans cette direction, il pouvait voir l'heure au clocher du village, voir partir les courageux pompiers volontaires, depuis  la construction du récent centre de secours, juste en face de sa maison.
Tout autour de ses terrains et de ses arbres, les maisons anciennes de la rue principale et les autres, beaucoup plus récentes, qui avaient poussé depuis un demi-siècle, entourent désormais complètement la propriété qui est devenue un petit verger au centre de la commune.

Son grand-père qui avait acquis cette propriété pour échapper aux inondations de 1910, un comble, aurait-il pu s'imaginer que des opportunistes d'un autre siècle qualifieraient ces terrains de "prairies inondables"(*) au cœur même du village ...

On peut le dire aujourd'hui, cette volonté de dévaluation l'a anéanti et a eu raison de sa santé : Il écrivait, quelques jours avant son décès, que sa nuit avait encore été hantée de cauchemars à propos de ses terrains.

II - (*)  Voilà ce que ces opportunistes appellent des "prairies inondables" !

Comment s'approprier des terrains

Et pour avoir une idée beaucoup plus précise de la proximité, la vue à l'angle arrière de la maison d'habitation : 

proximite_place_village

Haut de page  RETOUR PAGE "PRESENTATION"

Qui plus est, j'aimerais apporter une précision importante : En plus de toutes les arguties développées par la commune et la préfecture, la référence qui est prise en compte pour dire que ces terrains convoités sont inondables, c'est la catastrophe de 1856 quand, en Indre et Loire, à La Chapelle Sur Loire (37), la digue s'est rompue et l'eau de la Loire, contenue dans un lit qui était tout autre qu'aujourd'hui puisqu'après la Révolution, on avait pensé que la protection des vals était assurée et la préoccupation du pouvoir était plutôt la survie de la navigation de Loire. À tel point que le service des turcies et des levées qui s’occupait de la construction et de l’entretien des levées est dissous en 1790 et un service de la navigation de Loire est par contre créé !  L’amélioration du mouillage fut ainsi étudiée, particulièrement en aval d’Orléans, pour permettre le développement de la navigation à vapeur.

Autrement dit du pour et du contre à propos de l'ensablement ou désensablement du lit, les deux ont des effets négatifs mais il faudrait trouver le juste milieu pour que les sédiments soient préservés, les nappes ne s'assèchent pas par extinction des bras et ruisseaux tout en conservant un débit permettant en période de crue de laisser le fleuve rejoindre la mer et de ne pas monter trop en forçant sur les digues. Et puis si on rajoute le côté "écolo" et le "patrimoine de l'Unesco", le sable devient pépite d'or auxquelles il ne faut plus toucher.....

Toujours est-il que la référence qui crée les problèmes évoqués sur les terrains de Papy-Louis est celle dite des plus hautes eaux connues et donc ce que l'on appelle
la crue de 1856 et son inondation. Là je m'insurge, il ne s'agissait pas d'une inondation mais bien d'un accident !
D'ailleurs , bien-sûr ce n'est pas en Maine et Loire mais la Loire y passe avant , une autre préfecture prend une autre référence entre les trois crues décennales 1846/56/66

1846
Alors qu'à hauteur du val d'Authion la situation était celle-ci en 1856
Explication_Val1
Évidemment, quand la brèche s'est ouverte, le lit s'est étendu jusqu'à "mourir" aux pieds des dites parcelles. (Quoi de plus normal au vu du schéma, même à 7 km compte tenu de la configuration des lieux)
Moult travaux ont été effectués des turcies du IXème au moyen âge, puis sous Colbert  et, après les déversoirs des années 1700 et renforcements durant tout le XVIIIème et ce jusqu'à privilégier la profondeur, comme expliqué ci-dessus, pour la navigation, en fragilisant des digues pensées mais encore "artisanales"
travaux_XIX Murs_beton
Et ils continuent de nos jours encore avec des mur de béton coulés et autres renforcements.
Et ces travaux se sont poursuivis ici de 1573 à 1922
1573_1922_Travaux
1856_village_la_chapelle 1856_breche_la_chapelle_Trelaze_Ardoisieres Pour en arriver à aujourd'hui
Explication_Val
Une levée rehaussée, renforcée et surtout un val qui n'est désormais plus jamais en crue depuis les pompes d'exhaure qui refoulent l'eau du val d'Authion dans la Loire, en Aval  aux Ponts de Cé.
Oui l'accident provoqué par cette rupture (principale et d'autres brèches) a eu des conséquences dévastatrices (jusqu'aux mines des ardoisières de Trélazé remplies - à droite)

 
Et c'est là que je reviens sur la notion d'inondation, de crue et d'accident et j'aimerais faire un parallèle avec un autre oh combien plus tragique que fut celui de la rupture du barrage de Malpasset (Fréjus), en 1959.
Et pourtant, de tout temps (au passage quelques dates qui ont plus ou moins marqué l'histoire du fleuve pour des hauteurs importantes : 1519, 1520, 1521, 1522, 1523, 1524, 1527, 1549, 1585, 1608, 1628, 1633, 1649, 1665, 1689, 1700, 1707, 1709, 1710, 1711, 1733, 1744, 1755, 1788-1789, 1790, 1825, 1846, 1856, 1866, 1872, 1902, 1907, 1910, 1913, 1933, 1940, 1958, 1963, 1977, 1981, 1983, 1995, 2001, 2003, 2005...), des crues de la Loire (sans inondation des parcelles de Papy-Louis - la preuve quand toute la France était sous l'eau, même la capitale en 1910, c'est à cette date que le grand-père de Papy-Louis a acheté cette propriété et les terrains pour y faire sa pépinière car là où il était  auparavant, c'était inondé, un comble !  )
Mais non, ICI, on ne retient que la "hauteur des plus hautes eaux connue" soit 1856 alors que c'était la conséquence d'un accident !

