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LA ROCHE DE MURS
A quelques kilomètres au sud d'Angers, en bord du Louet (bras - donc sans source - de la Loire) , un promontoire rocheux surplombant la rivière. Papy-Louis, avec ses camarades, lors des rares journées sans travail y était allé (vélo par le Pont ou tram + chaussures...). Il faut préciser qu'à cette époque, entre 1925 et 1930, le tramway avant de disparaître pour être reconstruit récemment, allait alors jusqu'à la ville des Ponts de Cé. Descendez dans la page pour y voir les panorama et (re) découvrir l'Histoire tragique de ce lieu en 1793 ainsi que quelques précisions sur la tour à plomb et sur le pont Dumnacus des Ponts-de-Cé La vue y est si belle sur le Louet et sur la ville d'Angers en regardant plein Nord : |
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![]() LE LOUET Je vous parlerai ci-dessous de l'arche de béton (à gauche de l'image) |
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ZOOM sur ANGERS
depuis le
même point![]() |
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Et si, toujours
depuis ce
même point, vous reculez de vingt mètres environ,
vous
découvrez le monument commémoratif
érigé en
bord de falaise en 1889 - centenaire de la Révolution
Française![]() |
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Le 20 juillet
1793, le
lieutenant-colonel Bourgeois, commandant du 8ème bataillon
des
Volontaires de Paris, reçoit l’ordre
d’établir son camp à La Roche de
Mûrs. Son dispositif défensif comprenait un système de fortification à de la butte d’Érigné et à La Roche de Mûrs. Le 26 juillet, les combats éclatent au niveau de la butte. Les forces républicaines se retirent, faute de renforts. Puis l’armée vendéenne forte de ses milliers d’hommes atteint le point culminant de La Roche, par le vallon. Les Républicains, surpris et fragilisés par leur défaite du matin, sont vaincus. Leur lutte fut désespérée et certains se seraient même jetés dans les eaux du Louet : 600 morts ! Une colonne commémorative a été inaugurée en 1889 à la Roche de Mûrs à l’occasion du centenaire de la Révolution et grâce à une souscription publique. Ce monument incarne la résistance de l’idéal républicain face au conservatisme de l’Ancien Régime. À son sommet, une Marianne coiffée d’un bonnet phrygien se dresse triomphalement face à la Vendée insurgée. Cette statue tourne le dos à la falaise et à Angers, qu’elle protège symboliquement. À ses pieds, deux lions veillent sur le front de l’ouest (pour prévenir des invasions maritimes par la Loire), et sur celui de l’est, où se trouvaient les empires coalisés contre la République. Source : Comité Républicain de la Roche de Mûrs, édition 2015. |
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Dans
ses
chroniques, CliClac
Tôpette a consacré un podcast sur ce
thème. Aussi avec l'autorisation de Pierre-Benoît Leclerc avec qui j'ai eu le plaisir de participer à certaines, je vous livre quelques extraits de cette dernière et vous invite à découvrir l'intégralité sur son site, sur Facebook ainsi que sur les replay de Radio G. |
Extraits
(pour des raisons de
taille de fichier) de la Chronique : |
On peut constater que beaucoup des symboles, des commémorations n'ont vu le jour qu'un siècle après la révolution soit à la III ème République Ce fut le cas pour ce monument mais aussi pour la mention Liberté Egalité Fraternité sur les frontons des établissements publics Ne parlons pas de Marianne pour laquelle le Président Grévy avait refusé de l'inaugurer pour cause de bonnet phrygien... -------------------------------------------------- CHANGEONS DE PERIODE ET DE SUJET : LA TOUR A PLOMB |
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Comme nous
l'avons évoqué en haut de page, il existe au
même
endroit une sorte d'arche de béton, curieux portique au
dessus
du vide à proximité du monument ( voir
photo de
gauche) . Cela n'a aucun rapport avec les évènements post Révolution : Il s'agit de vestiges, des années 1900, d'une "cabane industrielle" destinée à la fabrication de grenaille de plomb (munitions de chasse). Le début de la guerre 14/18 a mis fin à cette fabrication en ces lieux et la "tour" prévue resta inachevée. |
En effet, il y eut à Angers quatre tours à plomb, dont celle dont on vient de parler : De 1822 à 1904 à la tour Saint-Aubin ! .... (vous imaginez les fumées toxiques en centre ville aujourd'hui ?...) Une que l'on pourrait qualifier d'éphémère puisqu'elle n'a vécu que de 1842 à 1844, située au "bout du monde" ! Et, dans le quartier de la Chalouère, à côté des fours à chaux, la Tour Laumonier, ci-dessous - carte postale - ![]() |
