SÉCURITÉ routière, apprentissage de la CONDUITE et examen du PERMIS de conduire

(Sève de la vie du webmestre, inspiré par Papy-Louis.)

	1 - Apprentissage de la conduite et permis de conduire		5 - Sécurité routière par le webmestre : dépassements, temps de réaction, ronds-points etc...
	2 - Apprentissage des règles du code de la route et examen (avant 1972)		6 - La Panhard, la Ford Anglia, la 4L et bien d'autres du webmestre
(ICI)	3 - Apprentissage des règles du code de la route et examen (depuis 1972)		7 - Alcool et conduite au fil des années : de l'incitation à l'interdiction
	4 - Être femme et apprendre à conduire après guerre		8 - Rétrospective en Sécurité Routière en plus d'un siècle

Apprentissage et validation de la partie théorique des règles de circulation
Épreuve Théorique Générale (E.T.G.)  : "Le Code" - À partir de 1972

- De la diapositive au numérique -

1972 : C'est la « grande » réforme du code et les épreuves de l'examen évoluent vers une « Épreuve Théorique Générale » collective (E.T.G.).  Ce fut une évolution mais aussi une révolution, y compris technologique qui ne cessera de monter en puissance.

Fini le candidat qui tremble à côté de l'inspecteur et son grand cahier de questions.

1 - Le livre de code : (l'officiel et le simplifié)	Cliquez sur un de ces documents pour agrandir dans une autre fenêtre		Cliquez sur un de ces documents pour agrandir dans une autre fenêtre
Juste pour avoir une idée de ce que devait parcourir et potasser l'élève futur candidat (avec des images),  et, en parallèle, ce que devaient "ingérer" les professionnels de l'apprentissage et de l'évaluation. Heureusement pour l'élève qu'il n'avait pas le gros livre rouge à apprendre ! Et pourtant, d'autres l'ont fait ... personnellement je me souviens même encore, et ce, depuis l'année de ce "code officiel" (*), de l'emplacement de quelques articles et leurs numéros de référence  (dont certains ont été revus et réécrits d'ailleurs depuis), en  particulier dans ce Tome II. (*) : de 1976, année où j'ai plongé dans ce bain mais par un pur hasard, l'année de naissance de " Bison futé" !
Les premières séances collectives :		Allez voir ici le déménagement qu'il fallait faire pour assurer des séances de code aux quatre coins du département ....
L'inspecteur transportait, dans son véhicule personnel,  (assuré par ses soins pour l'État !), tout le matériel nécessaire. Les salles étaient souvent louées par convention à des mairies, collectivités, associations, paroisses etc...Il fallait tout installer avant l'arrivée du premier candidat, chaises, tables etc... (quand il n'y avait pas eu de désordre laissé par d'autres locataires, la veille au soir ! ) et la première séance était à 8h00 ! On ne rigolait pas avec la ponctualité, je me souviens être allé assurer une séance de code de Caen à Vire le premier lundi de la froidure de janvier 1985 (3 semaines avec du -20º même -27º un matin) avec 40 cm de neige ce jour-là et aucune route déneigée. Parti à 4h30, j'étais seul sur la route et devinais la chaussée en me guidant aux lignes électriques .... Info :  pour éviter le gel du gazole qui n'était pas encore traité :un pont thermique de gros fil de cuivre entre la pipe d'échappement et le filtre à gazole ...systèmes "D" et conscience professionnelle ? Pour transporter tout cela il ne fallait pas une fiat 500 !  (souvent même avec l'écran de 2m sur 2 m). Nous étions plusieurs à avoir été obligés de changer de véhicule pour pouvoir assurer ces transports : les grosses malles de 5 carrousels de diapositives pour le tirage au sort des séries, une malle pour les livrets des questions pour les permis spécifiques moto et poids lourds (pas légère), des valises lourdes comme un cheval mort contenant : projecteur, magnétophone, haut-parleur, rallonges électriques, enrouleurs , caisse à planchettes, feuilles d'interrogation; différents documents dont toutes les procédures, les permis provisoires dans des sacoches, etc... Une fois arrivé dans la bonne ville car nous desservions ce que l'on appelait les centres secondaires : souvent au moins les sous-préfectures, il n'y avait pas forcément de parking ni même de place de proximité et la salle était quelquefois en étage (au 4ème étage sans ascenseur comme à Bayeux avec un escalier si large qu'il fallait monter en tenant une valise devant soi et une derrière) et il fallait faire entre trois et quatre tours depuis la voiture jusqu'à la salle... c'était quelque-chose . (c'est beau d'être jeune !)		Cliquez la photo multiple ci-dessous pour agrandir dans une autre fenêtre