Et pourtant vous voyez les parcelles concernées, à gauche sur le dessin ci-dessus, situées, à 7 km du lit, elles sont toujours considérées comme présentant un risque d'aléas moyens à forts donc classées zone rouge et zone naturelle 
en plein bourg, pendant que l'on autorise des constructions en pied de levée à un niveau bien plus bas, pour des raisons dite de "respiration économique" !  J'espère qu'ils auront un tuba en cas de nouvel accident ....

Il est de plus à noter, et nous avons les preuves écrites dans nos archives familiales, que l'eau est arrivée 3 jours après la rupture "lécher" les parcelles concernées ou devrais-je dire la désormais réserve foncière...(rien à voir avec le Tsunami de 40 m de haut et dévalant sur Fréjus encore à 7m de haut et à 70km/h en 1959 !) 

III - CRUES - INONDATIONS - ACCIDENTS

Si je vous ai parlé de Malpasset c'est qu'à Fréjus, en 1959, ce furent 421 personne qui ont été noyées dans des quantités et des hauteurs et des courants incomparables... et pourtant, c'était un accident
"Une cataracte de 50 millions de mètres-cubes d’eau et de 40 m de haut s’engouffre dans la vallée du Reyran à une vitesse de 70 km/h, dévastant tout sur son passage. En un quart d’heure, la déferlante, haute de 7 mètres, envahit les quartiers ouest de Fréjus puis le centre-ville (…). A 21 h 40, la vague se perd dans la mer, charriant toutes sortes de débris et des dizaines de cadavres".
Le Barrage de Malpasset en 1958 Le Barrage de Malpasset en 1959
Le Barrage de Malpasset en 1958 Le Barrage de Malpasset en 1959

Et pourtant on se contente aujourd'hui de dire que depuis la catastrophe, "le Reyran a été définitivement canalisé dans une immense voie de béton" (pour cela que les ruisellements et inondations y sont si fréquentes 50 ans plus tard ...) Le volume du cours nouveau "a été, dit-on, calculé" sur la crue maximale du siècle.  (comme d'habitude mais dès 1979 j'étais allé sur place et des constructions commençaient à être autorisées.  
L'urbanisme et ses impératifs économiques a repris ses droits ou sinon droits : marques ! Il en sera de même pour les terrains de Papy-Louis... Vous me direz alors "portez cela devant le Tribunal administratif" . Mais que croyez vous que nous faisons depuis 25 ans ? LES T.A. et surtout les Cours d'Appel sont aux bottes de l'Administration donc des préfets, lesquels changent régulièrement de postes, cause promotions, et ne désavouent jamais leurs prédécesseurs  (en 25 ans entre 15 et 20 préfets et 7 recours devant la justice)! 
Et voilà donc comment on fait face au danger ou plutôt comment nos hauts fonctionnaires et énarques utilisent (grâce à leurs plans de préventions de toutes sortes) les dites catastrophes naturelles (y compris celles qui ne le sont pas ) pour les (se) servir !

Car si on voulait vraiment faire des plans de préventions efficaces, là où nous en sommes, il faudrait vraiment interdire l'habitation dans presque toutes les régions, voire détruire certaines maisons existantes.
(entre inondations, les vraies, tous les jours aux infos, les zones sismiques, les bords de falaises, les bords de mer, vagues submersion, les maisons anciennes, les proximités d'usines type Sevezo 
Tout autour des parcelles de Papy-Louis, les constructions ont poussé comme des champignons dans les années 1970/1980, c'est l'exemple concret que nous avons sous les yeux.
Mais si on réfléchit un instant aux besoins toujours croissants du nucléaire, comparé aux dégâts provoqués et victimes de Tchernobyl ou Fukushima, compte tenu du nombre de centrales en France mais il faudrait quitter  le pays et vite ...surtout à la vitesse à laquelle on les entretient !

Haut de page  RETOUR PAGE "PRESENTATION"


RAPPEL DE LA SITUATION 

(visible sur l'album enfance et sommaire)

1910 (au sec) : Arrivée au bourg : la maison familiale.


       

                                      Sces : cartes postales

A gauche, lors de l'achat de la maison
afin "d'échapper" aux inondations de 1910.
A droite, après que le grand-père de Papy-Louis
en ait  pris possession.

