(ICI) |
1 - Apprentissage de la conduite et permis de conduire |
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5 - Sécurité routière par le webmestre : dépassements, temps de réaction, ronds-points etc... |
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2 - Apprentissage des règles du code de la route et examen (avant 1972) |
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6 - La Panhard, la Ford Anglia, la 4L et bien d'autres du webmestre |
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3 - Apprentissage des règles du code de la route et examen (depuis 1972) | ![]() |
7 - Alcool et conduite au fil des années (de l'encouragement à l'interdiction) |
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4 - Être femme et apprendre à conduire après guerre | ![]() |
La
signalisation directionnelle
a
existé très
tôt, bornes romaines puis bornes royales, sous
formes, en particulier de flèches et panneaux, sur
bornes, au sol ou sur les murs mais on n'avait pas encore de
règles de circulation donc pas de panneaux ayant valeur de
règlement. 1724 : Depuis l'antiquité, il y avait les us et coutumes, mais c’est peut-être cette année 1724 qui peut symboliser un début de réglementation routière avec la limitation fixée sur le nombre de chevaux d’attelage ainsi que celle du nombre de roues des charrettes. (le but premier étant d’éviter de trop dégrader les chaussées) 1804 : Napoléon fit imposer la circulation à droite dont nous héritons alors que depuis l’époque romaine, c’est à gauche que l’on se déplaçait. 1808 : On peut voir dans des textes officiels intitulés « Code » la notion de double sens de circulation. (voir ci-contre) |
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1828
:
« Le Petit code
voiturin » est né de situations souvent
issues de
décisions de jurisprudence. Il n’a pas valeur de
code de
la route mais se voulait trouver des solutions aux problèmes
rencontrés par les conducteurs. (voir ci-contre) 1851 : Une loi du 30 mai sur la police de roulage et la liberté de circuler pour les automobiles à moteur sert de fondement aux différents codes successifs jusqu’en 1958. C’est l’apparition du premier « code de la route ». |
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1893 : Le préfet de police de Paris prend une ordonnance qui réglemente la circulation sur la voie publique dans Paris, des « véhicules à moteur mécanique autres que ceux qui servent à l'exploitation des voies ferrées concédées ». Il précise en outre que « nul ne pourra conduire un véhicule à moteur mécanique s'il n'est porteur d'un certificat de capacité délivré par Monsieur le préfet de police ». Ci-contre un certificat de
capacité
pour «voitures
à pétrole»
!
=>
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Ce texte de 1893 eut une portée considérable, puisqu'il servit d'exemple aux autres départements et fut, sans aucun doute, pris en considération lors de l'élaboration du premier règlement général sur la police de la circulation. 1899 : Le décret du 10 mars stipule en son article 11 que « nul ne pourra conduire une automobile s'il n'est porteur d'un certificat de capacité délivré par le préfet du département de sa résidence, sur l'avis favorable du service des mines » , et l'article 32 prévoit le retrait de ce certificat par arrêté préfectoral « après deux contraventions dans l'année ». Une circulaire d'application du 10 avril 1899 précise les conditions de délivrance du certificat de capacité. Et
à
droite on commence à parler de «voitures
automobiles»
=>
1891 : Louis Serpollet passe le premier examen sur SON tricycle et il obtient la première autorisation de circuler. 1902 : possibilité de dépasser le 30 km/h et apparition des premières immatriculations. |
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1902
:
c'est le début de la signalisation routière
(officieuse et essentiellement créée sous forme
de logos de prescriptions, y compris pour les dangers - ronds
- avec des mentions écrites à l'intention des
différents usagers.) Des épreuves pratiques et théoriques au Certificat de capacité qui ont évolué jusqu’en 1972 mais qui sont restées jusqu’à cette période sur la base de : «Cette preuve consistera (…) à manœuvrer un véhicule à moteur mécanique de la nature de celui qu’il se propose de conduire, en présence et sous la direction de l’examinateur. L’examinateur aura à apprécier, notamment, la prudence, le sang-froid et la présence d’esprit du candidat, la justesse de son coup d’œil, la sûreté de sa direction, son habilité à varier, suivant les besoins, la vitesse du véhicule, la promptitude avec laquelle il met en œuvre, lorsqu’il y a lieu, les moyens de freinage et d’arrêt, et le sentiment qu’il a des nécessités de la circulation sur la voie publique». Dès 1904 des recueils de codes de la route sont proposés essentiellement par les automobiles-club.(ex : Jules Perrigot - ci-contre) |
