: Oui, il existait des cigarettes papier maïs et en particulier des cigarettes de gros diamètre du nom de Boyards. Elles ont été, je pense plus consommées entre les deux guerres qu'avant.
Il existait bien sur déjà une marque connue encore à ce jour : la gauloise sous la version "troupe" puis "caporal"(pour ces deux variantes, je ne saurais affirmer qu'elles existaient entre 14 et 1. La marque "grenade" était aussi consommée.
Toutefois, pendant la grande guerre, les cigarettes toute prêtes (pré-roulées) étaient plus consommées par les officiers et transportées dans des porte cigarettes, à l'exception de celles qui étaient fournies directement au poilu dans sa ration.
En revanche, le poilu ou troupier avait plus volontiers une pipe (plus pratique car durant plus longtemps, pouvant être rallumée, ne risquant pas autant l'humidité des tranchées, faisant moins de lumière ... donc correspondant mieux aux conditions de vie...) et éventuellement roulait lui-même sa cigarette avec du tabac à pipe. Ce tabac s'appelait déjà du "gris" et je crois qu'on en trouve encore. Son vrai nom de l'époque était le scaferlati mais était appelé par les troufions du "perlot" ou du "gris".
Par ailleurs, à cette époque, certains préféraient priser du tabac à priser conservé dans une tabatière.
L'outil indispensable du poilu était, pour allumer sa pipe ou sa cigarette, un briquet, très souvent fait au front avec des restes de douilles ou obus. Les briquets pouvaient fonctionner à l'essence, au pétrole mais aussi et surtout à l'amadou (mèche qui se consumait doucement après allumage par pierre à briquet en soufflant dès la production de l'étincelle).
A partir de 1917, les américains sont arrivés avec leurs marques de cigarettes et essentiellement à cette époque avec Camel et Marlboro.