1964 le pigeon indiscret R.Doisneau |
Bien
sûr,
dès l'école
primaire, après avoir passé la
première année à utiliser un pot en
émail, comme à la maison, mais vidé
par l'instituteur, « la petite
commission » se faisait debout, dans les urinoirs qui
n'étaient pas en
faïence. Il s'agissait de « pissotières » ou « vespasiennes » à plusieurs places (par blocs de 6, environ, de mémoire) et constituées d'ardoise évidemment, et ce, pour plusieurs raisons : une pierre relativement facile à tailler et qui résistait à l’urine. (voir dans les pages suivantes, la cour d'école, son préau et ses vespasiennes) Elles étaient compartimentées par des plaques d’ardoise, comportaient une petite gouttière supérieure pour apporter un peu d’eau de rinçage (qui évidemment ne coulait pas en permanence … et d’un caniveau, toujours en ardoise avec un trou situé au centre ou en bout, suivant la pente, pour évacuer ...on ne sait où (ils n’en étaient pas encore au temps du tout à l’égout et même de la fosse septique !) |
![]() (photo montage à partir de vrais contours d'une photo de classe) |
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Quelle ne fut pas
ma
surprise de découvrir récemment en plein centre
ville d'Angers (Place André Leroy) , cette vespasienne
encore accessible et en fonctionnement ! Vous pourrez la visionner en grande définition en bas de page, après la petite histoire des vespasiennes. |
Ces
lieux ou édicules
étaient courants dans les villes et villages, y compris
comme à droite au milieu du "carré" des
Halles (voir
chapitre LES HALLES) J'ai personnellement connu ce type de vespasiennes à l'école jusque dans les années 60. La seule différence résidait dans l'écoulement d'eau : permanent dans un premier temps, puis avec bouton poussoir comme sur la photo agrandie ci-dessous. |
![]() 1953 Les légumes et les pissotières R.Doisneau |
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Une
autre raison pour
qui fit que l’ardoise était utilisée
c’est que l’Anjou était un centre minier
d’ardoise important. Certains vestiges de ces commodités portent encore la marque de la société des Ardoisières (Ateliers d'Ardoiserie d'ANGERS - AAA). Vous verrez mieux la plaque du fond de la photo ci-dessus dans l'agrandissement (lien). |
Le siège
de cette société
minière s'était installé depuis 1894,
dans un bel
hôtel qui avait
été édifié entre
1832 et 1840 par une vieille famille angevine. Aujourd’hui on y trouve une maison des jeunes, c’est le foyer Marguerite d’Anjou au 52 Bd du Roi René. |
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