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Difficile d'imaginer aujourd'hui, dans la forêt amazonienne des panneaux qui fleurissent sur nos routes de 2020, qu'en ce début de XXème siècle n'existaient que ces 4 panneaux de signalisation. | |||
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Pour
la France, (sans doute déjà pour les
privilégiés, bien avant les congés
payés de 1936), ils ont été
implantés, en premier,
sur la route reliant la capitale à la côte
normande (virage, intersection, cassis ou dos d’âne ainsi que passage à niveau) ! Pour l'anecdote, juste après la guerre 14 avec la Le Zèbre ou l'Hélica, l'oncle de Papy-Louis avait fait une décapotable au passage à niveau de la pyramide à Trélazé (49) Explication : c'était un jour de neige, les barrières étaient blanches (pas encore de rouge) et fermées par défaut en l'absence de voiture .... |
Un
autre
décret de 1922 portant règlement
général
sur la police de la circulation routière, renomme et remanie
le
«certificat de capacité» en
«permis de
conduire» qui apparaît avec deux âges
respectivement
conservés, pour les «B» et
«A1» depuis,
(18 ans pour la conduite des automobiles et 16 ans pour les
motocyclettes légères). Les conditions d'établissement et de délivrance de ce «permis de conduire» sont fixées par arrêté du ministre des travaux publics, l'agent chargé de donner au préfet son avis sur la délivrance du permis n'est plus le représentant du service des mines, mais un expert accrédité par le ministre des travaux publics. Différentes modifications furent apportées à ce décret de 1922. |
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Nous
avions vu dans le
chapitre «voiture
de l'Oncle
André»
que Papy-Louis avait
appris à conduire avec ce camion
américain
réformé de la guerre 14-18 en vue d'obtenir son
«permis de
conduire». Terme qui ne prit effet qu'à
partir
de 1922 en
remplacement du «certificat de
capacité» qui , lui, avait
été instauré en 1893 . Voici donc ce que l'on peut appeler la «voiture-école» de Papy-Louis, vers 1925-1927. Il disait qu'il était quasi impossible de tourner à angle droit sans faire de manœuvres et ce avec beaucoup de mal car la direction assistée n'existait évidemment pas ! L'apprentissage était libre, avec son oncle, puis quelques compléments par le mécanicien qui mettait en relation avec un ingénieur des Mines (souvent membre d'un Automobile club - en Anjou, - de l'Ouest, (A.C.O. qui avait d'ailleurs, dès 1906, mis en place le circuit de la Sarthe pour déjà, éviter les courses sur routes !). L'ingénieur des Mines, avant 1922, puis l'expert accrédité se contentaient d'un tour de pâté de maisons, quelques questions de mécaniques et validaient l'autorisation de conduire. |
Du
20 au 24 avril, le Comité permanent de la circulation
routière à la Société des
Nations se
réunit à Paris. Les quatre panneaux de danger
créés et utilisés depuis 1909 passent
alors
définitivement de la forme du disque à celle du
triangle,
toujours en vigueur aujourd’hui. Deux autres panneaux
apparaissent, et notamment le passage à niveau non
gardé,
sans barrières, représentant une locomotive |
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Les
panneaux ci-dessus paraissent déjà d'une autre
époque avec leur fond jaune pâle (avant que le
jaune vif
soit réservé aux signaux temporaires), mais lors
de
l'instauration des panneaux post 1925, la plupart étaient faits de béton, |
comme on le voit sur les deux ci-dessus, ainsi que la borne kilométrique. Béton qui a disparu pour des raisons de sécurité essentiellement car en cas d'accident, ils étaient des obstacles souvent mortels. (je ne parle pas des petites hectométriques cachées dans l'herbe de la berme - j'y ai personnellement laissé un carter moteur...) |
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Jusqu'à
ces années le permis de conduire conservera
approximativement la forme et le format d'origine de 1922 1954 : instauration de 6 catégories de permis. 1957 : C'est d'ailleurs une énième refonte du décret de 1922 qui, cette année 1957, va mettre la réglementation française en harmonie avec les dispositions de la Convention routière de Genève de 1949 avec sept catégories de permis, désignées par des lettres allant de A à F. ![]() à droite, l'intérieur du volet central et ses 7 catégories dont le F pour les véhicules aménagés. |
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Voici
d'ailleurs ci-dessous mon
attestation au
primaire (équivalent aujourd'hui A.P.E.R.) et le
«brevet
scolaire» (de prévention
routière) au
collège. (instauré au public et au
privé par la loi).
