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C'est en faisant des recherches sur le chateau Coty dans lequel j'ai "gardé" l'Amiral DARLAN en JUIN 1940
quej j'ai eu l'occasion de rencontrer sur le web,
Renée-Jeanne MIGNARD,
une virtuose des mots.
Lisez et délectez-vous
Elle m'a dédié cette page pour mon anniversaire, je vous la fais partager
mais vous invite à aller en découvrir plus chez elle en cliquant sur la bannière




"La vigne"  Aquarelle de Béa
 http://www.jardindebea.be

"L'oiseau bleu" Fractale de Marie-Claire
http://clairimage.ns5-wistee.fr

"Le vieux moulin" Monochrome de Rose Levesque
http://www.rose-levesque.com

"Le calme de l'indre" Photo de Pierre Coutreau                     http://pierre.coutreau.free.fr
Aquarêve

En marchant ce matin sur les berges de l’Indre,
Je revoyais ce jour d’un été  radieux,
Qui nous avait permis de contempler tous deux,
Le paisible tableau que tu aurais pu peindre.

La vue du vieux moulin, de la rivière sage
Scintillant au soleil nous avait éblouis.
Berçant ses nénuphars tout frais épanouis,
Elle nous accordait ses splendeurs en partage.

Nous aimons toi et moi, ce noble paysage
Que l’homme prédateur ne peut apprivoiser.
Je me souviens encor du chaleureux baiser
Que tu m’avais donné au chemin de halage.

Aujourd’hui c’est l’hiver, et son pâle cortège
De brumes, d’arbres morts, de neige, de frimas.
Mais décembre ou juillet, cela n’importe pas.
L’indre a pour m’envoûter le même sortilège.

Refleurira l’avril et ses aubes vermeilles.
Reparaîtra l’été, temps béni des amours.
Nous referons alors le magique parcours,
Sur les rives de l’Indre, aux beautés sans pareilles.

Renée Jeanne Mignard
Métamorphoses

Indifférent à l’orage
Qui laisse sans voix l’oiseau,
Un joli petit nuage
Batifole tout là-haut.

Il joue à saute-mouton,
Cache le soleil, s’égare,
S’étire, fait le dos rond,
Prend une forme bizarre.

Il est cheval bondissant,
Silhouette qui se penche,
Devient lion rugissant,
Ou vieillard à barbe blanche,

Ecume de l’océan,
Coiffe de lin d’une belle,
Arbre courbé par le vent
Aigle déployant son aile,

Opale au reflet changeant,
Navire gonflant ses voiles,
Fée à baguette d’argent,
Jonglant avec les étoiles.

Il est ivre de ciel pur,
Croit tutoyer l’éternel,
Virevolte dans l’azur,
Et choit sur un arc-en-ciel.

Il se riait de l’orage
Qui laisse sans voix l’oiseau.
C’est un tout petit nuage
Qui sanglote tout là-haut.

Renée Jeanne Mignard


Pastel de Jean Geevaert








"Nuages" Acrylique de François Veillon
 http://visuel.free.fr/textes/FVeillon.htm

"Adolescence" Dessin de Dominique Bonavita
http://d.bonavita.creations.site.voila.fr

"Fantôme"  Aquarelle de Renée Clerc
http://www.le-monde-de-renee.com
L’inconnu

Qui es-tu, d’où viens-tu, mystérieux fantôme
Qui dès la nuit tombée met mon cœur en émoi,
Alors que les yeux clos, j’explore le royaume
Des souvenirs enfouis au plus profond de moi.

Es-tu le compagnon de mes jeunes années,
Qui brisait mes jouets quand il était fâché,
Mais qui raccommodait les bras de mes poupées,
Et dans le grand tilleul faisait le chat perché.

N’est-ce pas  toi, l’amie, la tendre adolescente,
Qui  dans notre printemps m’aimait comme une sœur,
Connaissait  les secrets de mon âme innocente,
Savait toujours trouver le chemin de mon cœur.

Peut-être es-tu celui qui m’apprit l’espérance,
La chaleur de ses bras, le langage des yeux,
Lui qui lorsqu’il partit pour sa lointaine errance,
Me laissa le regret de ne plus être deux.

Je ne veux plus savoir, fantôme que j’accueille,
Ne me viens plus troubler au cours des longues nuits.
Laisse-moi me griser des rêves que je cueille,
Au royaume fleuri des souvenirs enfouis.

Renée Jeanne Mignard
Triolets

Fleurette

Je te coucherai sur l’herbette,
Ma mie. Foin de ta pudeur.
Avec des mots pleins de douceur,
Je te coucherai sur l’herbette.
Je te jouerai de l’épinette
Pour mieux embraser ton ardeur.
Je te coucherai sur l’herbette,
Ma mie. Foin de ta pudeur.