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En
fait on se servait de la gravité pour que les
gouttelettes de plomb liquide se solidifient sous une forme ronde, donc
en grenaille ! Le plomb était monté au sommet de la tour sous forme de lingots, puis fondu sur place dans un petit four (mélangé, pour le durcir, à une certaine quantité d'arsenic et d'antimoine ; 8 % environ en général). On le faisait s'écouler du haut de la tour à travers une grille calibrée, (tamis) ce qui permettait d'obtenir de fines gouttelettes de plomb qui s'arrondissaient et pré-durcissaient durant leur chute. Elle terminaient leur course dans un bassin d'eau de refroidissement. Selon Georges Martineau (l'un des derniers fondeurs de plomb de chasse en France), les ouvriers entamaient leur journée à 4h 30 du matin, en allumant un grand feu sous une cuve métallique pouvant contenir une tonne de plomb. Ce plomb était monté jusqu'au sommet de la tour sous forme de lingots ou « saumons » (à Angers, il s'agissait de saumons de 50 kg provenant de la Société minière métallurgique Penarroya), mais des déchets de plomb (tuyauteries récupérées) étaient parfois ajoutés. À 300 °C environ, le plomb fondait (en produisant des vapeurs nocives, dispersées par l'aération de la tour) surmonté d'une « peau » flottante d'oxydes. En bas, des employées (à la main au début, puis à l'aide de machines), triaient ensuite les billes de plomb (parfois sur un miroir pour mieux distinguer d'éventuelles imperfections), les malaxaient avec du graphite dans un tonneau pour les noircir, limiter leur vitesse d'oxydation (ou le risque que les billes en vieillissant s'agglomèrent entre elles dans la cartouche). Le graphite pouvant en outre jouer un rôle de lubrifiant dans le canon du fusil. La grenaille de plomb était ensuite mise en colis pour être utilisée à l'encartouchage chez un fabricant de cartouche ou un armurier, ou directement vendu à des chasseurs (on fabriquait autrefois souvent ses cartouches soi-même). (source Wiki) |
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Papy-Louis fabriquait ses cartouches pour la chasse avant la guerre. Après 45, il n'y est jamais retourné (voir la page loisirs - cartouches et matériel de fabrication en bas de la page) |
------------------------------------------------------------ PROFITONS des lieux pour prendre quelques photos sur le Pont DUMNACUS des Ponts-de-Cé que Papy-Louis empruntait à vélo puis avec sa Chimère |
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La légende dit que quand Dumnac, guerrier Gaulois, chef des Andégaves ou des Andes (anciens peuples d’Angers), aurait livré un dernier combat contre les Romains qui occupaient la Gaule, a repoussé les armées de Jules CESAR en -54, (elles étaient basées au sud d'Angers-Roseraie, le terrain porte toujours le nom de "camp de César"), les Romains étaient en train de s'approprier le pont en le gravant. Ils n'auraient pas eu le temps de finir le travail de gravure: d'où le nom PONT DE CÉ..... ( "SAR" n'ayant pas eu le temps d'être gravé). On a le droit de croire aux légendes ;-) On voit sur cette reproduction partielle d'une carte postale que la statue a d'abord existé sur le parapet aval du nouveau pont construit entre 1846 et 1849. (on distingue le pont de chemin de fer en arrière plan - celui qui fit l'objet de la catastrophe de 1907 et dont les piles de pierre sont encore visibles aujourd'hui). Le sculpteur DAVID D'ANGERS voulait tant qu'une la statue fut érigée en ces lieux, un de ses élèves disciples se servit de sa statue en modèle réduit que DAVID D'ANGERS avait réalisée comme les autres statuettes sous la statue du Roi René. Voilà pourquoi son voeu fut non seulement exhaussé mais ses volontés écrites sur cette première statue : "Je ne voudrais pas me reposer sans voir la statue de Dumnacus sur les rives de la Loire, comme pour défier l'ombre des anciens Romains qui dorment au camp de César." |
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Ce pont a été, pendant la deuxième guerre un point de passage important pour rejoindre la zone libre . (d'ailleurs Papy-Louis vous avait relaté une anecdote (bas de la page) à propos de son Oncle arrêté à un barrage sur ce pont...) Statue désormais présente sur le parapet AMONT du pont (ci-contre) Et ci-dessous : Deux vues AMONT et AVAL |
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En cet été 2022, le sable est bien présent et les grèves (bancs de sable) se multiplient |
Vous
êtes le
ème visiteur,
merci.