Ce clin d'œil est d'autant plus urgent, en ce début de XXIème siècle, que les jours de ce bel et grand bâtiment sont désormais comptés... la mode de la "liaison douce" ! Heureusement, dans le pré-projet, il semblerait qu'il soit prévu de conserver le porche, conçu par l'architecte angevin Ernest-François Dainville en 1879.
Extrait de carte postale du
milieu du XXème siècle : au premier plan, la cour intérieure de la Gendarmerie |
Vue aérienne "Google" de la cour de nos jours |
Il
est difficile d'imaginer
que ces lieux ont été un couvent fondé
vers 1200
mais achevé qu'au XIVème siècle ! D'abord, la chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance, puis la chapelle dite Notre-Dame-de-Pitié, renommée du Rosaire un peu plus tard et édifiée au XVème siècle. Et pourtant, c'est bien ici qu'Henry IV a préparé l'Edit de Nantes (lien ext. arch. Angers) avant de se rendre à la chapelle du couvent de la Baumette et de prendre la direction de Nantes pour cette événement historique, comme en témoigne cette plaque commémorative sur le mur du bâtiment de la rue Saint-Evroult. Différentes reconstructions, transformations et constructions furent entreprises jusqu'au XVIIIème siècle. Mais c'est dès 1797, peu après la Révolution, que la gendarmerie s'y installe et les bâtiments conventuels sont transformés en écuries et en logements. |
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Plus
"récemment" (1797), les quartiers des Gens d'Armes !
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L'entrée
avec son
porche et la porte sont conçus par
Ernest-François
Dainville en 1879 (architecte de la ville d'Angers). Bien sûr les bâtiments sont remaniés au fil du temps pour les adapter en particulier aux besoins des occupants mais surtout aux moyens de transports (écuries remplacées par garages à voitures puis motos). |
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Ce n'est qu'en 2011 que
la
Gendarmerie quitte définitivement les lieux même
si une
grande partie des effectifs en avaient déjà
rejoint
d'autres plus adaptés, en particulier au Nid de Pie,
à
Beaucouzé dès les années 1970. |
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C'est en effet comme cela
qu'on les voyait nos gendarmes et leurs motos en 1976 !
Ici accompagnant le tout
de France (voir l'album Tour
de France)
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des escadrons faisaient régulièrement des démonstrations dans les villes et villages et notre petit village les avait accueillis, j'avais une dizaine d'année, je me souviens qu'ils avaient fait une pyramide à une vingtaine de motards, je crois que c'est à ce moment que l'envie de moto m'a traversé la première fois l'esprit. L'un deux m'avait promis un tour à moto tôt le lendemain matin avant leur départ. J' étais au rendez-vous (sans le dire à mes parents bien sûr) mais ils avaient dû partir plus tôt encore et étaient déjà partis... Quelle déception ! |
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Que
j'en ai rêvé
de ces BMW R50, 60 et 60/5 qui passaient sous le porche et je
souhaitais tant en acquérir une aux Domaines (avant mes 18
ans
pour ne pas perdre de temps...) ! Mais c'était sans
compter ... mon beau-frère, fils d'un habitant des
lieux
et les ayant habités lui-même avec ses parents,
ayant
tant entendu les récits sur les accidents et les
risques,
par son père, qui fit tout pour persuader mes parents de
m'en
dissuader (si cela était nécessaire car ceux-ci
étaient déjà convaincu de la
dangerosité de
ces engins autant qu' ils connaissaient la fougue du gamin - nous
n'étions majeurs qu'à 21 ans à
l'époque...) . Je me suis donc
contenté de regarder les gendarmes de Saint-Tropez ...
=>
(et ... il
y a
prescription, de monter en passager de moto ou de side avec des
copains, ce qui n'était pas forcément
mieux !)De ce fait, je ne me mis à la moto qu'une fois plus âgé et raisonnable, je ne leur en veux donc pas bien au contraire. |