LE TRAMWAY
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Depuis la fin du XIX ème
siècle, ce moyen de locomotion répandu dans toute
la France, permettait aux Angevins de se déplacer. En effet
un grand nombre de lignes existait déjà et,
malgré les détracteurs qui prêchaient
en faveur des autobus depuis la guerre 14, le tramway ne fut
détrôné qu'en 1946. Pour ma part, je
l'ai emprunté entre autre pour me rendre à
l'école de Pouillé dont je parle dans un autre
chapitre sur la ligne de Murs-érigné. Cette ligne
était utilisé (dans les années 20) par
des jeunes et en particulier les gad'zart (arts et métiers)
pour aller danser dans les guinguettes du bord de Loire. |
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LES FIACRES
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Pendant la guerre 14 (entre mes 5
et mes 10 ans) ma mère m'emmenait à Angers pour
"m'habiller" avec des vêtements de qualité (pour
ne pas avoir à le faire trop souvent) à la Belle
Jardinière . Après un voyage, souvent
mouvementé en petit train, il y avait à la gare
(de la même façon et au même endroit que
les taxis d'aujourd'hui ) des fiacres, comme sur cette photo et aussi
des diligences avec impériale. Je me souviens qu'il y avait
également un lieu de départ (je ne sais
pas si cela s'appelait station ) dans la rue Chèvre. En
revanche, je me souviens très bien que le nom de
l'entreprise s'appelait "les petites voitures". |
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LE PETIT ANJOU
Dans la commune
et les grandes lignes
à partir de la
Gare
SAINT-LAUD
à ANGERS
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C'est donc avec ce petit train que
nous allions à Angers et cela a duré jusqu'en
1948. Il s'agissait d'un train extrêmement lent qui faisait
de nombreux détours à la campagne et
qui "coupait " les routes sans passages à niveau . Il
fallait entendre le chef du train qui criait a chaque
arrivée en gare avec un accent de patois angevin le nom de
chaque localité. Sa progression était si peu
rapide que, certains jeunes cyclistes se faisaient un point d'honneur
à le rattraper sur son trajet ! Vous imaginez ce
à quoi je peux penser lorsque le TGV rattrape les voitures
qui roulent sur la troisième file de l'autoroute. Ce train a
d'abord été apprécié pour
le transport de marchandises avant la vulgarisation du transport
routier. C'est d'ailleurs par ce train que mon grand-père et
mon oncle faisaient transiter leurs plants pour l'Amérique. |
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Je ne m'étendrai pas sur
tous les
détails et toutes les anecdotes relatives à ce
moyen de
transport car des oeuvres telles que "le petit Anjou" "le
siècle
des petits trains" ou le site Internet du "petit Anjou" sont bien
documentés avec illustrations à l'appui. De
nombreux
accidents des lignes sont relatés dans ces ouvrages. Je ne
parlerai que d'une tragédie qui mérite le
récit
d'autant plus qu'elle a concerné un habitant de la commune.
Après la deuxième guerre, en 1946, alors que de
nombreux
trains étaient passés sur la voie, des ouvriers
de la
ligne travaillant sur le ballast se sont fait tuer. . Un ouvrier a
frappé, de son premier coup de pioche à la
reprise du
travail, une mine restée sous un rail au "pont de biais"
à Trélazé. Il a
été
"pulvérisé" ; un collègue a
été
tué à côté et un
troisième a
reçu dans les poumons de nombreux petits éclats.
Ce
dernier a heureusement pu, après plusieurs
opérations et
plusieurs mois d'hôpital, reprendre un autre travail, moins
pénible physiquement. |
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D'autres accidents et incidents eurent lieu mais on notera
plus particulièrement la catastrophe des Ponts de Cé, un
déraillement (probablement lié à une
déformation des rails par la chaleur, qui fit 27 morts ! ). |
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MOTOS ET
VÉLOMOTEURS |
Entre 1925 et 1940, il y eut un
engouement pour les deux roues. Pour ma part, en 1931, j'ai
acheté un vélomoteur du nom de
"Chimère" ... qui n'en était pas une. A 20 ans,
c'était un moyen de locomotion très
agréable qui était un symbole de
liberté et , avec les camarades qui avaient opté
pour un véhicule similaire, nous nous démarquions
des autres qui pratiquaient encore la bicyclette. D'autres avaient fait
un pas de plus et "jouaient dans la cour des grands" avec une moto :
Motobécane, Alcyon, Terrot ... |
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CYCLOMOTEURS |
Plus
communément
appelés "mobylettes" par la suite, les cyclomoteurs ont
commencé à se vendre comme des petits pains,
à la
campagne. En effet, avant 1945, les voitures étaient encore
assez rares et les cultivateurs avaient trouvé ce
moyen de
locomotion pratique pour aller faire les courses au bourg. Avec
l'émancipation de la femme, après la guerre,
leurs
épouses n'ont pas tardé à les imiter
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mon
premier vélomoteur... ce qu'il en
restait en 2006 |
CYCLES ET CYCLISTES |
Évidemment le moyen de
locomotion le plus usité était la
bicyclette, le vélo. Je m'en servais pour aller travailler,
pour me promener mais aussi pour faire du sport avec les camarades.
Bien sûr, les vélos de course n'avaient rien
à voir avec les bijoux d'aujourd'hui. |
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