Ombre

A l’horizon qui devient sombre,
S’étend le voile de la nuit.
Paraît une étoile qui luit
A l’horizon qui devient sombre.
Elle songe dans la pénombre
Au bonheur qui soudain la fuit.
A l’horizon qui devient sombre
S’étend le voile de la nuit.

Rêver

Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.
Ne jamais se dire lassé.
Il ne fait pas briser un rêve.
Dans notre existence trop brève,
Le bonheur est vite passé.
Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.

Renée Jeanne Mignard

 "Pensées" Peinture de Cécile Verhaever
http://perso.dromadaire.com/Muse_Deesse/aa.html  



"Rêve bleu sous-bois" Aquarelle d'Emile Wouters
http://www.aquabel.eu/

"Pendule" Céramique de Danielle Lesselle
http://lapoteriededanielle.site.voila.fr/


"Lampe" Céramique de Danielle Lesselle
http://lapoteriededanielle.site.voila.fr/
Qui ?...

Et nous voilà, tous deux, reposant côte à côte.
Douze coups au cartel, pourtant je ne dors pas.
J’essaie de définir qui a commis la faute,
Qui de nous deux a dit les mots qu’on ne dit pas.

Je sais que tu n’as pas la langue dans ta poche,
Que tes propos parfois manquent d’aménité.
Jamais je n’ai songé à t’en faire reproche.
Pourquoi donc cette fois cela s’est-il gâté ?

Nous avons jusqu’ici bien peu cherché querelle ;
Nous nous entendons bien, ou du moins je le crois.
Subitement, ce soir, c’est quand nous parlions d’elle
Que nous avons tous deux perdu notre sang-froid.

Elle….la vigilante et très sincère amie,
Qui a tant de plaisir à nous savoir heureux,
Qui partage nos joies, nos espoirs, notre vie….
Elle, à qui nous devons cet éclat douloureux.

Mais qu’importe après tout, je sens que m’indiffère
De savoir qui de nous blâme l’autre plus  fort.
Si reproche il y a, qu’il eût mieux valu taire,
Tu peux dormir en paix, car c’est moi qui ai tort.

Renée Jeanne Mignard
Sonnet d'automne

Avez-vous remarqué, ma chère et tendre amie,
Alors que la saison d'été va s'achever,
Comment au soir tombant on se prend à rêver,
Combien privé de vous votre jardin s'ennuie.

Le rose défeuillée vient de perdre la vie.
Le soleil boude un peu  tardant à se lever.
L'oiseau, privé d'azur, moins prompt à s'élever,
De gazouiller gaiement n'a plus la moindre envie.

Pourtant, ma belle amie , s'il faut que je raisonne,
Je dois vous  avouer que j'adore l'automne,
Qui apaise mon coeur que vous voulez blesser.

Car aux beaux jours de mai  vous me fûtes cruelle,
Vous qui d'un simple mot avez  fait trépasser
Mon trop fervent amour, en lui cherchant querelle.

Renée Jeanne Mignard

"Automne" Aquarelle de Béa
http://www.jardindebea.be

"L'érable de son jardin" Photo de Renée Jeanne  Mignard

"Amour"  Aquarelle de Renée Clerc
http://www.le-monde-de-renee.com


Pastel de Jean Geevaert
A cœur joie

Chante, chante mon cœur, débordant de tendresse
Pour celui qui te fait palpiter nuit et jour.
Tu es jeune, mon cœur, et rempli d’allégresse,
Tu vis les doux moments de ton roman d’amour.

Pourtant il me semblait que  timide, trop sage,
Tu n’osais pas parler, te montrais plus discret.
Tu cachais tes désirs, ton besoin de partage.
De tes vœux les plus chers, tu gardais le secret.

Pourquoi ce changement, cette soudaine envie
D’exprimer aujourd’hui ce qu’hier tu taisais ?
Peut-être as-tu compris que l’homme de ma vie,
M’aime un petit peu plus que ce que tu  pensais.

Foin du bonheur volé qui prête à équivoque,
De la joie mesurée, sans attraits, sans merci.
Mais  tant mieux s’il y a sentiment réciproque,
Quand on sème l’amour, on le récolte aussi.

Danse, danse mon cœur ton amoureuse ronde,
Qui t’étourdit parfois quand tu doutes de lui.
Viens, danse dans ses bras pour oublier le monde,
Berce tes rêves bleus jusqu’au bout de la nuit.

Mon cœur, viendra le temps de  l’aube souveraine
Où je m’envolerai vers mon étoile d’or.
Rien ne sera fini. Au-delà de la peine,
Au-delà de la vie, je l’aimerai encor.

Chante, chante mon cœur, débordant de tendresse,
Pour celui qui te fait palpiter nuit et jour.
Tu es jeune, mon cœur, et rempli d’allégresse,
Tu vis les doux moments de ton roman d’amour.