Mes
documents des
années 50 et 60 étaient les
prémisses des A.P.E.R.,
A.S.S.R.1
puis A.S.S.R.2
désormais nécessaires
à
l'inscription au permis de conduire, (voir paragraphe
années 2000).
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Et,
dans les années
50-60, nous avions des documents, souvent issus de la
publicité, parfois des buvards avec des conseils de
sécurité routière, parfois, comme
ci-dessous à faire signer
aux parents
! CLIQUEZ SUR L'IMAGE POUR L'AGRANDIR |
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En pose ici mon ami Jacky, - ex-collègue enseignant puis ex-collègue inspecteur - | Pour ma part, c'est la R8 Major qui fut la voiture école avec laquelle j'ai appris à conduire et ai passé mon permis. |
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Le projecteur à diapositives |
Le magnétophone à cassettes K7 | Une « question d'essai » |
1975
:
Les moniteurs
d’auto-écoles jusqu'alors exclus de la profession
d'inspecteurs,
pour des
raisons déontologiques, ont accès aux concours et
sont
recrutés comme contractuels. Il pourront opter pour une titularisation après les lois du même nom bien postérieurement à 1981 (vers 1990). Ci-contre
ma carte
professionnelle au S.N.E.P.C. que j'ai rejoint par concours de la
fonction
publique en (1981) =>
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Les
documents d'évaluations et de délivrances
provisoires et définitives ont évolué. |
||
Qui a passé son permis avant les années 80 et ne reconnaît pas sa «feuille rose» des années S.N.E.P.C. ? |
S'en suivait un permis définitif trois volets grand format. | |
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Déjà,
depuis quelques
années (à partir des catastrophiques
années
meurtrières - dont le pic a été
en 1972-) de multiples
méthodes et procédures d'évaluations
successives,
avec des harmonisations nationales ont vu le jour rendant les
épreuves beaucoup plus objectives et adaptées
à la
circulation et aux réseaux croissants (en
complément des actions «Bison
futé
à partir de 76»).
Seul le verso du dossier d'inscription (de demande de permis) contenait alors des informations quant au bilan des épreuves. Toutefois, jusque dans les années 2000 le résultat n'était pas différé et l'inspecteur annonçait celui-ci avec les éventuelles causes d'ajournement ou conseils au candidat. |
||
Les candidats s'inscrivaient alors sur un dossier papier (pas d'internet) |
Et les résultats étaient portés, par l'inspecteur, au verso, avec mention des lettres code correspondant aux thèmes des erreurs, Puis en conduite avec des codes souvent incompréhensibles pour la plupart des usagers, indiquant la ou les raisons de l'ajournement. On notera la présence d'un timbre fiscal dans la case prévue jusque dans les années 80. Bien sûr, les mentions écrites étaient manuscrites et renseignées à bord du véhicule. |
Vinrent
ensuite les
résultats, toujours au verso : - pour le code, par un ticket sorti d'une imprimante (voir page code) - et pour la conduite, par la transcription des différentes feuilles de notation puis des bilans de compétences qui firent l'objet de feuilles annexées. (ci-dessous). |
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Les années 80 : |
||
Pour les «moins vieux» il y a eu la feuille rose DSCR (on
remarquera la
mention «Inspectrice")
|
Et
le
«trois volets» type
dit européen (harmonisation européenne de 1985) |
Comportant
les
mentions des catégories de permis du moment (celui-ci était le mien avec les tampons de validité pour toutes les catégories) |
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.
