Monument érigé à la mémoire de René GASNIER en 1924* à La Haie Longue sur la corniche angevine qui surplombe le Louet et la Loire
(*date figurant sur la table d'orientation - voir ci-dessous)
A cette occasion eut lieu un meeting appelé à l'époque un "concours d'atterrissage" qu'il a eu l'occasion de voir depuis cet endroit.
A la page suivante, il vous raconte l'accident qui s'est déroulé sous ses yeux ce jour-là ....
Placées conformément à
la disposition ci-contre sur le momument du dessus, on peut y lire : - Aéronaute, Aviateur et Inventeur 1874 - 1913 René GASNIER d'ANGERS - A vos pieds s'étend la prairie de Rochefort où René Gasnier accomplit ses premiers vols en Sept 1908. puis latéralement : - Cinquantenaire de l'aéro club de l'ouest 1958 Gasnier du Fresne Président |
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Table d'orientation située à l'arrière du monument.
Face à ce monument, de l'autre côté de la route (corniche angevine) on peut y voir une chapelle/caveau à Notre Dame de Lorette (Patrone des aviateurs) :
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Décédé en 1913 à 39 ans, René Gasnier n'a pas pu participer aux combats aériens de la première guerre mondiale.
Extrait de biographie de René GASNIER (autorisé par le musée régional de l'air GPPA)
1907 fut une date-clé.
C'était la
première course de ballons Paris-Bordeaux et il la remporta
allègrement. Mais cela n'était que le
début de
l’aventure : malgré les risques, René
Gasnier
parvint à vaincre la Manche par la voie des airs, dans le
sens
Angleterre-France ! Pourtant, la traversée de
Blériot en
1909 a précipité son exploit dans l'oubli de nos
mémoires. 1907 fut aussi l'année de la
prestigieuse
course américaine de ballons Gordon-Benett où
Gasnier se
présenta comme l'un des concurrents français. Il
termina
7ème ; René Gasnier découvrait la
gloire.
I1 s'affirmait maintenant et, avec ses amis Blériot,
Santos-Dumont ou encore Voisin, il approfondit ses recherches. Le
résultat fut un étrange oiseau dont les journaux
du monde
entier donnèrent l'écho. Non seulement homme
scientifique, Gasnier ne laissait pas ses ouvriers monter une
pièce sans qu'il l'ait préalablement
ajustée de
ses mains. En 1908, dans les prairies de Chalonnes, il
débuta
ses expériences. Mais à la suite d'un capotage,
son
premier appareil presque entièrement détruit fut
aussitôt rebâtît avec de nouvelles
modifications. Le
n°III sortit enfin et Gasnier remplaça le volant qui
commandait le plan de montée et de descente par des
"ciseaux",
contemporains du manche à balai inventé par
Esnault-Pelterie.
Le 8 août, au meeting du Mans, Gasnier déclara,
admiratif
devant les frères Wright : "Nous ne sommes que des enfants"
;
certes Gasnier n'avait peut-être pas le sens du spectacle
aérien, mais sa machine demeurait bien plus
évoluée, et surtout autonome, que celle des
frères
Wright. Il poursuivit ses expériences durant des mois,
quand, se
préoccupant de l'utilisation dans un but militaire de
l'aviation, il s'envola au cœur des landes de Pau pour
instruire
les premiers aviateurs des armées. A cette occasion, Gasnier
fut
l'un des premiers aviateurs à tenir l'air pendant une heure.
Hélas, la maladie qui le rongeait mit un point final
à
ses vols.
Mais Gasnier ne s'avoua pas vaincu ; pour développer la
propagande liée à l'aviation, il
décida
d'organiser en 1910 la première course
d'aéroplanes de
ville à ville, d'Angers à Saumur. Cette
première
fut couronnée de succès : 200 000 spectateurs se
massèrent pour suivre les
pérégrinations des
aviateurs dont les noms allaient s'auréoler de gloire, par
la
suite. Partit sur sa lancée, René Gasnier eut
l'idée d'organiser, en 1912, le "Circuit d'Anjou", sur le
trajet
Angers-Cholet-Saumur, avec un prix de 110 000 Frs. Les journaux du
monde entier lui consacrèrent de longs articles, s'accordant
à dire que l'aviation venait de faire un grand pas. Garros,
Brindejonc des Moulinais et les constructeurs Blériot,
Farman ou
Morane y prirent part, alors que Gasnier s'était
entouré
pour l'organisation, d'industriels comme Bessonneau et ses hangars pour
les meetings et Cointreau...
(Un de ses petit fils, mordu d'aviation et pilote de ligne aujourd'hui, avait bien évidemment cette affiche sur un mur de sa chambre)