3 - Les photos - questions  (diapositives) Dès le début, et c'est toujours le cas aujourd'hui, l'examen comprenait 40 questions mais au départ, il y a eu une exigence de 30/40 avec des erreurs éliminatoires entre la 13 et la 26, puis la barre a été fixée à 35/40 rapidement, sans erreurs éliminatoires et ce, sans changement jusqu'à aujourd'hui. Après avoir renseigné sa fiche, le candidat était invité à répondre à 4 questions d'essai dont voici la plus emblématique de l'année 1972 : Je vous offre donc un florilège de photos vintage. Il y a désormais prescription - et sur les photos, les questions ne sont pas visibles - même si on se doute qu'aujourd'hui, à part le type de route, les véhicules, certains panneaux, il n'y a que quelques nouveaux règlements et des questions sur le comportement du conducteur qui peuvent modifier le contenu d'une telle épreuve. On pourrait presque deviner les questions posées. Les bases de la sécurité sur la route ne sont ni un mystère ni un secret, heureusement pour tous. Au fil des années, les séries étaient rajeunies avec disparition de certains modèles de véhicules au profit de nouveaux et aussi pour introduire des nuances dans les questions. Ci-dessous de la 2CV ou 403 jusqu'à R14 ou 1ère Golf ...puis R18, 206, Zx ...  Cliquez sur la photo d'essai ou sur une des photos de la planche ci-dessous pour les voir en grande taille dans une autre fenêtre

4 - La feuille de réponses : Cliquez le lien ou une des photos pour aller à la page spécifique (documents agrandis dans une autre fenêtre)
Chaque candidat était doté d'une plaquette de bois (isorel) - comportant souvent des inscriptions et dessins de la part des candidats des séances précédentes...  (vous imaginez qu'il fallait de temps à autre en renouveler ), d'une feuille de réponses et d'un crayon. Avec les explications orales nécessaires de la part de l'inspecteur, le candidat renseignait la partie haute de la face : "Renseignements généraux" (et ce n'était pas toujours facile , il n'y avait pas que des habitués du stylo !).
Le projecteur à diapositives et le magnétophone étaient lancés et 4 questions d'essais permettaient, en particulier à ceux qui ne s'étaient pas ou peu entraînés, de savoir comment répondre et corriger une réponse (une seule possibilité de correction car quand c'était rayé, plus question de modifier à nouveau). Après avoir demandé si tout le monde avait compris, l'inspecteur lançait la série de diapositives qui avait été tirée au sort par un des candidats (le premier qui avait levé la main à la demande).
Et arrivait la correction  : Dans un premier temps, le résultat était communiqué après que l'inspecteur ait corrigé les 25 candidats de chaque séance (de mémoire), ce qui représentait 100 candidats par jour.  Puis, assez tôt, les corrections se sont déroulées en présence de chaque candidat qui attendait son tour .... pas toujours en silence ( et très vite les séances sont passées à 40 candidats soit 160 par jour) !