Dans
ces
années 80, des feuilles de notations puis des
«bilans de
compétences» ont commencé
à
être
utilisés
pour rendre le résultat plus compréhensible par
les candidats. |
||
Avec la première procédure d'évaluation, est arrivée la première feuille de notation |
Les
statistiques étaient collectées sur des
états papier (P1, P2, T1 et T2 renseignés par les
inspecteurs, après la séance ou la
journée d'examens pour
être transmis à la hiérarchie qui
vérifiait et transmettait au service national.
On peut dire que c'était le début du système d'information (S.I.) dans ce domaine. Mais les années 80 ont été aussi la période où on a commencé à s'intéresser encore plus aux statistiques. Le PC n'était pas encore un outil grand public mais le minitel était en pleine vogue, on le verra sur le chapitre «code» (langage courant pour désigner l'épreuve théorique générale -E.T.G.- ). Le minitel s'est donc substitué durant deux décennies aux états papier et les inspecteurs devaient chaque jour transmettre les statistiques par cette voie télématique. Quel que soit le support, le dossier (cerfa 02) était renseigné et, en cas de réussite, la feuille rose était encore délivrée comme permis provisoire immédiatement après une épreuve pratique favorable. |
Son
équivalent mécanographié
(perforée) La Fiche de notation mécanographique |
Cliquez sur le
document
pour agrandir dans une autre fenêtre![]() Des
procédures écrites par le SNEPC
apparaissent et permettent de qualifier et quantifier les
erreurs suivant
leur importance et aussi de noter l'ensemble de la prestation par un
décompte manuel des points comme vous pouvez le voir dans
les colonnes de droite. Il fallait atteindre la note de 120/200 pour
obtenir son épreuve de conduite.
Évidemment,
vous l'aurez compris, les zones rouges
correspondaient à des erreurs
éliminatoires.
Ces procédures ont fait l'objet de guides à destination des inspecteurs, bien sûr, mais aussi d'autres, spécifiques à l'intention des enseignants pour que le langage, les exigences et les pratiques puissent être connues et respectées par tous. |
Cliquez sur le
document
pour agrandir dans une autre fenêtre![]() Les feuilles de notation ont donc été adaptées au système de mécanographie (cartes perforées). Vous retrouvez les mêmes rubriques , mêmes critères, même système de notation sur la carte perforée de droite que sur la feuille de notation de gauche. L'utilisation n'était pas aisée avec un boîtier et un stylo/stylet spécifique pour cocher et/ou perforer cette carte. Exemples d'utilisation sur la page code après 1972 Vous y trouverez également le principe de fonctionnement et l'utilisation qui était faite de la "mécanographie" - descendante des métiers à tisser et prémices de l'informatique moderne. |
|
En
1984,
le
SNEPC est dissout. Il est créée une
sous-direction
de la formation du conducteur et un Service de la Formation du
Conducteur (DSCR / SFC), parallèlement aux lois de
titularisation de l'époque. La carte professionnelle de
l'inspecteur (trice) change. (carte
professionnelle ci-contre - statut encore contractuel -
contrat renouvelable une fois).
