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machine à calculer Quelques rappels sur les machines à calculer
LA MACHINE A CALCULER RAYMOND EN DETAILS
balance Voir aussi, en bas de page la balance tant utilisée dans les commerces.
Etiquetage  Souvenirs des étiquettes du charcutier (en "nouveaux francs") et aujourd'hui codes barres et QR codes .

Premières machines à calculer (à l'époque de Papy-Louis)

Voir aussi en bas de page

Tous ces envois (pages précédentes et suivantes de l'album)  nécessitaient des registres, des comptes etc ... et le travail devait être précis et exact, en particulier pour la comptabilité. 

La machine présentée ici est un instrument constitué de réglettes et de sortes de crosses permettant de gérer les retenues. Son invention et son développement sont succintement ceux-ci :

Historique :

Tout d'abord un "petit" retour en arrière s'impose :

Sans oublier les abaques, en particulier romains, il y a bien sûr le boulier et son origine qui remonterait à environ 3000 ans mais comme plusieurs civilisations du monde entier l'ont utilisé (Étrusques, Grecs, Égyptiens, Indiens, Chinois, Mexicains etc...avec des principes un peu différents), la datation est donc difficile précisément. Il n'en demeure pas moins que cela peut être assimilé à la première forme de machine à calculer. Le boulier a toujours été un instrument que les européens ont tenté d'imiter voire d'améliorer.

1645, La pascaline, ou roue pascaline, inventée par Blaise PASCAL à l'âge de 19 ans !  C'est un système à roues avec des pignons et un système reporteur pour déjà gérer les retenues.Le coût de fabrication n'a malheureusement pas permis une vulgarisation à grande échelle.
De nombreux inventeurs ont copiés partiellement ou amélioré ce principe à molettes ou roues ou encore tambours, jusqu'à la moitié du XIX ème siècle.
Un siècle après la Pascaline, les machines à crosses ont vu le jour :

1720, M.CAZE réalise un instrument composé de réglettes qui coulissent mais ce dispositif ne gère pas les retenues.
1847, M. Kummer fait intervenir les entailles avec la réglette d'à côté.
1889, ce procédé en forme de crosses est breveté par le Français-Louis Troncet, (sous le nom d'Arithmographe).
La marque allemande Addiator Gesellschaft sort le modèle le plus connu : l'Addiator mais d'autres marques concurrentes ont existé, c'est le cas notamment de la marque présentée ici dont le concepteur, Casimir RAYMOND, était originaire du Vaucluse en France (1938).

Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis
PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT POUR L'ADDITION
(Vous trouverez en bas de page la notice permettant d'effectuer les quatre opérations et à droite, deux vidéos pour les opérations élémentaires que sont l'addition et la soustraction).


PREMIERE ETAPE
Remise à zéro du système

A l'aide du stylet, manoeuvrer la réglette inférieure de bas en haut pour mettre tous les chiffres à zéro :
RAZ 
L'addition en vidéo
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Tous les chiffres sont à "0", l'opération peut commencer

RAZ


Dans cet exemple, on va effectuer une addition simple avec décimales,
cette possibilité permettait le décompte en francs et centimes
avec une zone délimitée pour ne pas commettre d'erreur

65,30 + 6,40

La soustraction en vidéo
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Il faut commencer par inscrire le premier nombre (dans le cas d'une soustraction, c'est evidemment le plus grand qui sera inscrit en premier). Ecrivons donc 65,30

Comme le chiffre représentant le centième est ici un zéro, aucune manipulation n'est nécessaire,

Pour le dizième, il s'agit d'un 3, on place le stylet dans le trou du 3 de la deuxième colonne en partant de la droite et on descend jusqu'en bas.
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis
Le "3"  (ou plus exactement " ,30 " )s'est bien affiché en haut :

30
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis On procède de la même façon pour le "5" ( résultat " 5,30 " ) :

530
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Puis de même pour le "6" ( résultat " 65,30 " )

6530
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Pour procéder à l'addition, il faut toujours commencer par le chiffre le plus à droite du nombre à ajouter, en l'occurence ici, le "0" de 6,40.

Comme ce premier, chiffre, est "0", il en est de même que précédemment, on  n'en tient pas compte et on passe directement au dizième soit le "4".

On va donc placer le stylet dans le trou du "4" de la colonne des dizièmes et descendre jusqu'en bas (en butée).

 
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis On peut remarquer que cette colonne a bien géré l'addition   3 + 4 = 7

résultat :

65,70
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis C'est là que le procédé montre l'ingéniosité de la gestion des retenues :

Il faut désormais ajouter "6" au "5" précédent :

On va donc placer le stylet dans le trou du "6" de la colonne des unités et tenter de descendre jusqu'en bas (en butée)

Mais .....
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Avant d'arriver en butée inférieure, un blocage s'opére et une pastille rouge apparait à la place du chiffre supérieur :

Rouge
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis Pour gérer la retenue, il va falloir, en trois temps,

1 -  Remonter la glissière jusqu'à la butée supérieure

retenue1

On peut voir le "1" s'afficher
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis 2 - Coulisser le stylet vers la gauche pour gérer la retenue

retenue2
Machine à calculer Raymond © Site de Papy-Louis 3 - Et enfin descendre le stylet pour que la retenue soit prise en compte :

retenue3

Et l'opération est ainsi faite

71,70

Si vous êtes bon en calcul mental, vous avez fini depuis longtemps
Mais ne sourions pas, l'addition x nombres à 9 chiffres, la machine ne fait pas d'erreur !
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Notice utilisateur -texte d'origine - pour la machine à calculer Raymond (pdf) Notice utilisateur

D'autres marques ont existé (exemple ADDIMAX) : on peut voir que le principe de base est similaire

Notice_addimax

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LA BALANCE DU  COMMERÇANT

balance

Nous laisserons "sous le Tapie" les abus de biens sociaux à propos de ces marques et sociétés qui ont défrayé la chronique pour nous consacrer au principe de fonctionnement succinctement expliqué sur l'image elle-même.

Très jeunes, nous faisions les courses quotidiennes et en particulier le pain et, déjà très curieux, j'étais surpris de la rapidité avec laquelle la boulangère, maman de mes trois amis déterminait le montant de la miche à peine posée sur le plateau. 

J'ai donc grâce à ses explications, avant 10 ans, découvert les secrets de tous ces chiffres sur les cadrans (visibles de l'avant et de l'arrière par souci de transparence sans doute).

Avec, l'échelle du prix pour deux kg à gauche et au kilo sur l'aiguille mobile, un peu d'expérience pour jouer avec les virgules afin d'appliquer le résultat à un multiple ou un diviseur.

Le petit plateau de gauche permettait de tenir compte d'une éventuelle tare d'un contenant ou d'aller au delà de l'échelle graduée jusqu'au kilogramme .



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Souvenirs des étiquettes du charcutier (en "nouveaux francs") .

Etiquetage

Les étiquettes bien particulières avec une molette pour modifier et afficher le bon chiffre
(ici en nouveaux francs, donc années 1960 - voir le chapitre "Du Sou à l'Euro")


Jamais en 1960, nous aurions pu imaginer des étiquetages numériques et/ou avec des codes barres, encore moins des QR-codes !



Vous êtes le  ème visiteur, merci d'apprécier et à bientôt.