ALBUM PHOTOS - de L'Angleterre au Maroc - Juin à Août 1940 -

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Ville de Brest 1920

LA VILLE DE BREST (telle qu'elle était avant 1940 : cette carte lui avait été envoyée par sa voisine en 1920)

Après une douche de fortune, le lavage de nos effets personnels et les corvées, on les conduit au "Petit Lycée" car il n'y a pas suffisamment de places au dépôt des équipages : les marins se repliant depuis Dunkerque, depuis les postes du front de mer et depuis Cherbourg sur Brest. Ils ne savent toujours pas ce que l'on attend d'eux ...

Ils vont encore dormir sur le plancher au deuxième étage et "essayent" de dormir ... entre les alertes et les tirs de DCA !

Il apprendra, après sa démobilisation, que ce même jour, la luftwafe avaient bombardé et fait couler le Lancastria et quelques autres bateaux qui sortaient de l'estuaire de Saint Nazaire. Un de ses camarades de faction à "La Pointe" avait été témoin de ce bombardement terrible pour lequel le nombre de victimes n'a jamais été établi avec précision ... entre 4000 et 9000 ! Il avait vu le Lancastria exploser (une bombe était tombée à travers une cheminée dans la salle des machines provocant immédiatement un incendie ) puis couler en un quart d'heure !

Il apprendra également que, toujours ce même jour, pendant que les bombardements touchaient le port et les bateaux à proximité de nous, à Brest, les mêmes évènements se produisaient à Lorient , là où il montait la garde avant de partir à l'Amirauté.
Un camarade de sa région s'y trouvait et, à son retour de déportation, il lui a appris que, à Lanester, aux chantiers de construction de bateaux qu'ils gardaient, des tranchées avaient été creusées comme abris.
Les bombardements arrivant, deux jeunes marins voulaient s'y réfugier. Son camarade leur dit : "Ne vous mettez pas dans ces trous, si un obus tombe à proximité, vous risquez d'y être enterrés". Lui courrut vite se réfugier sous des grandes plaques d'acier destinées à la construction des bateaux et, le lendemain matin, les deux matelots ont été retrouvés morts et enterrés.
Son camarade avait eu ses vêtements déchirés par le souffle d'un obus mais aucun éclat ne l'avait touché, heureusement pour lui...

Retout sur place 64 ans plus tard ! :



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