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Historique du 135ème Régiment d'infanterie  (2ème partie) /4:

EXTRAIT DE L’HISTORIQUE DU RÉGIMENT (Merci au site du chtimiste et à Marie Paule)


ANNÉE  1914
Lors de l’agression allemande de 1914, le 135ème, commandé par le Colonel DE BAZELAIRE, est entièrement composé de Bretons et d’Angevins. Dès l’ordre de mobilisation, c’est une hâte fébrile jusqu’au 5 août, jour où le Régiment quitte ANGERS, montant vers les frontières de l’Est où se concentrent nos troupes.
remise des plaques d'identité
La remise des plaques d'identité
 
Il débarque en Lorraine, dans la région de PONT-SAINT-VINCENT, avec la 18ème D. I. à laquelle il appartient. C’est alors une série de marches, de déplacements, d’organisation défensives, depuis l’arrivée au col de MILLERY, près NOMÉMY, jusqu’au 21 août où le régiment, franchissant la Meuse, entre en BELGIQUE. Ce n’est que le 22 août au soir que la 135ème prend contact avec l’ennemi dans la région de BIÈVRES.
 L’artillerie ennemie, à cette époque bien supérieure à la nôtre, nous cause des pertes cruelles : 17 officiers, 1 500 hommes tués, blessés ou disparus, tel est le bilan de la première journée de bataille.

Le repli des forces françaises a commencé. Le 135ème chargé de maintenir l’ennemi pendant le repli de sa Division, soutient pendant 5 heures un combat héroïque et s’illustre par une brillante charge à la baïonnette.

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Dans les années 1933 à 1935, alors que je travaillais à l'entretien d'un jardin d'un de mes clients, celui-ci me narra les combats ci-dessus : Il  avait participé à ces premiers combats du 135ème, en Belgique. De jeunes Saint Cyriens les commandaient alors et les ont fait "monter au front, à la baïonnette" ... 3 fois dans la journée. Les morts et les blessés tombaient par centaines autour de lui.
(Papy Louis)

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Il reçoit alors l’ordre de se replier, après avoir perdu son colonel, blessé dans le courant de l’action. La retraite a lieu par MÉZIÈRES, CHARLEVILLE, sous une chaleur torride, par des routes encombrées de troupes de toutes armes, qui se conforment elles aussi au grand mouvement de repli de l’armée française.
Le 29 août, la 18ème D. I. arrive dans la région de RETHEL et y prend position. Le 135ème établi dans la région de FAUX est attaqué le 30 août à 7 heures. L’artillerie allemande appuie son infanterie par un feu d’une violence extrême qui nous cause de lourdes pertes.
Pressé de plus en plus par des forces supérieures, le Régiment est obligé de se retirer ; un ordre du Général de brigade survient à cet instant, ordonnant une contre-attaque, pour arrêter des éléments du 12ème Corps Saxon qui menacent de nous déborder. Le Régiment décimé na plus que deux compagnies disponibles, la 4ème et la C. H. R. Le Colonel GRAUX qui a remplacé le Colonel DE BAZELAIRE n’hésite pas un instant, donne l’ordre d’attaque et part en avant, entraînant ses deux compagnies, qui chargent héroïquement avec le drapeau. Mais la violence du feu ennemi les oblige à s’arrêter après quelques centaines de mètres, et même à se replier pour sauver le drapeau lacéré par les balles et les obus. Ce fut une des plus dures journées du Régiment ; il avait perdu 11 officiers, 1 100 hommes.
Les hommes qui restent, accablés de chaleur ou de fatigue, n’ont plus de sacs, soit qu’ils n’avaient pu les porter plus longtemps, soit qu’ils les aient déposés pour ne plus les retrouver pour l’héroïque contre-attaque du 30 août.
Néanmoins, la poussée allemande diminue d’intensité. Notre retraite se poursuit sans trop de difficultés, mais fatigante à cause de la chaleur toujours accablante. L’ennemi martèle continuellement nos avant-postes, mais ne prononce pas d’attaque bien sérieuse. Sur la Marne, il est nécessaire de hâter le passage ; dans la nuit du 3 au 4 septembre, après une marche forcée de plus de 5 heures, le régiment franchi la Marne à CONDÉ-SUR-MARNE. Le 5 au soir nous occupons la ligne VERT-LA-GRAVELLE, TOULON-LA-MONTAGNE. Ce même jour à 21 heures, un officier de cavalerie vient apprendre que des cavaliers ennemis stationnent dans le Château de VERT-LA-GRAVELLE. La 12ème compagnie attaque immédiatement, et tombe sur une batterie montée, au lieu et place des cavaliers ; elle attaque les servants, tue les chevaux, s’empare du château, et bientôt du village de VERT-LA-GRAVELLE, seuls les canons ne purent être pris, les Allemands avaient eu le temps de les retirer. Le 6 au matin, le régiment est violemment attaqué par des forces supérieures soutenues par une puissante artillerie. Le 135ème refoulé à travers les marais se reconstitue, le soir, au sud du MONT - AOUE. Nos pertes sont de 12 officiers et 634 hommes.


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