Album
"Mon
Père 1884
- 1914"
Historique du
135ème Régiment d'infanterie
(2ème partie) /4:
EXTRAIT DE
L’HISTORIQUE DU RÉGIMENT (Merci au site du
chtimiste et à Marie Paule)
ANNÉE 1914
Lors de l’agression
allemande de 1914, le 135ème,
commandé par le Colonel DE BAZELAIRE,
est entièrement composé de Bretons et
d’Angevins. Dès l’ordre de mobilisation,
c’est une hâte fébrile
jusqu’au 5 août, jour où le
Régiment quitte ANGERS,
montant vers les frontières de l’Est où
se concentrent nos troupes.
La remise des plaques
d'identité
Il débarque
en Lorraine, dans la région de PONT-SAINT-VINCENT, avec la 18ème
D.
I. à laquelle il appartient. C’est alors une
série de marches, de déplacements,
d’organisation défensives, depuis
l’arrivée au col de MILLERY, près
NOMÉMY,
jusqu’au 21 août où le
régiment, franchissant la Meuse,
entre en BELGIQUE. Ce
n’est que le 22 août au soir que la 135ème
prend contact avec
l’ennemi dans la région de BIÈVRES.
L’artillerie ennemie, à cette
époque bien
supérieure à la nôtre, nous cause des
pertes cruelles : 17 officiers,
1 500 hommes tués, blessés ou disparus,
tel est le bilan de la première
journée de bataille.
Le repli des forces
françaises a commencé. Le 135ème
chargé de maintenir l’ennemi pendant le repli de
sa Division, soutient pendant 5 heures un combat
héroïque et
s’illustre par une brillante charge à la
baïonnette.
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Dans les
années 1933
à 1935, alors que je travaillais à l'entretien
d'un
jardin d'un de mes clients, celui-ci me narra les combats ci-dessus :
Il avait participé à ces premiers
combats du
135ème, en Belgique. De jeunes Saint Cyriens les
commandaient
alors et les ont fait "monter au front, à la
baïonnette"
... 3 fois dans la journée. Les morts et les
blessés
tombaient par centaines autour de lui.
(Papy Louis)
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Il reçoit alors
l’ordre de se replier, après avoir perdu
son colonel, blessé dans le courant de l’action.
La retraite a lieu par
MÉZIÈRES, CHARLEVILLE, sous une chaleur torride,
par des routes encombrées de
troupes de toutes armes, qui se conforment elles aussi au grand
mouvement de
repli de l’armée française.
Le 29 août, la 18ème
D. I. arrive dans la région de RETHEL et y prend position.
Le 135ème
établi dans la région de FAUX est
attaqué le 30 août à 7 heures.
L’artillerie allemande appuie son
infanterie par un feu d’une violence extrême qui
nous cause de lourdes pertes.
Pressé de plus en
plus par des forces supérieures, le Régiment est
obligé de se retirer ; un
ordre du Général de brigade survient à
cet instant, ordonnant une
contre-attaque, pour arrêter des
éléments du 12ème
Corps Saxon qui
menacent de nous déborder. Le Régiment
décimé na plus que deux compagnies
disponibles, la 4ème et la C. H.
R. Le Colonel GRAUX qui a remplacé le Colonel DE
BAZELAIRE n’hésite pas un instant, donne
l’ordre d’attaque et part en avant,
entraînant ses deux compagnies, qui chargent
héroïquement avec le drapeau. Mais
la violence du feu ennemi les oblige à
s’arrêter après quelques centaines de
mètres, et même à se replier pour
sauver le drapeau lacéré par les balles et
les obus. Ce fut une des plus dures journées du
Régiment ; il avait perdu
11 officiers, 1 100 hommes.
Les hommes qui
restent, accablés de chaleur ou de fatigue, n’ont
plus de sacs, soit qu’ils
n’avaient pu les porter plus longtemps, soit qu’ils
les aient déposés pour ne
plus les retrouver pour l’héroïque
contre-attaque du 30 août.
Néanmoins, la
poussée allemande diminue d’intensité.
Notre retraite se poursuit sans trop de
difficultés, mais fatigante à cause de la chaleur
toujours accablante. L’ennemi
martèle continuellement nos avant-postes, mais ne prononce
pas d’attaque bien
sérieuse. Sur la Marne,
il est nécessaire de hâter le passage ;
dans la nuit du 3 au 4 septembre,
après une marche forcée de plus de 5 heures,
le régiment franchi la Marne à
CONDÉ-SUR-MARNE. Le 5 au soir nous
occupons la ligne VERT-LA-GRAVELLE, TOULON-LA-MONTAGNE. Ce
même jour à 21 heures, un
officier de cavalerie
vient apprendre que des cavaliers ennemis stationnent dans le
Château de
VERT-LA-GRAVELLE. La 12ème compagnie
attaque immédiatement, et tombe
sur une batterie montée, au lieu et place des
cavaliers ; elle attaque les
servants, tue les chevaux, s’empare du château, et
bientôt du village de
VERT-LA-GRAVELLE, seuls les canons ne purent être pris, les
Allemands avaient
eu le temps de les retirer. Le 6 au matin, le régiment est
violemment attaqué
par des forces supérieures soutenues par une puissante
artillerie. Le 135ème
refoulé à travers les marais se reconstitue, le
soir, au sud du MONT - AOUE.
Nos pertes sont de 12 officiers et 634 hommes.
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ème visiteur.