=>
|
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|
En
gestation
depuis 1984,
le Plan National de Formation P.N.F. a permis, à partir de
1989, d'harmoniser mieux encore la
formation grâce à une pédagogie par
objectifs. Il sera ensuite
décliné pour
chaque catégorie de permis Il est remplacé par le Référentiel pour l'Éducation à une Mobilité Citoyenne (REMC), basé sur la matrice GDE (Goals for Driver Éducation). C'est une approche hiérarchique qui permet d'assimiler les compétences nécessaires pour conduire. Il a été élaboré en 1999 au cours d'un travail de collaboration européenne. On remarquera sur la photo la déclinaison du livret pour l'AAC. En effet, l'Apprentissage anticipé de la conduite, AAC, auparavant appelée conduite accompagnée, est une formation française existant depuis 1987 et permettant d'acquérir de l'expérience avant l'âge légal du permis. |
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Avant l'ère du tout numérique, les balbutiements de l'informatique |
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Entre
1990 et 2000,
les
résultats d'une part et la gestion du travail d'autre part
se
sont appuyés sur les techniques alors devenues les outils du
quotidien des entreprises. Puis, les encadrants ont disposé des premiers PC, souvent équipés des systèmes d'exploitations d'abord rudimentaires (DOS puis les premiers windows) pour gérer les équipes et les plannings puis de leur côté, les inspecteurs recevaient ceux-ci et transmettaient les résultats par minitel via le réseau Transpac (pas encore d'internet même bas débit). |
![]() Tous ces dispositifs communiquant avec "le grand ordinateur" : le DPS 7000 de la capitale. |
1992 : Institution du permis à 12 points avec une spécificité française qui consiste en la possibilité d'en récupérer moyennant le suivi d'un stage de sécurité routière. |
||
Du côté de l'éducation nationale, les cartes de jeunes conducteurs et les brevets de sécurité routière se sont transformés, autant par la forme que le contenu du fond pour faire place aux APER et ASSR1 et 2 (attestations scolaires de sécurité routière entrant pleinement dans le continum éducatif. |
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![]() Cette mise place a été longue et il a fallu des moyens et mesures transitoires au moment où ces documents sont devenus indispensables pour s'inscrire au permis . C'est pourquoi des organismes ont permis à ceux qui n'avaient pas pu obtenir ces validations pendant leur scolarité, de le suivre après ce cursus. Les Attestations correspondent à chaque niveau ou comme à droite, l'ASR (ASSR de substitution). Le détenteur se voit délivrer une attestation et une carte personnelle (ASSR deux niveaux au verso). |
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Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 Afin d'acquérir des comportements qui permettent de se protéger des dangers de la circulation et de tenir compte des autres usagers de l'espace routier, la mise en place d'une éducation à la sécurité routière nécessite, dès le plus jeune âge, de prendre conscience des règles de sécurité et identifier les risques et les comportements à adopter. L’éducation à la sécurité routière est donc jalonnée de ces différentes attestations validant les compétences acquises ou en voie d’acquisition. |
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Revenons au permis : Il fallait donc en parallèle, à la fois pour permettre de contribuer à améliorer la formation ou le complément de celle-ci, en cas d'ajournement, mais aussi permettre au candidat, seul ou accompagné de son enseignant, de comprendre et interpréter les raisons de son ajournement en cas d'échec. De plus, ce bilan permettait de connaître les points faibles à améliorer, en cas de réussite. Aussi pendant les années qui ont suivi, des documents ont été envoyés par courrier pour annoncer et motiver le résultat à l'épreuve et ils n'ont cessé de s'améliorer. C'est aussi la fin d'une expression longtemps entendue pour désigner le Certificat Provisoire d'Examen du Permis de Conduire (CEPC) ou encore Modèle H, administrativement, (MleH) : «ma feuille rose", (dans un premier temps d'ailleurs, devenue jaune). |
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En fonction des noms des ministères de tutelle deux formes différentes ( il y avait un troisième volet pour l'archive de l'établissement d'enseignement - visible en partie basse de l'agrandissement ) |
Puis ce fut un autre changement, le «bilan de compétences» détaillant encore plus les différentes phases de la conduite du candidat au cours de son épreuve. | |
Cliquez sur le document pour agrandir dans une autre fenêtre ![]() |
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La percée du numérique |
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L'an
2000
a
été une année charnière et
commençant par la déconcentration du service de
la
formation du conducteur vers les directions départementales
de
l'équipement puis des territoires, on utilise
d'ailleurs depuis, le nom d'Éducation
Routière
(toujours pilotée par un ministère de tutelle en
fonction
des orientations gouvernementales : Ministère des
transports, du