A cette époque, entre la grande crue de 1856 liée à la rupture de la levée de la Loire celle de 1910 qui a touché tous les fleuves et toutes les rivières de France, les ligériens redoutaient toujours une crue dévastatrice.
Aussi, dès l'automne 1910 (les inondations ayant eu lieu en février et mars de cette même année), le grand-père maternel de Papy-Louis a acheté une propriété dans le bourg,  (il avait repéré les lieux
préservés des crues quelques mois plus tôt) pour échapper à la situation qu'il venait de traverser à Montevroult, petit hameau de la commune.

Le comble  : ces terrains sont aujourd'hui déclarés inondables et donc non constructibles ! Les bureaucrates se contentent de faire relever les hauteurs des plus hautes eaux connues (en 1856) sans tenir compte des changements, en occultant même les urbanisations du secteur, les routes, les renforcements des digues, les pompes qui désormais ne permettent plus à l'affluent Authion de déborder, les barrages... C'est plus simple et cela s'appelle un PPR (plan de prévention des risques) et pourquoi pas des Riches !

Ces méthodes permettent de concilier la politique du parapluie
et de préserver les intérêts de certains ("on ne sait jamais", si on autorisait une construction et qu'il y avait 20 cm d'eau dans un garage... les élus pourraient être responsables ! ... Ah la responsabilité, Papy-Louis disait :"je n'en ai jamais tant entendu parler que depuis que personne ne veut l'endosser depuis un siècle" ).

La rigueur constatée ici est sans commune mesure avec le laxisme transformant le plan de prévention en plan de développement économique afin de favoriser les promoteurs et avoir la paix avec les élus des communes ligériennes. En effet, on a vu, avec la bénédiction des préfets successifs,  fleurir de nouvelles habitations en pied de levée de la Loire, soit à plus 2 mètres sous le niveau haut du fleuve.

Ainsi, combien de terrains non constructibles à une époque le sont devenus plus tard, cela dépend un peu aussi du propriétaire....

Si quelqu'un connaissait ces terrains mieux que quiconque, c'était bien lui qui y a travaillé pendant des décennies ! Et pourtant, à l'exception des "enquêtes publiques" (qui ne sont que des parapluies supplémentaires pour prouver qu'il y a eu une pseudo écoute) on ne lui a jamais demandé son avis.

La vallée a totalement changé en 100 ans : les remembrements, le réseau routier et ses surélévations, la rivière Authion draguée, les stations de pompages des Ponts de Cé, les renforcements et entretiens des digues etc (tout ce qui d'ailleurs a contribué à faire augmenter nos impôts).

Pour toutes ces raisons, les critères retenus ne sont que prétextes pour dévaloriser des terrains convoités.
(Le pot de terre et le pot de fer)

Afin de mieux comprendre par l'image, je vous invite à visualiser cette page grâce à ce lien, s'ouvrant automatiquement dans un nouvel onglet.

Pour exemple cette station de pompage des Ponts-de-Cé (qui nous vaut d'ailleurs une taxe annuelle depuis 1974 alors que les terrains son préemptés depuis plus de deux décennies...)
pompes pompes
Faites le calcul : 75m3/s = 6.5 millions de m3 par jour
(alors que jamais l'Authion n'a effleuré nos terrains,
même avant l'installation de celles-ci ! )
Essayez d'expliquer à des techniciens, fonctionnaires et élus bornés que cela changerait les choses, au moins dans la vitesse de progression, donc en aléas, en cas de rupture de levée ...

Extrait de la page Lise Laurent Martin du thème Emile Joulain de ce même site :
Dans son poème, Emile JOULAIN reprend des titres des ouvrages de Lise Laurent Martin.
"La Villa perdue" à laquelle Emile fait allusion, il s'agit bien sûr de son roman mais elle avait donné le nom à son petit cabanon dans lequel elle s'isolait pour écrire.


Elle l'avait fait construire au bout de sa propriété, en limite des jardins de Papy-Louis, en plein bourg - ci-contre )


Photographie prise depuis l'angle du jardin de Papy-Louis Rappel : (terrains classés par la municipalité - qui se fait sa réserve foncière - : non urbanisés, non urbanisables, inondables d'aléas conséquents, zone naturelle  -  L'église à moins de 100 mètres et la Loire à plus de 7 km ! )



Villa_perdue

Haut de page RETOUR PAGE ENFANCE 

IV - CATASTROPHES NATURELLES et PRÉTEXTES


Et comme les prétextes ne sont jamais suffisants, rajoutons le réchauffement climatique (que je ne remets pas en question) mais qui a "bon dos" !
La banquise va fondre et les continent seront sous l'eau - salée - dommage car l'eau douce va ensuite manquer .

En ce mois de juin 2023 tous les prétextes sont bons pour nous faire peur et penser à autre chose qu'à l'inflation, la baisse du pouvoir d'achat ex-cetera
Mais tous les gouvernements font la même chose

Juste pour vous remettre les idées en place, il n'y avait pas la télé et encore moins les chaînes d'infos en boucle en 1896 et pourtant

1896_cyclone

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas prendre en aide et considération ces victimes d'aujourd'hui mais relativisons ... cela existait déjà !

1896_cyclone







Haut de page RETOUR PAGE ENFANCE



 Vous êtes le     ème visiteur, merci.