Renée Jeanne Mignard
Haïkus d’automne

le ciel a pleuré
aux premiers jours de l’octobre
des larmes sans fin

le ruisseau qui court
emporte avec lui le ciel
et des fleurs sauvages

au cœur du sous-bois
un rai de lumière pâle
dore les fougères

l’érable jauni
voit son corps se dénuder
désespérément

un grain de raisin
s’est échappé de la hotte
avant le pressoir

les doux cyclamens
pointent  le bout de leur nez
sous les feuilles mortes

le gazon sourit
il va se remettre au vert
avant les frimas

cristal de la pluie
tu te brises sur le toit
en joyeux éclats

sifflote le vent
grisé par l’odeur des prés
et des feux de bois

sur le noisetier
quelques noisettes encor
c’est pour l’écureuil

sur l’arbre frileux
l’oiseau est déjà muet
a bientôt l’hiver

Renée Jeanne Mignard

Feuilles d'érable et cyclamens du jardin
Photo de Renée Jeanne Mignard







"La beauté de l'Indre" Photo de Pierre Coutreau
http://pierre.coutreau.free.fr

"Epouvantail" Montage de Marie-Claire
 http://clairimage.ns5-wistee.fr






"La mésange bleue" de Cécile Verhaever
 http://perso.dromadaire.com/Muse_Deesse/aa.htm
L’innocent

Un angélique sourire
Sur son visage enfantin,
Il est cela va sans dire,
Un caprice du destin

Il n’y a pas de malices
Dans sa cervelle d’oiseau.
Sa candeur fait les délices
Des commères du  hameau.

Il ne sait rien des orages
Qui embrasent l’univers.
La tête dans les nuages,
En récitant quelques vers
Pour ses amies les mésanges
Qui picorent dans sa main,
Il va souriant aux anges,
Sans souci du lendemain.

Comme le ferait  un mioche,
Il lance à grands gestes vifs
Le caillou blanc qui ricoche
En légers bonds successifs.
Il suit sa course rapide
Qui se perd près d’un roseau,
Fixe d’un regard limpide
Les cercles qui rident l’eau.

Heureux innocent, mon frère,
J’aime ta sérénité.
Tous les malheurs de la terre,
Ne t’ont jamais tourmenté.

Poursuis ton rêve tranquille
Jusqu’à la félicité.
Moi je m’en vais à la ville,
A cette vie difficile,
Qu’il est dur de supporter,
A cette quête futile,
A ce bonheur trop fragile,
Que le temps va me compter.

Renée Jeanne Mignard
Souhaits

Parle-moi, toi que j’aime, il est doux de t’entendre,
Quand mon corps et mes sens aspirent au plaisir.
Quand tu me dis l’amour, que ta voix se fait tendre,
C’est un si grand bonheur que j’en crois défaillir.

Ecris-moi quand les pleurs meurtrissent mes paupières,
Tant l’absence est pénible, et dure à supporter.
Nous ne pourrons jamais abolir les barrières,
Mais un seul mot de toi peut me réconforter.

Garde-moi quand dans mes pensées germe le doute,
Que je t’aime si fort que parfois j’en ai peur.
Sans toi, je ne saurais continuer ma route.
Ma vie privée de toi ne serait que douleur.

Aime-moi quand tous deux nous sommes à l’orage,
Que nous nous éloignons sans rime ni raison,
Qu’il s’en faudrait d’un rien qu’on ne fasse naufrage,
Que pour notre avenir il n’est plus d’horizon.

Chante-moi doucement ta chanson nostalgique,
Quand les flammes le soir crépitent au foyer.
Elle sait consoler mon cœur mélancolique,
Quand j’ai si mal de toi que j’en pourrais crier.

Berce-moi lorsque dans tes bras je suis captive,
Quand ma lèvre assoiffée tremble d’émotion,
Que ton corps et le mien s’en vont à la dérive,
Emportés par le flot de notre passion.

Souris-moi si mes yeux s’embrument de tristesse
Quand tu quittes mes bras pour retourner chez toi.
Pour que soit oublié cet instant de faiblesse,
Avant que de partir, mon amour, souris-moi.

Renée Jeanne Mignard

"Coeur à coeur" Abstraite de Gisèle Darrieux Bobin
http://pagesperso-orange.fr/gisele.darrieux/



"Coquelicotqs bleus" Aquarelle de Gisèle Darrieux Bobin
http://pagesperso-orange.fr/gisele.darrieux/

"Automne"Aquarelle de Renée Clerc
http://www.le-monde-de-renee.com

Photo de Renée Jeanne



Merci, à ses ami(es) peintres et photographes, pour leur permission d'illustrer ses poèmes avec leurs créations.  A toutes et à tous, un bonjour chaleureux. Renée Jeanne doublé d'un Merci sincère Papy Louis
(Merci à Renée-Jeanne)



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