développement durable puis au Ministère de
l'Intérieur), puis le début d'une
révolution technique des épreuves. Les
cartes
professionnelles des inspecteurs (trices) sont
alors
d'une autre matière, ont un format désormais
standard
dit "carte bancaire" et bien sûr sont à puce
=>
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![]() ![]() |
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2004 : Institution du permis "probatoire" à points limités pour les nouveaux conducteurs. 2004 : Modification importante des conditions de passage et du contenu, en particulier avec introduction de notions comportementales dans l'épreuve théorique (code) avec supports informatiques, sur tout le territoire après expérimentations dans certains départements pilotes. De
nouveaux bilans chiffrés, ayant valeur de certificat
provisoire de conduite, ont d'abord
été conçus sur papier (identiques
à la photo de droite ci-dessous),
Ils ont ensuite été transposés sur écrans. L'ère du numérique était arrivée. |
Poursuite
du
numérique
vers le titre définitif |
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Depuis
septembre 2013,
les cartons d'il y a un siècle, les «trois
volets» de 26
cm sur 13cm puis de 22 cm sur 10 cm (type dit européen) ne
sont
plus produits (pas de panique, ces titres sont encore reconnus
jusqu’au 19 janvier 2033) Ils sont donc remplacés progressivement par un titre plastifié, sécurisé et plus pratique ( comme format pour l'usager, type carte de crédit et pour les vérifications par les forces de l'ordre). Ce nouveau document contient une puce électronique et une bande MRZ qui permettront de mieux lutter contre la fraude. Il est renouvelable et valable 15 ans (en particulier pour les permis auto et moto, sauf restrictions personnelles ou permis spécifiques poids-lourds avant 60 ans, avec leurs visites médicales, par exemple, comme avant, d'une durée normale de 5 ans). Pour les autres renouvellements (A et B) il s'agira d'une simple formalité administrative, sans visite médicale ou examen pratique (à l’exception des situations particulières prévues par le Code de la route). Cela permettra de mettre à jour l’adresse de l’usager et sa photographie d’identité. La puce quant à elle ne contient que les seules et uniques informations visibles sur le titre : état civil du conducteur, photographie, date de délivrance et le numéro du titre, catégories obtenues, éventuelles restrictions au droit à conduire (port de lunettes, aménagement de véhicule...). Elle ne contient pas d’empreintes digitales, ni le capital des points, ni l’historique des PV. |
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En 2021, l'État continue (encore - pour combien de temps) d'assurer les examens pratiques pendant que toutes les épreuves théoriques qui, entre temps avaient été modernisées et informatisées ont été confiées, comme beaucoup d'autres missions dans d'autres domaines.... à des opérateurs privés. (voir Apprentissage des règles du code de la route après 1972).
Pour information, il est important de savoir que l'on n'a jamais cessé de parler du «prix du permis» et que c'est d'ailleurs grâce à (ou à cause de) cet argument que les missions ne seraient plus assurées par l'État ( ... puisqu'il coûterait trop cher. Même les politiques usaient de ces arguments et de ces termes pour «vendre» le projet).
Or, à l'exception des timbres fiscaux, autrefois, (qui existaient avant les années 80 sur tous les documents administratifs, Pièce d'identité, passeport, permis de pêche, de chasse etc ...) le permis de conduire était gratuit. Seule la formation est payante et n'est-il pas normal qu'un enseignant privé avec un statut semi libéral/commercial se fasse rémunérer de ses frais et de son temps ?
Bien sûr le coût de la formation a augmenté mais, sans oublier les frais liés au carburant, après le choc pétrolier, aux voitures etc.. ce sont surtout les conditions, la densité de circulation et les infrastructures routières qui ont nécessité des apprentissages plus longs, mais il s'agit toujours de formation. Celle-ci, acquise est un bien précieux pour le conducteur expérimenté et sa survie tout au long de sa vie.
D'ailleurs, quand vous passez un diplôme, dites-vous le DESS, la Maîtrise , le licence etc ... sont chers ? Non, seules les études sont coûteuses.
Il est vrai que certains enseignants n'ont pas forcément informé dans le bon sens quand ils laissaient entendre que les «demandes», «inscriptions», «frais de passage», étaient des frais liés à l'examen et donc revenaient au service public. Il n'en est rien et ces frais, quand ils n'étaient pas abusifs, avant d'être encadrés, étaient tout aussi justifiés que les leçons. Il est logique que temps et matériel, pour assurer les examens, avec formateurs et véhicules soient dédommagés.
Je ne
prétends pas vous livrer un historique exhaustif
de
l'histoire du permis de conduire et ses nombreuses réformes
mais un tour
d'horizon
afin d'avoir une idée concrète de
l'évolution en 130 années. Pour ma
part, quarante années consacrées à la
sécurité routière (et
peut-être celles qui ont été les plus
marquantes) m'ont donné envie de partager ce vécu
quand j'ai abordé les premiers tours de roues de Papy-Louis.