5 - La saisie et la correction par le boîtier informatique mécanographique Cliquez le lien ou une des photos pour aller à la page spécifique (documents agrandis dans une autre fenêtre)
Le candidat a donc utilisé pour répondre autre chose que la feuille et le stylo en adoptant le principe de carte perforée. On a donc ainsi commencé à "informatiser" le système. Il fallait quand même un crayon pour inscrire ses nom, prénom, établissement d'enseignement, date et centre puis celui-ci était rangé au profit d'un stylet placé dans un logement sous le boîtier. Il perforait la ou les catégories pour lesquelles il postulait ainsi que le rang de présentation. Ensuite il y avait le même principe que précédemment pour 4 questions d'essai et les hachures étaient remplacées (pour modifier - toujours une seule fois - ) par une colonne dite "de secours". Puis l'examen commençait toujours avec projecteur à diapositives et magnétophone jusqu'à la question 17 à la suite de quoi, grâce à une diapositive spécifique, il était invité à retourner la carte pour poursuivre jusqu'à la quarantième question. Cliquez le lien ou une des photos pour aller à la page spécifique (documents agrandis dans une autre fenêtre)
Le principe de  la carte perforée (mécanographique) était déjà très ancien puisque utilisé pour les premiers métiers à tisser au début du XIXè et les orgues de barbarie, au début du XXè. En parallèle, beaucoup d'entreprises avaient commencé à l'utiliser, en particulier pour la comptabilité dès 1960/1970. Pour le permis, la machine était programmée grâce à des cartes qui identifiaient la journée, la séance et l'établissement, en amont de la séance;  puis le candidat au moment de la correction. Un dispositif d'impression sortait un ticket favorable ou défavorable (dans cette dernière éventualité les erreurs étaient identifiables par des lettres code) tout cela lisible sur le ticket qui était apposé au verso du dossier d'inscription (collé avec un double face avant de disposer de papier autocollant) et signé par l'inspecteur. Les systèmes d'impression ont évolué avec les dispositifs qui ont succédé mais le principe reste le même.
Enfin les résultats étaient, au fur et à mesure, retranscrits par l'inspecteur sur des bordereaux et envoyés par minitel, le soir depuis son domicile ...(au soir, à la chandelle, assis auprès du feu, dévidant et filant, aurait écrit Pierre de RONSARD). Cliquez le lien ou une des photos pour aller à la page spécifique (documents agrandis dans une autre fenêtre)

6 - Evolution du matériel de projection et de celui de saisie :           De 1990 à 2005, les évolutions technologiques se sont enchainées rapidement :	Cliquez le lien ou une des photos pour aller à la page spécifique (documents agrandis dans une autre fenêtre)
D'abord il y eut l'apparition du premier PC pour gérer la partie organisation de la séance tout en conservant le mode de projection identique (diapos et projecteur); On abandonna donc les boîtiers et les cartes perforées au profit de boitiers à touches et liaison sans fil. Les résultats / statistiques purent alors être envoyés par modem-data sur réseau téléphonique (pas internet)
	Premmiers PC	Dispositif d'initialisation et transfert sur boîtiers	Boitier	Modem Data PC/Tel
Puis la séance a été gérée avec deux PC : le premier qui continuait à piloter le dispositif d'initialisation des boîtiers et de correction de ceux-ci, et l'autre qui contenait les photos numérisées et assurait la projection en liaison avec un vidéo projecteur. Différents PC se succédèrent avant de finir par la tablette et, pendant la dernière phase, après l'arrêt de l'utilisation de la mallette d'initialisation et correction, le type de boîtiers a changé faisant appel à la technologie du RFID et une imprimante plus fiable avec des tickets, enfin, autocollants.

7 - Le code de nos jours Tout était donc bien mis à jour et conforme à la technologie actuelle mais, comme depuis quelques temps, la tendance, dans beaucoup de domaines, est de privilégier le privé au public, le pouvoir politique a décidé (*) de confier (pour l'instant les épreuves théoriques...) à des opérateurs privés. De ce fait, la poste, mais aussi bien d'autres se sont mis sur la ligne de départ pour assurer cette mission. (*) Les principaux arguments avancés ont été très bien acceptés par l'oreille des assemblées et même par le public (diminuer les délais d'attente et surtout rendre le permis plus abordable - moins coûteux). Il est à préciser que le temps passé aux épreuves théoriques était loin d'être majeur sur l'ensemble des tâches de l'inspecteur mais surtout que l'argument "coût du permis" est totalement de l'ordre du prétexte puisque le permis était par définition gratuit; seule la formation qui est privée est et était payante).
Toute la matière été fournie : contenu, méthode, moyens de transmission. Plus qu'à se doter des tablettes  (ci-dessous demo la poste - source internet)	Exemple de démonstration "la poste" visible en ligne
L'avantage principal de cette méthode est le poste individuel avec réponse directement sur la tablette ce qui permet une gestion continue des examens sans correction individuelle en fin de séance collective mais on voit qu'il ne s'agit que l'aboutissement logique du processus précédent qui avait mis 1/2 siècle à enfanter en suivant l'évolution technologique.

8 - Code à la Salle Saint LAUD à Angers et Anecdotes
Cliquez sur la vignette de droite pour voir un quart de siècle à la salle Saint LAUD à Angers MAIS AUSSI Pour quelques ANECDOTES valant le détour (en bas de cette même page )  ;-) CLIQUEZ=>