LE CARREAU : 1930 environ, le secteur des pommes de terre.
LE
CARREAU :
Jusqu'en
1950
environ, les ventes se réalisaient par secteurs , on parlait
alors du
carreau des pois, du carreau des choux etc .... Plus tard, le nom de
ces carreaux a été conservé : mes
cousins exerçaient sur le carreau des
pois, mais toutes les ventes y étaient
pratiquées. Au fur et à mesure,
ces apppellations disparaisssaient , en particulier chez les plus
jeunes.
Il est à préciser que les emplacements
n'étaient pas tous aussi
propices à la vente : passage
privilégié ou inversement un endroit non
passant. Il fut donc instauré un système de
rotation afin que tous les
mandataires changent régulièrement de place
à la demande des Forts des
halles "marqueurs" qui inscrivaient le nom et délimitaient
les zones à
la craie. Il fallait tenir compte de la surface nécessaire :
certains
mandataires avaient des besoins très différents
d'un jour à l'autre, il
fallait donc demander au bureau des Forts , la veille, une surface
correspondant à la marchandise prévue
pour le lendemain.
LES
DIFFERENTS
ACTEURS DU CARREAU :
-
le
cultivateur qui
vendait ses propres produits sur le carreau
- le mandataire qui était "mandaté" pour vendre
les produits des
producteurs sans les acheter.
- les approvisionneurs qui étaient mandataires mais aussi
avaient le
droit d'acheter des produits pour les revendre.
En
pratique, on parle
souvent, même aujourd'hui, de producteurs et de mandataires
sans faire
la distinction entre l'acheteur et le simple
intermédiaire.
LA MARCHANDISE :
Elle
arrivait par camion
(sauf dans les premières décénnies :
le train direct pour les
producteurs) et repartait par camion. Les invendus étaient
soient
entrposés en dehors de la ville, dans les
dépôts des transporteurs,
soit remisés dans les "resserres" : bâtiments de
proximité. Quand nous
recevions un "avis de resserre " inutile de vous dire que
l'inquiétude
était présente car cela était souvent
synonyme de mévente.